Cette étude est la première à étudier cet inhibiteur de l'aromatase, en prévention, sur des femmes en bonne santé, ménauposées mais à haut risque de cancer du sein. C'est une annonce importante faite le 5 juin, lors du congrès annuel de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO) et qui vient d'être publiée dans l'édition en ligne du 4 juin du New England Journal of Medicine: l'Aromasine (exémestane) réduit de 65% le risque de cancer chez ces femmes particulièrement vulnérables.
Cette étude clinique importante, internationale, randomisée et en double aveugle de phase III réalisée par les chercheurs de l'Université de Buffalo, dont le Pr. Jean-Wactawski Wende, a été menée sur plus de 4.560 femmes de différents sites situés à travers les États-Unis, le Canada, la France et l'Espagne.
C'est la première étude randomisée à évaluer un inhibiteur de l'aromatase comme un agent de prévention du cancer du sein, chez des femmes en bonne santé. L'étude, d'une durée de suivi de 3 ans, conclut que chez les femmes ménopausées à risque accru de cancer du sein, mais qui n'ont pas déjà reçu de diagnostic de cancer du sein, l'inhibiteur de l'aromatase appelé Aromasine, développé par le laboratoire Pfizer, réduit ce risque de 65% par rapport au placebo. Selon les conclusions de l'étude, l'incidence annualisée des femmes ayant développé un cancer serait de 19/10.000 avec l'exémestane vs 55 /10.000 pour le groupe placebo (HR: 0.35 IC: 95% de 0.18 à 0.70). Par ailleurs, aucun effet toxique grave et seuls de petits changements de qualité de vie ont été constatés avec le traitement, précise l'article du NEJM.
Un mode d'action bien spécifique: Aromasine (exémestane) est déjà utilisé pour prévenir une récidive, par des milliers de femmes qui ont déjà un cancer du sein, il pourra donc être également prescrit, en première ligne, aux femmes à haut risque qui veulent réduire leurs risque de cancer du sein. Aromasine, inhibiteur de l'aromatase, offre un mode d'action très spécifique, il supprime “profondément” les oestrogènes chez les femmes ménopausées alors que les traitements standards comme le tamoxifène et le raloxifène sont sélectifs. Les inhibiteurs de l'aromatase seraient donc bien supérieurs au tamoxifène dans la prévention des récidives chez les patientes atteintes de cancer du sein précoce.
Ces résultats montrent donc que l'exémestane peut réduire, d'environ deux-tiers, le risque de cancer chez les femmes ménopausées à risque élevé.
Source: ASCO, New England Journal of Medicine 2011; 110604083020061 DOI: 10.1056/NEJMoa1103507 “Exemestane for Breast-Cancer Prevention in Postmenopausal Women”.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble