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eReputation et fraude d’influence…(épisode 2): lutte contre les faux avis de consommateurs

Publié le 12 juin 2011 par Qsndigital


eReputation et fraude d’influence…(épisode 2): lutte contre les faux avis de consommateurs
En janvier dernier, je publiai sur ce blog un billet intitulé ‘Ne pas confondre eReputation et fraude d’influence (http://wp.me/pH8sA-ak) concernant la nouvelle tendance du moment, la fraude aux faux avis de consommateurs.

Mon propos faisait état de la décision du secrétaire d’Etat chargé du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et moyennes entreprises, du Tourisme, des Services, des Professions libérales et de la Consommation en confiant 3 actions à la DGCCRF:

  • identifier les plateformes de publication d’avis, les comparateurs de prix, les blogs influents ou ‘agences marketing’ faisant preuve de telles pratiques
  • vérifier auprès des sites (voyagistes ,des comparateurs de prix,…), les méthodologies de contrôle de l’impartialité des avis et d’identification des faux avis
  • revoir les relations contractuelles entre les annonceurs et les plateformes de publications d’avis (sites, blogs, réseaux sociaux,…) et ce qui peut être considérer comme de la publicité déguisée

Ce nouveau billet est donc une suite à l’occasion des premières actions concrètes consécutives à la mission confiée à la DGCCRF.

En effet, la DGCCRF et le Synhorcat (Syndicat National des Hôteliers, Restaurateurs, Cafetiers et Traiteurs) accusent 3 poids lourds du tourisme en ligne de fraudes et pratiques commerciales déloyales dont le recours à de faux avis de consommateurs.

Concernant plus particulièrement la pratique de faux avis de consommateurs, il est reproché aux 3 sites; Expedia.com, Tripadvisor.com et Hotels.com; de recourir à des plateformes offshore (Inde, Madagascar) spécialisées dans la commercialisation de faux avis. Le coût par faux avis serait de 2€ à 10€.

Il est regrettable de constater que des acteurs majeurs du voyage en ligne puissent avoir de tels comportements. Il faut donc espérer que les sanctions soient suffisamment importantes et fassent jurisprudence pour les autres dossiers étudiés par la DGCCRF mais également pour dissuader à l’avenir toute velléité de recourir à ces pratiques.

Au-delà de la sanction financière, peut être faudrait-il que les professionnels du tourisme, lésés par ces pratiques frauduleuses, puissent avoir un comportement pénalisant les sites coupables de telles pratiques.

Pourquoi ne pas les prendre à leur propre jeu en publiant sur leurs sites, mais pas seulement, de vrais avis de mécontentement à leur encontre pour contribuer à impacter négativement leur eReputation. Ces avis seraient justifiés par l’action menée en justice. Impacter l’eReputation des sites coupables leur ferait perdre toute crédibilité vis à vis des internautes, dupés également, qui étaient la cible finale de ces manoeuvres. Après tout, la baisse du trafic sur ces sites serait probablement une sanction prise beaucoup plus au sérieux par leurs dirigeants puisque la commercialisation de leur influence et donc de leurs espaces publicitaires s’en trouverait affectée durablement.

Ne serait-il pas de bonne guerre que les professionnels et les internautes dupés par ces pratiques décident, en toute légalité bien sûr, d’adopter le principe de l’arroseur arrosé?
Auteur: Frédéric Foschiani – QSN-DigiTal – www.qsn-digital.comwww.blog-ereputation.com


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