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Scream 4

Publié le 03 juin 2011 par Tedsifflera3fois

Un film de Wes Craven avec Neve Campbell, David Arquette et Courteney Cox
Epouvante – USA – 1h50 – Sorti le 13 avril 2011
Synopsis : 10 ans après les meurtres, Sidney Prescott retourne à Woodsboro pour le lancement de son roman. Malheureusement, le tueur masqué est lui aussi de retour…

Scream 4
Scream 4 reste fidèle à ce qui fait la particularité de la série : mise en abîme, humour teen-movie et coups de couteau.

Après les films d’horreur, les suites et les trilogies, l’auto-parodie se porte sur les remakes. Scream 4 est une suite à la trilogie, mais surtout un remake du premier opus, duquel il est beaucoup plus proche que les deux autres suites.

Les teenagers sont toujours des fondus de films d’horreur mais ceci n’apporte pas grand chose de neuf. D’ailleurs, Wes Craven ne s’y trompe pas, il ne développe pas trop le côté remake (qui répète bien vite les films précédents) et décide de jouer plus largement sur les attentes du spectateur. Ca marche notamment avec les trois débuts successifs : certes les jeunes filles assassinées chez elles, ce n’est pas très original, mais l’enchaînement des scènes d’introduction est pour le moins surprenant.

Le nouveau sujet du film, c’est l’invasion des nouvelles technologies et des nouveaux procédés de communication. Tout est comme avant, mais modernisé. Le film du massacre ne sera plus tourné en studio par la suite, c’est le tueur lui-même qui filme ses crimes. Les informations journalistiques ne devront plus attendre le reportage de Gale, tout est instantanément sur Internet, les adolescents eux-mêmes filment toute leur vie et publient en direct sur leur blog. Et les enquêteurs n’ont plus les 5 minutes de décalage auquel un lourd système de vidéosurveillance les contraignait dans Scream premier du nom : maintenant, on peut mettre des caméras un peu partout et surveiller tout un endroit comme bon nous semble. Quant à la communication, elle est devenue immédiate : la scène où deux filles voient, par leur fenêtre, leur amie se faire massacrer alors qu’elles discutent avec elle par téléphone est particulièrement bien réussie.

Pour le reste, rien de bien novateur si ce n’est qu’il y a beaucoup plus de meurtres que dans les films précédents. Le rythme est plus soutenu et Scream 4, en misant sur la surenchère, pourrait bien être le film le plus tendu de la franchise. On sursaute et on s’amuse donc sans bouder notre plaisir.

Mais la vraie réussite de Scream 4, c’est le scénario, qu’on avait pas vu si bon depuis le premier épisode. L’enquête est déroutante, la fin cohérente et surprenante, le spectateur n’est pas pris pour un con, le thriller est réussi.

Et Wes Craven de conclure sur un constat amer : à une époque où tout le monde filme tout le monde, on n’est pas moins en danger qu’avant. Pire, à une époque de surcommunication et d’instantanéité des relations, on n’est pas moins seuls qu’avant. On ne recherche plus l’amitié de telle ou telle personne. On veut sortir de l’anonymat et devenir la star du réseau. La jeunesse ne veut plus s’attacher à personne, elle veut pouvoir s’attacher à tout le monde. Illusion meurtrière.
Note : 6/10


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