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Etat chronique de poésie 1251

Publié le 27 juin 2011 par Xavierlaine081

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1251

Je me suis laissé rouler sur la pente

Ai saisi à deux doigts la fleur fainéante

Qui poussait sur le terreau de mon vague à l’âme

Je trainais les pieds

Tentait d’éviter de les poser

Dans les porte-bonheurs offerts

Par quelques chiens en errance

.

J’en étais un

Rêvant de me rouler dans l’herbe encore verte

Mais qui ne le sera plus longtemps

Au train où se comptent les gouttes de pluie

.

Etrange état que celui des larmes intérieures

Etrange sentiment de vide et de plein

De lié et de délié

Qui précède le cri strident

Sous un regard tendre de lune éveillée

*

Les mots s’agitent

Manifestent leur impatience

En nausées manifestes et tangibles

.

Les mots me travaillent au corps

Passent en étoiles filantes

Dans le noir total que mes sentiments proclament

.

Mes mots d’amour enfièvrent l’univers invisible

A chaudes larmes se jettent au cou des beautés passagères

Courent après leur ombre

Insatiables amoureux qui ne se dénoncent jamais

*

Me voilà au seuil du jour

Déjà ardent à ne pas prendre le large

Restant plume ballante dans la fraîcheur de l’aube

.

Manosque, 25 mai 2011

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