Magazine

La publicité sur les réseaux sociaux déçoit

Publié le 11 février 2008 par Philippe Chouraqui

Malgré une hausse sensible des revenus publicitaires sur le réseau social MySpace.com, les sociétés qui y investissent montrent une certaine insatisfaction.

MySpace a signé un contrat sur plusieurs années avec Google pour un montant de 900M$, lui donnant l’exclusivité du placement des publicités sur ce réseau social. Google joue ainsi le rôle d’intermédiaire entre les départements marketing des entreprises et MySpace. Du propre aveux de Georges Reyes, DAF de Google, la monétisation des réseaux sociaux est, pour le moment, décevante.

Les études démontrent que les internautes cliquent très peu sur les publicités de ces réseaux. Malgré une augmentation du taux de clics de plus de 300% avec des efforts de ciblage plus fins, on est encore loin des taux de clics des publicités sur les autres médias internet. Difficile de faire beaucoup de commandes avec peu de trafic.

Tous les spécialistes s’accordent à dire que nous n’en sommes qu’au début de l’ère de la publicité sur ces réseaux bien particuliers et que la formule magique n’a pas encore été découverte, qu’il va falloir encore nombre d’essais avant d’y parvenir.

Certes, mais on est alors en droit de s’interroger sur la patience des marques, qui observe un investissement non rentable, et des internautes, face à des publicités qui ne les intéressent pas. Le risque est que les internautes, lassés de toutes ces expérimentations, ne finissent par ignorer totalement les publicités, et finissent même par quitter le site.

Le site MySpace connaît à la fois une baisse de la fréquentation et du nombre de minutes par visiteurs sur le site. Difficile de ne l’imputer qu’à une lassitude face à trop de publicités, même si cette raison est souvent invoquée par les internautes.

Tous les sites communautaires ont fondé leur business model sur la monétisation de leur trafic par la publicité. Il ne faudrait pas que cette tendance ne se confirme trop longtemps, sous peine de mettre tout leur système économique en danger.

Je pense qu’un système de choix des publicités par centre d’intérêt, sur une action volontaire de l’internaute lors de l’inscription par exemple, permettrait à la fois de ne pas lasser ou d’agresser l’internaute, mais aussi de proposer des cibles qualifiées aux entreprises.

A lire aussi en complément :

La grande tendance du Behaviour Targetting

La e-publicité en nette progression


Retour à La Une de Logo Paperblog