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Hong Kong In The 60s - My Fantoms

Publié le 08 juin 2011 par Hartzine

hongkonginthe60s-myfantoms-900px1L’amour et la mort. Sans doute les thèmes les plus lus et relus par les artistes toutes disciplines confondues depuis la nuit des temps. Mais ne fuyez pas : il ne s’agit pas ici d’un opéra rock en hommage à une quelconque tragédie grecque, ni d’un album concept rococo, mais juste d’une production twee pop inspirée par un recueil de nouvelles écrites par Théophile Gautier intitulé My Fantoms, comme le présent album. Hong Kong In The 60s s’est en effet entiché des belles et courtes histoires centrées sur des fantômes féminins de retour d’entre les morts à la recherche de l’amour, et a tout mis en œuvre pour que ses 12 titres suivent une atmosphère onirique propre au dit ouvrage du 19e siècle. Le groupe britannique composé de Tim Scullion, Christopher Greenberg et Mei Yau Kan, se veut être un concept « collaboratif ». Il n’est en effet aucun membre dont le rôle est figé ; tout est en perpétuelle construction ; ce qui, selon les termes de Christopher, représente à la fois une richesse et une difficulté. Ainsi, l’enregistrement de ce premier album entièrement réalisé « at home », n’a pas été aisé à clôturer par ses maîtres multi-instrumentistes et perfectionnistes qui ont démesurément remanié les pistes avant de leur trouver cette version définitive dont nous ne pouvons que nous délecter.

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Outre la traduction pop de l’œuvre du romancier français, le résultat final suit également un fil conducteur filmique inhérent au projet Hong Kong In The 60s, puisque le trio est né de la passion commune de ses membres pour les ambiances cinématographiques des années soixante de la ville chinoise et plus particulièrement de certains films à l’instar d’In The Mood For Love. À maintes reprises, des images du cinéma de René Laloux, de Wong Kar-Wai et de Luigi Bazzoni, entre autres, qui ont une influence considérable sur le groupe, étoffent sa musique. Quoi qu’il en soit, il n’est pas que des atmosphères dans My Fantoms mais aussi et surtout des morceaux légers et sautillants aux textes doux et à l’humour gracile irrésistible. Les chansons de My Fantoms, à l’image des fragiles When You Were Dreaming et All at Sea, ou du joyeux You Can Take A Heart But You Cannot Make It Beat, dégagent une sensualité bricolée, certes frêle, mais sont capables de nous transporter avec Hong Kong In The 60s et ses « petits chasseurs de son » au bord du divin «lac lunaire».

Audio

Hong Kong In The 60s - You Can Take A Heart But You Cannot Make It Beat

Tracklist

Hong Kong In The 60s - My Fantoms (Proper Songs label, 2011)

1. When You Were Dreaming
2. You Can Take A Heart But You Cannot Make It Beat
3. Les Petits Chasseurs De Son
4. Softly Sung
5. My Fantoms
6. Theme From King Of Chinatown
7. Diaryland
8. All At Sea
9. Cobb’s Box
10. At Your Door
11. Les Petits Chasseurs Au Bord Du Lac Lunaire
12. Shadow Of The Bear


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