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Vir@ge numérique en Ontario

Publié le 03 juin 2011 par Mac Québec
Vir@ge numérique en Ontario

Sophie Klander, EAO, à l’école élémentaire publique Maurice-Lapointe. Cette nouvelle école (jardin d’enfants à 6e année) privilégie la technologie de l’information à Kanata. Elle a ouvert ses portes en février dernier.

Selon le Ministère, l’apprentissage électronique contribue à la réussite scolaire. En Ontario, cette idée ne reste pas un voeu pieux. En effet, il y a multiplication des cours en ligne pour les enseignants, les élèves et les étudiants. Il y a aussi des initiatives pour mettre les écoles au goût du jour. L’école publique Forest Hill de Midhurst les élèves se partagent 30 portables selon un horaire préétabli. Les 507 élèves occupent leur temps au travail. Dans une autre salle, des ordinateurs de tables. Les élèves travaillent sur un travail d’histoire suite à un courriel de leur enseignant.

Un rêve ? Pas vraiment, une amorce. Les projets pilotes éclosent partout. Le conseil scolaire public de l’Est de l’Ontario (commission scolaire au Québec, mais avec beaucoup plus de pouvoir décisionnelle) a commencé un projet similaire avec 20 iPads. Le directeur de l’éducation du Conseil scolaire affirme que dans une école de 150 élèves ont va d’abord mettre à la disposition des élèves de 4, 5 et 6e année les iPads avant de l’intégrer au cycle primaire (1,2 et 3). Le programme comprend également un programme de prêt pour les parents pour l’achat de l’équipement. « Nous examinerons les coûts et les avantages, puis nous déterminerons si l’utilisation des iPads a une incidence sur le curriculum et le rendement des élèves », explique M. Benoît. Les élèves de l’école Maurice-Lapointe de Kanata ont accueilli ce projet suite à des pressions des parents et des élèves.

À Simcoe, on a déjà vu les effets. La directrice de l’école Forest Hill (Simcoe County School Board) a confirmé que le conseil prévoit augmenter le nombre de livres électronique pour le futur. « Les garçons peuvent télécharger un livre qu’ils ont vraiment envie de lire ou de regarder. » Du même souffle, la ancienne directrice de l’élaboration du curriculum au conseil scolaire, Mme Anita Toownshend, nous informe que « pour les filles et les garçons, il y a eu une augmentation notable sur le plan de la motivation. » L’utilisation du portail du conseil n’était pas uniquement utilisée lors des périodes de classes, mais le soir et les fins de semaine. Ironiquement, les devoirs et les travaux ne sont plus en retard. Ils arrivent parfois avant la date d’échéance. Le livre perdu, égaré où c’est mon chien qui l’a mangé ne tient plus.

Les initiatives ne sont pas uniques et ne datent pas d’hier. Pour l’école secondaire Blyth Academy de Toronto qui fournit à tous ses élèves une tablette numérique Sony depuis 2009 pour les manuels nécessaire pour leurs cours. Tout est électronique. L’école Oscar Peterson de Mississauga (c’est ici que je travaille) a fait l’acquisition de mini-ordinateur (Netbook) pour offrir l’accès en classe par réseau sans fil. De plus, un cours d’informatique est offert en rotation pour les classes de français immersion de la 1re à la 5e année. C’est un début pour un Conseil scolaire de Peel. Plusieurs autres initiatives ont vu le jour depuis deux ans, les résultats ne devraient pas tarder.

Une des raisons qui font que les conseils scolaires regardent vers le marché électronique des livres numériques et également monétaires. Budget restreint comme partout, les livres numériques sont moins chers, ne prennent pas beaucoup de place (du moins pas dans une bibliothèque classique) et il y a une très grande sélection de livres disponibles. Les ouvrages en français augmentent également ce qui n’est pas à mettre de côté dans un contexte minoritaire (en Ontario). N’oublions pas que le livre traditionnel coûte parfois jusqu’à 30 % de plus qu’un ouvrage anglophone. Les coûts deviennent alors astronomiques. Dans une école comme Oscar Peterson PS, les élèves inscrits en immersion française représentent plus de 60 % des 957 élèves.

L’enseignement numérique

Selon le Ministère, l’apprentissage électronique contribue à la réussite scolaire en venant en aide à des élèves dont les besoins dépassent parfois les possibilités qu’offre une salle de classe traditionnelle, notamment ceux qui :

  • bénéficient d’un plan d’enseignement individualisé
  • sont inscrits à une petite école ou à une école en milieu rural où les enseignants
  • possèdent moins de qualifications de spécialiste

  • sont inscrits à une école qui compte peu d’élèves
  • ont des conflits d’horaire
  • sont des athlètes d’élite
  • sont à risque.
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Tim Hatch, EAO, aide chaque groupe – suivi des progrès, explications des concepts, résolution des problèmes techniques – dans sa salle de classe de 8e année à la Forest Hill Public School de Midhurst.

«La salle de classe traditionnelle, où enseignants et élèves interagissent directement, est l’idéal, affirme Perry Cavarzan, EAO, coordonnateur de district en matière d’apprentissage électronique pour le ministère de l’Éducation et coordonnateur des programmes du secondaire au Simcoe Muskoka Catholic District School Board. Cela dit, les cours en ligne peuvent offrir une option différente aux élèves quand un cours en salle de classe n’est tout simplement pas possible ni indiqué.»

Combien de fois nous avons entendu « Répondez à la question 2 de la page 45 de votre manuel…» Oooups. On a perdu presque le tiers de notre classe. Pas écouté, pas le livre, page manquante, pas la bonne version (eh oui ça arrive)….La communication directe avec iPads et l’enseignant qui envoie la page, la question et vous demande de répondre. De vive voix, il explique et envoie le document électronique à tous les élèves en même temps grâce à son logiciel de partage. À Oscar Peterson, dans un laboratoire conventionnel ont fait presque la même chose en expédiant les documents par NetSupport et en les reprenant de la même façon. Peu d’élèves sont véritablement à l’aise au début avec les courriels, les messageries instantanées et autres logiciels de communication. Ils sont faciles à utiliser pour « chatter » avec ses amis, mais dans un contexte d’apprentissage c’est une autre pair de manche.

Chez Pearson publication, Anne-Marie Scullion, vice-présidente des services marketing, confirme l’engouement des livres de référence électroniques. « Nous en sommes encore aux balbutiements, dit-elle. Mais ces manuels électroniques suscitent beaucoup d’intérêt. » Évidemment, les manuels n’ont pas de coûts d’impression et de remplacement complet puisque des mises à jour sont disponibles rapidement et le seront à une fraction du prix d’une nouvelle édition. Les manuels de mathématiques, de sciences et d’anglais sont actuellement facilement accessibles et offerts en grands nombres. Les autres ne devraient pas tarder.

En Ontario qui définit les règles et le curriculum pour l’apprentissage électronique ?
  • Le ministère de l’Éducation a créé des cours en ligne en collaboration avec les conseils scolaires. Tous les cours en ligne sont basés sur les politiques relatives au curriculum de l’Ontario.
  • Les personnes chargées de la conception des cours en ligne sont des enseignantes et enseignants en exercice au sein de conseils scolaires nommés dans le but de créer des plans de cours décrivant l’ensemble des unités, activités, objectifs à atteindre et styles d’enseignement et d’apprentissage visés, positionnement des outils d’apprentissage interactifs et stratégies d’évaluation à employer.
  • Dès que les cours sont rédigés et complétés, ils sont transmis aux conseils scolaires. Les pédagogues en ligne peuvent adapter les cours pour répondre aux besoins des élèves de leur école.
  • Certains conseils scolaires ontariens offrent des cours et des ressources en ligne par l’intermédiaire de leurs propres systèmes. Les cours en ligne doivent satisfaire aux mêmes exigences provinciales que les cours donnés dans une salle de classe traditionnelle.
  • Le fait de prendre part à la stratégie d’apprentissage électronique de l’Ontario donne accès aux conseils scolaires à des cours à crédit en ligne de grande qualité, au Système de gestion de l’apprentissage de la province, à la Banque de ressources éducatives de l’Ontario (sans frais), à des activités de perfectionnement professionnel en ligne, et en personne pour les enseignantes et enseignants en ligne et à un site web qui permet aux pédagogues d’échanger avec leurs collègues leurs expériences concernant l’apprentissage en ligne.

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L’importance des iPads

Malgré que plusieurs Conseils scolaires optent pour des tablettes différentes ou des mini-ordinateurs, l’influence iPad et iPod touch demeure très visible. Dans certaines écoles, la pomme est reine. Il n’en demeure pas moins que souvent les choix sont faits par des non-enseignants qui souvent prennent des décisions basées sur les budgets que sur la véritable nature du produit.

La province avertie que le transfert vers le numérique ne se fera pas demain matin. La principale préoccupation du Ministère est l’accessibilité aux technologies de manière équitable. La deuxième phase sera l’implantation numérique. Même si ce processus a été entamé par la Californie qui remplace ses vieux ouvrages par des versions électroniques lorsque désuet. Le cheminement se fait. Actuellement, c’est aux conseils scolaires de prendre la décision, car ils sont les maîtres d’oeuvre et les gestionnaires des fonds.

Résulats préliminaires

Un rapport provisoire du Conseil de Simcoe County révèle que sur la première partie du projet pilote qui portait sur les classes de 7e et 8e année (secondaire 1 et 2 au Québec) de cinq écoles, démontre que les élèves ont participé plus aux discussions et étaient largement favorable à un élargissement des ressources technologiques. Les enseignants ont également commenté le rapport en mettant en lumière que les élèves en difficultés réussissaient mieux, participaient plus et que la qualité des travaux avait progressé à la hausse pour l’ensemble des élèves.

On remarque aussi que les manuels les plus populaires sont ceux ayant des caractéristiques audiovidéo inclus dans le manuel. La plus-value de ce type laisse entrevoir une amélioration de la compréhension, de l’intérêt et la volonté d’utiliser des livres numériques au lieu du livre classique trop rigide et sans exemple vivant.

Il reste du chemin à faire, mais le mouvement est en marche. Les enseignants ont remarqué que les élèves « ont été en mesure de jouer un rôle d’animation dans une classe axée sur la collaboration. » Mme Townshend ajoute à son rapport, « que les enseignants ont remarqué qu’ils avaient plus de temps à passer avec leurs élèves que par le passer. » De plus les élèves n’ont plus besoin d’être à la même page en même temps : l’apprentissage à son rythme commence.

La cour du matin tire à sa fin, je demandais auparavant à mes élèves de fermer le volume et de le placer sur la table maintenant, je leur rappelle qu’il FAUT SAUVEGARDER avant de fermer.


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