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INFECTIONS et acariens: Votre oreiller, après 2 ans, réservoir à superbactéries – Barts and London NHS Trust

Publié le 25 juin 2011 par Santelog @santelog

Cette étude britannique du Barts and London NHS Trust, menée sur des oreillers standards d'hôpital constate que ces oreillers sont d'importants vecteurs de bactéries telles que Staphylococcus aureus résistants à la méthicilline (SARM) et Clostridium difficile (C. difficile). Des conclusions présentées à la conférence Healthcare Associated Infections 2011 du 22 juin à Londres.


L'auteur principal, le Dr Art Tucker, auteur principal et chercheur à l'Hôpital Saint-Bart explique, «les gens mettent une taie d'oreiller propre d'apparence avec une odeur agréable et fraîche, mais en réalité, ils dorment sur un véritable nid à microbes».


L'étude a comparé l'état général des oreillers standards des différents services de l'hôpital Barts avec un oreiller développé par la société Gabriel Scientific. L'étude révèle, qu'en réalité, après deux ans d'utilisation, plus d'un tiers du poids d'un oreiller est composé d'acariens vivants et morts, d'excréments d'acariens, de peaux mortes et de bactéries. Les tests révèlent des niveaux élevés de bactéries vivantes à l'extérieur de l'oreiller. Dans certains cas, des déchirures signalent que les germes ont trouvé leur place dans le remplissage. Certains oreillers sont contaminés par le virus E. coli, d'autres par des virus respiratoires et urinaires.


INFECTIONS et acariens: Votre oreiller, après 2 ans, réservoir à superbactéries – Barts and London NHS Trust
Les oreillers high-tech, sont eux, fabriqués à partir d'une membrane habituellement utilisée comme filtre dans un stent cardiaque pour stopper les bactéries, et scellée par fusion au niveaux de ses bords. Après deux mois d'utilisation, ces oreillers ont été testés négatifs pour toutes les bactéries de l'enquête, alors que les oreillers standards étaient testés positifs pour toute une gamme de micro-organismes. L'étude conclut donc à un risque accru de transmission réelle de l'infection entre les patients hospitalisés.


D'une manière générale, la literie présente un risque élevé de contamination croisée et constitue ainsi une menace très sérieuse dans les hôpitaux. Quand un patient avec une infection bactérienne utilise un lit, il y a un risque important que le matelas et les oreillers soient colonisés par des bactéries du patient. Le réservoir de l'infection est dans la literie. Ainsi, lorsque un nouveau patient utilise un lit propre, il est involontairement exposé aux bactéries.


L'Organisation mondiale de la Santé a ainsi mis en évidence des coûts humains et financiers considérables résultant d'infections croisées par contamination par la literie. L'OMS estime ainsi que 9% des budgets de santé sont consacrées au traitement de ces types d'infections.


Source: Barts and The London NHS Trust, Healthcare Associated Infections Conference, Gabriel Scientific, OMS- Emerging and other Communicable Diseases, Surveillance and Control SEA-HLM-343- Guidelines on Prevention and Control of Hospital Associated Infections January 2002


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