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La victoire d’Humala est-elle dangereuse pour le Pérou ?

Publié le 06 juin 2011 par Rene Lanouille
Alors que 84% des voix ont été décomptées, Ollanda Humala est crédité de 50,9% des suffrages tandis que Keiko Fujimori recueille 49,1% des suffrages. La victoire d’Humala est-elle dangereuse pour le Pérou ? « Les résultats montrent que j’ai gagné les élections présidentielles, » a affirmé avec un bel aplomb le candidat d’extrême-gauche Ollanda Humala, aux micros des reporters présents à Lima. Humala s’est ensuite rendu à un meeting afin de fêter sa victoire avec ses supporters où il s’est de nouveau exprimé : « il faut en finir avec les inégalités sociales, la corruption et nos infrastructures qui sont désastreuses. »

Quand à Keiko Fujimori, elle attend la fin du décompte pour concéder sa défaite. Mais l’heure est au pessimisme du côté de ses supporters qui n’étaient que 200 à son QG au moment de la diffusion des premiers résultats des bureaux de votes.

Les derniers bulletins à décompter se trouvent dans les régions rurales, où Humala a les faveurs des pronostics. Les péruviens de l’étranger, qui ont voté il y a 3 jours, ont voté massivement (plus des 2/3) pour la candidate de droite. On attend maintenant de voir si Humala va continuer la politique économique actuelle du Pérou qui vit une croissance économique forte avec une faible inflation.

A ce sujet, le candidat du centre battu au premier tour, Pedro Pablo Kuczynski, qui soutient pourtant Fujimori, s’est voulu rassurant : « je ne vois pas un grand danger pour notre pays, je ne pense pas que Humala va tout révolutionner. Cependant, la question que pose cette élection est de savoir comment un pays, avec une telle croissance économique et une aussi faible inflation a pu voter pour ce radical. »

Humala a souvent été accusé d’être un triste clone d’Hugo Chavez, le président vénézuélien. Comme lui, Humala est un ancien militaire, se fait appeler « comandante » par son entourage et a tenté deux coups d’états ratés avec son frère, dont un en 2004. Il inquiète les investisseurs étrangers et Washington, au point que la bourse de Lima ne cesse de dévisser depuis les résultats du 1 er tour. Humala risque d’être interventionniste, au point de nationaliser bon nombre d’entreprises. Attendons de le voir aux manettes du pays lors des prochains mois pour se faire une idée sur sa politique…




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