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L'état des forces en présence

Publié le 19 juin 2011 par Xylophon

A moiNs d'un an des présidentielles, certains partis avec plus ou moins de réussite sont déjà prêts pour l'affrontement et le débat.

Commençons par la gauche de la gauche:

Mélenchon en avalant le Parti Communiste a pris la tête du Front de Gauche. Le problème, c'est que cette candidature dont le but était l'union d'une gauche anticapitaliste, souffre de n'avoir pas pu réunir tous les oisillons dans un nid commun.

En effet, le nouveau parti anticapitaliste revendiquant une antérioté sur ces sujets, et souhaitant exister dans cette compagne, n'a pas voulu laisser le champs libre au leader du front de gauche et ses acolytes.

Il présentera donc un ou une candidat(e), un candidat certes moins médiatique que Besancenot mais pas moins légitime pour évoquer les problèmes que vivent quotidiennement les millions de salariés français.

Mélenchon croisera sur sa route également une candidate Lutte Ouvrière qui n'a pas non plus céder à cette nouvelle union de la gauche.

Enchaînons avec Europe Ecologie Les Verts:

C'est le premier parti à tester les primaires. Le vote sur internet a commencé le 15 juin et devrait se terminer le 23 juin. Si quatre candidats sont en liste pour sortir lauréat de ces joutes verbales, le public et les médias ne sont pas dupes.

Europe écologie Les Verts voient surtout s'affronter Eva Joly et Nicolas Hulot. Ils devront faire un choix entre "l'écologie de combat" et l'"écologie de la pédagogie".

Sur la forme, je trouve que c'est pour l'instant le parti le mieux organisé. Le choix de faire voter les internautes, les débats retransmis sur internet, les dates de calendrier crédibilise une organisation qu'on a souvent décriée chez des verts, souvent jugés incapables de rentrer dans le rang dès que les échéances présidentielles approchaient.

Le candidat sortant aura donc crédibilisé sur ces débats une certaine transparence et modernité. Il sera aussi le premier candidat adoubé par des primaires, et aura donc un espace médiatique assez confortable jusqu'au premier tour pour faire connaitre ses idées.

La vie est un peu moins facile au Parti Socialiste et comme le disait F.Morel vendredi dernier: « il n‘est jamais trop tard pour perdre une élection qui semblait gagner d‘avance » .  Même si Hollande ou Aubry devance largement le Président Sarkozy dans les sondages, rien n’est encore fait et si les primaires sont sans doute un exercice de démocratie participative, il n’est pas sur que le parti socialiste en ressorte grandi.

Les candidats ont jusqu'au 28 juin pour se déclarer et Ségolène Royal est déjà sur les routes de France et de Navarre pour repartir en campagne. François Hollande a désormais le soutien de feu J. Chirac, avec un « humour corrézien » qui arrange bien la droite. Ce coup de pousse ne peut pas faire de mal à l’homme qui se croit destiné à la plus haute charge de l’Etat, mais ne n’est pas cela non plus qui suffira à le porter vers la victoire.

Valls lui aussi s’accroche pour représenter des Strauss Kahnien orphelins, après il faut aimer ce style pas trop différent de notre Président actuel et moi j’aime pas justement...

On attend avec suspense donc définitivement la candidature Aubry avant la date limite. La secrétaire général du Parti Socialiste fait languir tout le monde: peur ou pas d’envie d’y aller ou façon de ménager un suspense, la candidate ne peut à mon sens ne pas se présenter:
-le pacte Dsk/Aubry tient toujours malgré les circonstances
-le secrétaire générale du Parti Socialiste est la chef du parti et la leader naturelle du PS. Ne pas y aller serait comme si toutes les réorganisations,les restructurations lancées, et les élections gagnées, depuis sa prise de pouvoir, avaient été vaines.

Au centre, c'est un peu un meli-melo. On entend plus trop Morin et Bayrou. Villepin reste candidat gaulliste crédible face à un UMP parti fourre tout. Il n'est pas cependant opposé à une alliance avec Barloo pour la future échéance.

Barloo, est sans doute l'homme en forme de ce mois de juin, puisqu'il agrège de plus en plus de soutien, même si celui de Rama Yade n'était pas indispensable à mon sens...

A droite, on sent le resserrement de rang derrière le Président de la République. NKM fait la tournée des plateaux tv pour redorer l'image du parti face à la montée du Front National: défendre un parti républicain et donner à voir des différences sur les questions d'immigration quand on a dans ses rangs Guéant et Guaino l'exercice d'équilibriste est parfois assez comique.

Sarkozy continue, quant à lui, la stratégie de re-présidentialisation. Il n’apparaît désormais qu'avec parcimonie pour inaugurer les chrysanthèmes ou discuter des sujets de fond sur le sauvetage de la Grèce avec Mme Merkel.

Mais cette stratégie ne pourra pas durer éternellement car Sarkozy devra lui aussi se déclarer dans quelques mois candidat à l'élection 2012. On reverra alors le candidat de 2007, j'espère cette fois-ci confronté à ses promesses et incantations diverses.

Mais sa défaite espérée comme souvent en politique, ne dépend plus de lui: on connait ses forces et ses faiblesses, mais de l'adversaire, susceptible de le défaire une bonne fois pour toute.

Et le problème justement, c'est que pour l'instant, je ne vois personne....


Socialistes, tous ensemble pour un avenir pire par franceinter

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