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[Critique] Mission

Par Callahan21

[Critique] Mission

[Critique] Mission
PriceMinister a organisé un jeux-concours pour les blogueurs, ayant pour objectif de faire revivre d’anciennes palmes d’or. Difficile de résister lorsque l’on voit des noms comme : Pulp Fiction, Apocalypse Now, Taxi Driver, ou encore Le Pianiste … Mais bon, je me suis dit que c’était du vu et du revu, c’est vrai quoi ! Et puis mes yeux se sont posés sur Mission, un film de Roland Joffé que j’ai découvert il y a longtemps.

Situé au XVIIIe siècle, Mission raconte l’histoire du frère jésuite, Gabriel (Jeremy Irons) qui établit une Mission sur les terres des Indiens Guaranis. Son destin sera directement lié au mercenaire Mendoza. (Robert De Niro) Ensemble ces deux hommes vont s’opposer contre la domination espagnole et portugaise pour protéger les indiens.

Une des plus belles scènes du film se situe au tout début, où Gabriel part à la rencontre des indiens, afin de montrer qu’il est pacifique, il sort une flûte et commence à jouer. Voilà comment Roland Joffé pose les choses, de manière simple pour traiter un sujet extrêmement complexe. Souvent il donnera la paroles aux images là où d’autres placeraient de longues tirades ennuyeuses.

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Jeremy Irons

Le spectateur est bercé au rythme des chûtes d’eau, à travers la forêt tropicale, un dépaysement total. Le tout sur une composition d’Ennio Morricone absolument magnifique. L’intérêt du film réside également dans son casting, Jeremy Irons en jésuite,  livre une réelle performance. Un Liam Neeson malheureusement un peu en retrait, c’est dommage. Mais celui qui éclate une nouvelle fois l’écran, c’est bien sûr Robert De Niro. Dans le rôle d’un mercenaire qui va rapidement choisir la voie de la rédemption, un jeu puissant, De Niro reste à vif, prêt à exploser à chaque instant, avant de trouver la paix intérieure auprès des indiens.

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Robert De Niro

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Le chef indigène Raoni apprend la validation du barrage, après des années de mobilisation.

Loin d’être l’apologie du christianisme, ce film dénonce au contraire le désastre de la colonisation et l’implication de l’Eglise dut à de simples enjeux économiques. Le final reste prévisible mais sublime. En revanche ce qui nous marque c’est son message de fin : « Les indiens d’Amérique du Sud se battent toujours pour défendre leur terre et leur culture » Cette simple phrase à de quoi faire réfléchir, nous sommes alors en 1986, Mission obtient la palme d’or, malgré un succès mitigé pour la presse. Et ces mots résonnent durement aujourd’hui, alors que l’on sait que le Brésil vient de valider la construction du plus grand barrage hydroélectrique du monde en pleine Amazonie. Cette construction va ravager 400 000 hectares de forêt et déloger 40 000 indigènes.

Mission est un film intemporel au sujet très fort et aux personnages poignants, interprétés par deux acteurs au sommet. Roland Joffé n’est pas à nous rabâcher une morale toute faite, il se contente d’amener le spectateur à comprendre lui-même l’importance de ses actes et redécouvrir l’influence de l’homme sur son environnement. Mission est une très belle palme d’or …

Ma Note : * * * * *

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