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[review] Mes Nuits Sonores 2011

Publié le 08 juin 2011 par Bigbabou

photo by b-rob

Peu de festivals en province (hors période d'été) on le pouvoir de faire sortir les parisiens au delà de leur boulevard périphérique. Les Nuits Sonores sont de ceux-là, à tel point qu'il était difficile de prendre un train Paris-Lyon mercredi et Lyon-Paris dimanche.

Pour ma part j'ai loupé le mercredi, arrivant donc le jeudi en fin d'après midi. Il est important d'expliquer le fonctionnement du festival: Les mercredi, vendredi et samedi soir tout se passe au Marché Gare, le jeudi soir de nombreux événements sont organisés dans différents "clubs" de la ville par des associations, labels,...

Jeudi - Tous en boîte!

Nous décidons donc, par pur corporatisme (et aussi parce que ces événements sont très peu chers (2€) et donc tout le temps complets) de nous rendre au Sound Factory pour la soirée Ovum vs InFiné. Le sound factory est une discothèque, une vraie (en parcourant les pages du livre d'or on croise des dédicaces de Antoine Clamaran ou Joachim Garraud, trop la classe...). On commence la soirée en allant faire un tour à Josh Wink (qui est parti pour un all night long dans une des deux salles) et ça envoie du bois! Dès le début de la soirée il balance de la bonne grosse techno bien bourrine. On bouge ensuite voir l'ami Rone qui, malgré quelques déboires techniques au début de son set (dire qu'un macbook ne plante jamais est une légende urbaine) assure toujours autant et fini devant un public en folie. Oxia doit donc garder ces gens captifs, ce qu'il fait très bien! On retourne tout de même voir Josh Wink et à notre grand étonnement, son set s'est calmé... un peu décevant même... Clara Moto finis la soirée avec un set groovy et nous rentrons, garder des forces pour demain.

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Vendredi - le sacre d'Agoria

Visiblement, le gros bémol de cette année c'est un manque cruel d'animation en plein centre de Lyon, certainement du à des plaintes de voisinage. L'année dernière on pouvait traverser la presqu'île de Croix Rousse à Bellecour en tombant sur plusieurs soundsystem, cette année il fallait vraiment se déplacer, aller sur Fourvières ou en haut de Croix Rousse. Autant dire qu'après des soirées  plus qu'animées on n'a pas forcément envi de bouger, je ne vous cache donc pas que je n'ai rien vu dans la journée...

On attaque direct le jeudi au Marché Gare et vu que je suis très corporate, j'arrive dès le début sur la scène 1 (d'où je ne bougerais pas de la soirée) pour voir le live d'Arandel (voir le report du live au café de la danse), toujours impeccable. Pas facile d'ouvrir un tel festival mais pourtant le public semble s'être déplacé et apprécier la prestation unique du groupe, toujours au top. Pour Nicolas Jaar Band le hangar s'est rempli, mais la prestation est décevante, visiblement ça ne se prête pas à de si grands festivals. Matthew Dear et son groupe arrivent ensuite et là c'est le son qui pêche vraiment... C'est un son dédié à la techno, très sourd, peu de place à la mélodie. Je reste sur ma faim, jusqu'à l'arrivée de Caribou... Son techno ou pas l'énergie dégagée est incroyable. Le groupe s'est regroupé en cercle ne prenant que très peu de place au centre de cette grande scène. Tout l'album Swim y passe et tout se termine sur une version extatique de Sun, première fois de la soirée où l'on verra l'immense étendue du public avec les bras en l'air.

Après ce grand moment de folie c'est au grand patron, Agoria d'arriver sur scène, qui, pendant 3h de set, va envoyer sévère! Ultra techno, très detroit! Un des plus beaux set d'Agoria que j'ai vu jusqu'à aujourd'hui, une vraie communion avec un public conquis avec en apothéose cet incroyable remix de Radiohead par Andi Müller qui m'avait déjà conquis en plein après midi aux Nuits Sonores 2010 devant le théatre des Célestins. Ca aurait été une fin parfaite pour cette dernière année au Marché Gare, mais la fin du festival sera moins glorieuse...

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Samedi - La fin d'un chapitre

Pas d'obligation corporate ce samedi alors on arrive à la fin du set de Mount Kimbie (que je ne verrais jamais en entier je crois...). Ce live avait l'air fou! Incroyable comme ils arrivent à garder la finesse de leur album tout en apportant plus de puissance, une vraie réussite! Un reste un peu pour l'excellent Shackleton, mais notre envie de voir Frivolous est trop forte et à juste titre! Première claque de la soirée, nous nous attendions à un DJset et c'est finalement un live, ça groove incroyablement, impossible de s'empêcher de danser (ou alors vous êtes morts à l'intérieur).

La scène 1 étant dédiée à Cadenza c'est Reboot qui enchaîne, mais là c'est un peu trop l'autoroute, on sort donc de là pour voir Joy Orbison et là, ULTIME CLAQUE de la soirée voir même du festival d'ailleurs. L'un des patrons du "néo-dubstep" auteur du tube Hyph Mngo nous a offert un set chicago house imparable, complètement fou! Il a fait l'unanimité, l'ambiance était presque à la rave, il ne manquait plus que les sifflets!

Complètement claqués par ces deux derniers set on s'offre un peu de repos, mangeant un burger devant Remote et les très chouettes vidéos de notre cher collectif Wood (les seules vidéos que j'aurais vu durant ce festival) et bougeant finalement nous taper la tête par terre sur le set hip hop psyché rock'n'roll banger de l'incroyable Gaslamp Killer, un fou furieux à voir absolument. On bouge enfin voir Luciano finir ce festival et tourner une page de l'histoire des Nuits Sonores sur la scène 1 et là... grosse déception. Un pas vraiment entraînant, le garçon cuttant continuellement les basses pour ne les remettre que très peu de temps, un son proche du warm up,... bref, on s'ennuie... vraiment dommage de finir sur cette note.

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Bref, malgré quelques déceptions (Nicolas Jaar, Luciano pour finir et trop peu d'activités en ville) cette édition 2011 aura été une fois de plus un bon cru et confirme donc la position de plus grand festival de musique électronique français pour les Nuits Sonores.

Merci au Studio des Pentes pour les reports vidéos et pour cet incroyable squat très pop!


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