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Le 28 juin à 10h 45 sur National Geographic France : « ALIEN INVASION ».

Par Ananda

Que se passerait-il si la Terre était l’objet d’une attaque des extra-terrestres ?

Voilà la question à laquelle tente de répondre ce documentaire américain très réussi aux airs de film de science-fiction mais au propos extrêmement sérieux.

Car, si « flippant » que ça paraisse et contrairement à ce que nous pourrions croire, c’est maintenant incontestable, « les scientifiques pensent que cela pourrait arriver » ! Et pas des moindres : « de Stephen HAWKING aux experts de la NASA et du PENTAGONE ».

Et les commentaires –peu rassurants-de ces spécialistes de fuser :   il est hors de doute que, dans un tel cas, « on sera en mauvaise posture » ; « s’ils débarquent ici, c’est qu’ils auront une technologie supérieure », capable de les faire voyager dans l’espace ; autant le dire, « on sera fichus ! ». C’est dit, réitéré avec une force qui a de quoi frapper : nous ne ferions pas le poids…

Il n’en reste pas moins que, sitôt ceci posé, nous apprenons que, loin de se résigner, des instances telles que le Pentagone et les NATIONS UNIES ont élaboré des « plans à haut niveau » prenant en compte une pareille éventualité.

Il s’agit de « projets secret-defense, dont le grand public ignore tout », et qui ont envisagé « tous les scénarios imaginables ».

Voilà qui nous incite à envisager la chose sérieusement : ces êtres en provenance d’un autre monde et dotés d’une autre forme d’intelligence « viendront-ils en amis ou en ennemis ? »

« Que pourra faire l’humanité ? »

« Imaginez, nous dit le commentateur, un avenir proche, très proche peut-être (glups !). Une anomalie dans l’espace est repérée par les instruments optiques et infrarouges qui surveillent le cosmos en permanence. Un objet de grande taille, tout à coup, s’approche de la Terre ». On se demande d’abord (comme pour se rassurer) s’il l’on n’a pas affaire à un astéroïde.

Mais non, aussi bizarre que cela puisse sembler, « l’objet s’est placé en orbite à l’improviste, à 8 000 km de la Terre, bien plus près que la Lune ». Après avoir été le point de mire des astronomes américains, il devient rapidement celui des militaires, en l’occurrence de ceux du COMMANDEMENT SPATIAL, basé à PETERSON (COLORADO).

Se voyant manifestement en présence d’un objet qui « n’est pas naturel », le Commandement Spatial alerte le PRESIDENT DES ETATS-UNIS, lequel convoque le SECRETAIRE D’ETAT A LA DEFENSE et le CHEF DES ARMEES.

La question est dans tous les esprits : « se peut-il que ce soit une menace ? ».

Selon le célèbre astrophysicien et vulgarisateur scientifique britannique Stephen Hawking, la chose ne relève nullement d’une vue de l’esprit ou du fantasme d’une imagination trop grande : « des visiteurs extra-terrestres pourraient se monter hostiles ».

Son compatriote Nick POPE renchérit : « je suis convaincu qu’une vie extra-terrestre existe », et d’ores et déjà les ETATS-UNIS, les NATIONS UNIES et la GRANDE-BRETAGNE considèrent un éventuel contact avec ces aliens comme « un danger très réel ».

Nick Pope a travaillé aux « plans de riposte mis en place ». « Après vingt et un ans [de travail dans un tel domaine], assure-t-il, j’ai une bonne idée sur la façon de contrôler une invasion de ce type ».

Un troisième scientifique, celui-là américain, parle. Physicien au DEPARTEMENT DE LA DEFENSE et chercheur pour l’armée U.S, Travis TAYLOR déclare avoir mis au point « un plan stratégique détaillé », dont, nous explique-t-il, la base est un « travail sur une  GUERRE ASYMETRIQUE ».

Après lui, c’est au tour d’un analyste aérospatial de s’exprimer : évoquant le mémorable et tragique précédent de l’OURAGAN KATRINA, il prédit « ce sera le chaos et le temps de réaction sera long ». Du coup, on n’est plus tellement pressé de les voir, les petits hommes verts !

Sur ce, nous revenons à la (palpitante) partie fiction du documentaire : « l’objet non identifié s’immobilise ; la masse sombre ne bouge plus…Il est certainement alimenté par une énergie…Au Commandement Spatial, l’ambiance devient très tendue ».

« Notre premier espoir » sera d’ « établir une communication » avec ces mystérieux arrivants. Oui, mais… « qui va discuter ? »

Cette tâche, nous l’apprenons, reviendra au BUREAU DES AFFAIRES SPATIALES DES ETATS-UNIS.

Un de ses responsables, Michael MICHAUD, nous parle à ce propos de l’existence, très réelle, d’un « protocole établi en 2000 » et prévoyant « la tenue de consultations internationales ».

En attendant, les radiotélescopes demeurent « tournés vers l’objet ».

Un COMITE DES NATIONS-UNIES  rédige le plus rapidement possible un message simple, qui en appelle à un « respect mutuel ». Ledit message est « traduit simultanément en MANDARIN, ESPAGNOL, ANGLAIS, ARABE et HINDI. Il est aussi « transmis en boucle ». Le risque, cependant, on ne nous le cache pas, est qu’il soit « court-circuité » par des Terriens désireux de « raconter leur vie ».

Nous en sommes maintenant à un point où « le monde entier a les yeux fixés sur le ciel » et où  toutes les « autorités sont en état d’alerte ».

Mais le suspense continue : « aucun mouvement des visiteurs , pas de réponse ». Devant cette impasse, on en vient à modifier la forme du message : c’est « une séquence de nombres premiers » que l’on émet. On croit aux vertus du « langage universel des mathématiques ». Pourtant, là encore, c’est l’échec. Pas davantage de réaction.

A quoi peut-on attribuer cet échec ?

On tente de nous l’expliquer : un biologiste constate tout d’abord qu’ « il n’existe déjà aucune forme de communication réelle entre l’Homme et les autres espèces sur Terre » et que, dans ce domaine, les expériences les plus probantes, à savoir celles menées avec les chimpanzés et les dauphins, n’ont donné que « des résultats très limités ». Le scientifique fait aussi très justement remarquer qu’ "on parle avec la bouche et l’on entend avec les oreilles ". Or, rien ne nous dit qu’il en va de même pour d’éventuels extra-terrestres…

Mais voici que « l’objet se remet en mouvement ». Nos satellites, télescopes, capteurs électroniques d’imagerie sont « braqués sur lui ».

Et subitement, sans qu’on s’y attende le moins du monde, « les écrans s’éteignent, le flot de données numériques est interrompu ». Conséquence immédiate : les appels téléphoniques sont coupés, les télés n’émettent plus et les distributeurs d’argent tombent en panne (entre autres joyeusetés !) ; c’est le MEGA BUG !

Le fin mot de l’histoire ? « Plus aucun satellite terrestre ne fonctionne ».  Est-ce leur « déclaration de guerre  » ?

Autre hypothèse à envisager : « peut-être se défendent-ils »…sait-on jamais, « sur terre, la communication est déjà difficile entre les différentes cultures ». Les gestes, eux-mêmes, n’ont pas toujours, il s’en faut de beaucoup , la même signification, et l’on sait fort bien que cela peut occasionner des malentendus, de notables erreurs d’interprétation débouchant sur des conséquences non moins sérieuses.

Quoi qu’il en soit, « le Pentagone décide de passer en DEFCON 3 », niveau d’alerte appliqué lors des évènements du 11 septembre.

Par bonheur, les télescopes optiques et les radiotélescopes continuent de fonctionner et ils retransmettent à présent « des images incroyables ». Dans les grandes villes, les gens ont tous les yeux rivés sur le ciel, où d’énormes vaisseaux apparaissent, juste au dessus de leurs têtes !

Le film nous fait assister à ce spectacle insolite, impressionnant et anxiogène, avec, pour commentaire : « l’humanité est en train de vivre un des évènements les plus marquants de son histoire ».

Panique. Comme pour la crise de Cuba, l’alerte américaine est relevée à DEFCON 2.

L’angoisse déchaîne, chez tous les êtres humains, une foule de questions stressantes : « que veulent les extra-terrestres ? » ; « sommes-nous en danger ? » ; ont-ils de « bonnes intentions » ?

Nos fantasmes habituels nous inclinent à idéaliser de tels êtres. Pour nombre d’entre nous, ils seraient, de par leur supériorité même, portés à la sagesse, au pacifisme, voire à la bienveillance.

Les biologistes nous mettent toutefois en garde : ne rêvons pas trop. « L’intelligence est souvent une caractéristique des prédateurs ». Et ceci pour une raison très simple : dans la nature, dans le monde animal que nous connaissons, ces derniers sont « plus malins que leurs proies » » parce qu’ils « doivent apprendre à anticiper, à élaborer des stratégies et à tirer la leçon de leurs expériences ». Souvenons-nous également que " dans les années trente, le pays le plus avancé scientifiquement " et technologiquement n’était autre que…l’Allemagne nazie !

Voici donc que, dans le doute, « des escadrilles de F18 décollent ».

Capable de voler à une vitesse de une fois et demie celle du son, le chasseur F18 est « l’un des avions les plus efficaces et polyvalents du monde ». Son équipement ? Des missiles Air/Air…

Les chasseurs américains tentent de prendre pour cible le monstrueux vaisseau alien…mais aussitôt, ce dernier lâche ses propres engins chasseurs, qui sont nettement plus fulgurants. Un combat aérien s’engage, au terme duquel « les missiles des F18 ratent leurs cibles », à savoir les chasseurs ennemis. Ceux-ci ont « des technologies de propulsion » mille fois supérieures !

« Il n’y a plus de doute possible, leurs intentions sont clairement hostiles ».

Les Terriens se trouvent confrontés à une version extra-terrestre de la stratégie « CHOC ET STUPEUR » bien connue de l’armée U.S : cette stratégie vise à « terroriser les masses » afin d’annihiler la volonté du pays pris pour cible sous une puissance de feu.

Les tout premiers objectifs des frappes extra-terrestres sont nos villes les plus peuplées, qui deviennent la proie d’effroyables unités de robots et de drones géants. Lâchés sur terre, « les robots ennemis sèment la terreur dans les rues », ils dévastent tout, installant et entretenant « la confusion et le chaos au sein des populations » terriennes des mégapoles.

Un expert commente : en priorité, « ils vont détruire les centres urbains et industriels ». Que l’on se souvienne, à ce propos, d’HIROSHIMA et de NAGASAKI.

En de telles circonstances, c’est le CYBER COMMANDMENT basé à FORT MEAD (MARYLAND) qui devra entrer en scène, par le biais d’une « guerre électronique » visant au « décodage » et au « brouillage » des signaux du vaisseau envahisseur.

L’utilisation des ARMES EXPERIMENTALES SECRET-DEFENSE sera aussi de mise. Parmi ces armes, Travis TAYLOR nous cite :

-le X37P, drone spatial ultrasecret à l’aspect de « mini navette ».

-les lasers, armes à faisceaux de particules et pistolets à rayons (comme dans La Guerre des Etoiles !).

-« le canon électromagnétique le plus puissant du monde », capable de lancer des projectiles à une « vitesse phénoménale ». Ce canon « est installé sur un camion et envoyé au front sur l’ordre des généraux ».

Toutefois, tout cela suffira-t-il ?

Face à « une technologie qui a traversé l’espace », c’est tout, sauf certain.

Et, de toute façon, « même si les armes étaient efficaces, nous n’aurions pas le temps de les fabriquer en masse »

Ce qui est hors de doute, en tout cas, c’est « les nations du monde entier doivent s’unir ». On cite à cette occasion une déclaration de l’ancien président U.S Ronald Reagan, comme quoi  en pareil cas « nos différences s’estomperaient en un clin d’œil » sur la planète.

Et en avant : nécessité faisant soudain loi, « toutes les nations se liguent, les unités d’élite de chaque armée se regroupent sous un même drapeau » (des Américains aux Taliban, fait-on remarquer, au passage, avec une pointe d’humour). Une fois de plus, rien de tel qu’un ennemi commun pour cimenter l’union (c’est ainsi que l’Homme fonctionne !).

Pourtant les experts sont formels : avec leurs « équipements inefficaces », les armées pan-nationales « ne feront pas long feu ».

Et la catastrophe suit son cours… ». Les extra-terrestres concentrent leurs attaques ; ils nettoient le ciel puis s’en prennent à toutes les cibles militaires en suivant nos propres signaux radar ».

Visant « toutes les installations militaires de la planète, ils agiront très vite, en quelques heures ou en quelques jours ».

D’après Taylor, « ils repèreront les zones les plus brillantes de la planète et élimineront nos réseaux électriques »…réjouissante perspective !

Au final, comme il fallait bien s’y attendre, « la Terre est en ruines, l’humanité est vaincue ».

Réfugié au cœur d’un abri sous-terrain, le Président des Etats-Unis en est réduit à « peser les options », et à décider, en dernier ressort, que « l’arme nucléaire est la seule solution » qui reste.

« Sur Terre, il y a en ce moment même 22 000 ogives nucléaires capables d’annihiler plus de deux fois l’humanité »

« Seul habilité à prendre cette décision », le président U.S ouvre la fameuse mallette qui renferme les codes permettant d’enclencher la terrible procédure. Il choisit pour première cible la capitale américaine. Mais comment faire, en tâchant de causer le moins de dégâts humains possible ? Une solution s’impose : « larguer les bombes au dessus du vaisseau ».

Si « Les missiles nucléaires au sol ont été détruits », il reste les sous-marins nucléaires porteurs de missiles balistiques TRIDENT2 (charge de 3, 8 mégatonnes, soit 250 fois la charge utilisée à Hiroshima). « 8 ogives nucléaires autoguidées foncent vers le vaisseau extra-terrestre qui stationne dans le ciel de Washington ». Total : six kilomètres et demi de ville sont rasés autour de l’épicentre de l’explosion ; « 98% des habitants de la capitale américaine sont tués »

Et tout ça pour rien ! « Notre arme la plus puissante n’a eu aucun effet ».

Taylor nous dit pour quelle raison : les vaisseaux alien sont puissamment protégés par des « boucliers » de métal d’une solidité à toute épreuve (ne serait-ce que pour essuyer les heurts avec des astéroïdes pendant le voyage dans l’espace). « Au pire, précise-t-il, ça égratignera la peinture [des vaisseaux] mais nous, on aura détruit une ville ».

Toutes les possibilités de riposte humaine conventionnelles sont à présent épuisées. En désespoir de cause, les généraux américains « donnent ordre à tous les soldats de quitter les villes et de se disperser », pour pouvoir continuer la guerre. Les mots d’ordre, à ce stade-là, sont : « cachez-vous, ne devenez pas des cibles ! » ; « le moment est venu de fuir pour mieux reprendre le combat » ; ou encore « quittez immédiatement les zones urbaines , les villes ne sont pas sûres ».

Mais l’évacuation « ne peut se faire que dans de mauvaises conditions ». Gardons, et gardons bien à l’esprit que l’invasion soudaine des extra-terrestres est l’équivalent du TSUNAMI DE THAÏLANDE ET DU SUD DE L’INDE en 2004, du TREMBLEMENT DE TERRE QUI A FRAPPE HAÏTI en 2010 et L’OURAGAN KATRINA REUNIS ! Elle touche toutes les villes du monde, alors même qu’ "aucune aide ne viendra jamais ".

Dans les villes, « les émeutes font des ravages » et une ambiance de « véritable apocalypse » s’est installée. Normal : quoi de plus apocalyptique que ce style d’invasion, de destruction ? Désormais « privés de tout le confort auxquels ils étaient habitués », les gens vivent une très grande souffrance. Tandis que « la civilisation est en train de s’effondrer », la planète est dorénavant sous le total contrôle des envahisseurs. Sous le choc, « la majorité de la population est incapable de faire face ».

Le manque d’eau et de nourriture pousse les foules à piller et à détruire tout ce que les extra-terrestres n’ont pas annihilé.

Il vaut mieux se tenir à l’écart tant des grandes surfaces que des concentrations de foule à l’intérieur desquelles les gens se battent sauvagement pour les ressources. Ainsi voit-on « des foules de gens terrifiés » fuir les centres urbains comme un seul homme. Il faudra, nous disent les experts, « choisir, pour se réfugier, les zones noires ». Par « zones noires », ils entendent les régions les moins éclairées du monde, telles le BUSH AUSTRALIEN ou l’AMAZONIE.

Reste toutefois une question : quels moyens utiliser, pour cette fuite ?

Sûrement pas l’automobile. On se souvient de ce qui advint en 2005 lorsque l’ouragan Rita força les gens à se ruer hors de Houston, en voiture…pour se trouver immobilisés sur l’autoroute ! Il y aura lieu, tout au contraire, d’éviter soigneusement les routes, autoroutes et ponts. « Un vélo, un cheval, une moto, voire même un canot pneumatique » ne seront pas à dédaigner.

Comme il s’agira d’échapper tout autant à la puissance destructive déployée par les extra-terrestres qu’aux « maraudeurs humains », très dangereux aussi dans leur genre, « tunnels de métro et réseaux d’égouts » s’avèreront des solutions de choix.

Ne nous leurrons cependant pas… « beaucoup ne survivront pas à cet exode massif ».

Cet exode et cette destruction sont pris en compte par les « plans de lutte ». Il s’agira, nous disent les experts, de « durer le plus longtemps possible » au moyen de tactiques éprouvées : le terrorisme et la guérilla.

Dans les grottes, forêts, déserts où elle s’est réfugiée, enfouie, l’humanité, lentement, reprend force. Et, avec la force, voilà que « le germe de la résistance croît ». Partout.

Reste à savoir…en ce qui concerne les agresseurs extra-terrestres, « pourquoi une invasion », et « pourquoi la Terre ? ».

Taylor confie « je doute qu’ils attaquent pour le plaisir ».

Selon lui, la motivation la plus plausible à leur action est « la conquête, le pillage, la chasse ».

Et, dans cette optique, qu’est-ce qui attirerait leur instinct prédateur ?

« Peut-être la ressource la plus importante de la Terre : l’eau ? »

Pourtant un savant nous détrompe vite : loin d’être rare, l’eau « est le composé le plus épandu dans l’Univers »

« Des minéraux, alors ? ». « Le Système Solaire [en ce domaine aussi] regorge de ressources », et il suffirait, notamment, de se tourner vers les astéroïdes , particulièrement riches en métaux très diversifiés.

Nouveau retour à notre fiction : «  de nouveau vaisseaux extra-terrestres commencent à patrouiller dans le ciel ». Nettement plus petits que le gigantesque vaisseau-mère d’où ils proviennent, ils dépouillent totalement la campagne de tout ce qui s’y trouve à l’aide de sortes d’aspirateurs géants situé au niveau de leur ventre.

C’est effrayant : ils pompent la chlorophylle et les protéines, donc les êtres qui les renferment, animaux et plantes !

Le fin mot de l’histoire est qu’ « ils sont venus chercher la Vie elle-même », et que c’est, plus particulièrement, « la vie complexe » qui les intéresse. Un savant fait remarquer que « cela fait deux milliards d’années que la Vie laisse flotter sa piste chimique à travers l’espace », et que la photosynthèse, qu’il appelle « l’odeur de la Vie », est tout ce qu’il y a de repérable par les télescopes.

Se basant sur l’exemple des sauterelles migratrices, les spécialistes jugent totalement « absurde de penser qu’ils pourraient débarquer sur Terre sans aucune raison ».

Pourquoi ne pas imaginer qu’après « épuisement de leur planète », ils puissent avoir été motivés par l’attrait qu’exercent sur eux « les écosystèmes » ?

En attendant, les Terriens survivants, qui ont fui les villes détruites, doivent apprendre à « vivre avec rien ».

La vie est devenue atrocement dure : l’accès à l’eau potable et à la nourriture se fait de plus en plus problématique.

Sur le plan mental, il va de soi que c’est « la volonté de survivre » qui, chez les humains, fera toute la différence.

« 70% des gens ne survivront pas », pensent les scientifiques, tout bonnement parce qu’ « ils ne sauront pas quoi faire ». La cause de leur mort résidera dans « l’impréparation ».

S’ils veulent survivre, les Hommes devront se réfugier à nouveau au cœur des grottes, qui se révèleront, encore plus que les forêts, des abris précieux. Ils devront également réapprendre à chasser des animaux sauvages tels que « les daims et les écureuils », et à « poser des pièges ».

Les priorités seront, comme on s’en doute, de se procurer « eau, abri, nourriture » et d’échapper aux prédations des nouveaux venus. « L’ingéniosité » sera, dans un tel contexte, la « qualité primordiale »

Les gens devront apprendre à stocker les objets de première importance que seront devenus « boîtes de conserve, lampes de poche, piles » et autres objets de récup. On fera feu de tout bois et « il sera nécessaire  (voire même, plutôt vital) de se regrouper et de collaborer ».

Confrontés désormais à l’absence du matériel high tech, les Hommes seront contraints de se rabattre sur du « matériel plus ancien et plus rudimentaire » qu’ils auront, là encore, bien pris soin de récupérer : « talkie-walkies, vieilles lignes télégraphiques et téléphoniques, câbles à fibre optique et radios amateur ».

Malgré la faim et l’angoisse, [les Hommes éprouvés] reprennent enfin courage » grâce à un message que leur adresse le président des Etats-Unis.

Face à la « cueillette monstrueuse » à laquelle les envahisseurs continuent allègrement à se livrer  et qui « dépouille notre planète de ses formes de vie », survivre ne constituera cependant « qu’une première étape ». Car, plus que jamais, il faut agir !

Les objectifs à long terme sont de « franchir les boucliers des vaisseaux des extra-terrestres » et « d’utiliser contre eux » la technologie même de ces derniers.

Et, peu à peu, la résistance « commence à remporter des victoires modestes ».

S’inspirant de précédents comme la GUERRE D’INDEPENDANCE AMERICAINE ou encore la GUERRE D’IRAK, elle développe des « techniques de guérilla ». Utilisant de « petits explosifs », elle s’attache à trouver les points faibles de l’ennemi, de façon à le surprendre.

C’est là qu’entre en scène la fameuse notion de « GUERRE ASYMETIQUE ».

Ayant eu maintes fois l’occasion d’ "apprendre la leçon à ses dépens " (VIÊTNAM, AFGHANISTAN, IRAK), le Pentagone a compris l’intérêt d’une pareille démarche ; « cette stratégie est efficace », affirme T.Taylor avec force.

D’où la mise au point par les experts de l’armée américaine de « cours sur la manière de devenir des insurgés ». D’où encore, l’utilisation par le Pentagone de « jeux de guerre » basés sur des « simulations informatiques » impliquant « les ordinateurs les plus puissants du monde ».

« Le plan de résistance aux extra-terrestres se fonde sur ces jeux ».

D’abord, « des escarmouches régulières entretiennent le conflit », qu’il s’agit de faire traîner en longueur le plus possible, de façon à « tuer leurs soldats plus vite qu’ils ne les remplacent » et à les « écraser » ensuite.

La guerre terroriste est une guerre de long terme, « très démoralisante ». Elle aussi, tout comme les stratégies de survie, fait feu de tout bois. « Les insurgés changent souvent de tactique » et ne cessent de surprendre.

Il faut aussi miser sur la capture de vaisseaux ennemis. En effet seule cette dernière permettra de « mieux connaître l’adversaire ». C’est ainsi qu’à long terme, les Hommes notent que les extra-terrestres « ne se renouvellent pas ». La « faille cruciale » est enfin trouvée !

A l’instar des fourmis qui se sont organisées en « sociétés sans chef », les membres survivants de l’espèce humaine auront tout intérêt à constituer de « petits groupes indépendants » et « non hiérarchisés » de vie et de combat.

Le but suprême ? « Obliger l’envahisseur extra-terrestre à s’en aller ». Pourquoi ? Parce que « les envahisseurs sont un ESPECE INVASIVE ».

Ce que les biologistes appellent une espèce invasive, c’est une espèce qui, agressivement, impose sa présence sur le terrain et, ce faisant cause des « dégâts irréversibles ». Autrement formulé, une espèce de cette catégorie « ne recule jamais » et élimine tout ce qu’elle trouve sur son passage. Un seul remède pour la contrer : « multiplier les populations d’espèces indigènes ». En termes humains, cela signifie qu’ « une femme en âge de procréer devra avoir le plus d’enfants possible », quitte à ce que se développe le multi partenariat sexuel ou/et encore l’utilisation de « produits de stimulation ovarienne ». A côté de cela, toute femme qui ne sera pas en voie de famille sera bien évidemment tenue de participer à la guerre au côté des hommes.

« Jusqu’alors, [pour toutes manifestation de la présence extra-terrestre], les humains n’ont vu que des robots et des vaisseaux ». Qu’est-ce à dire ? Comment interpréter ce curieux phénomène ? Ne pourrait-on pas légitimement y voir la traduction d’une crainte, par les aliens, des « microbes, bactéries » et autres « maladies » bien terrestres ?

Ne pourrait-on pas, en conséquence (comme dans La Guerre des Mondes de WELLS), « mettre au point une arme biologique » de type viral qu’on utiliserait contre eux ? L’entreprise ne serait sûrement pas malaisée : « parmi les survivants, les malades seront nombreux » et « les plus atteints » pourraient fort bien se transformer, pour la bonne cause, en « kamikazes biologiques ».

Cela vous étonne ? Non, dit un biologiste, cela ne doit pas surprendre : « cette attitude d’abnégation est naturelle quand une espèce est menacée ».

Fort bien, mais voilà…nos malheureux se heurtent, une fois de plus, à un échec ; contrairement à toute attente, « nos microbes n’ont eu aucun effet ».

Les exobiologistes donnent tout aussitôt la raison du phénomène : gardez en mémoire, nous disent-ils, les infortunés Amérindiens qui furent décimés par la variole des CONQUISTADORES au moment de la découverte des Amériques…Vous l’aurez compris, en cas de rencontre du troisième type, « le Hommes seraient plus menacés par les microbes extra-terrestres que le contraire ».

Maintenant, nouveau cas de figure : aucune contamination des populations humaines par des agents pathogènes venus d’un autre monde n’a lieu.

Voilà qui, selon toute probabilité, voudrait dire que « les envahisseurs ne sont peut-être pas des êtres vivants, mais seulement des machines » un peu analogues aux robots que nous-mêmes avons déployés sur les différentes planètes du Système Solaire. Auquel cas les mêmes extra-terrestres utiliseraient peut-être la chlorophylle comme une sorte de « carburant bio »…

Cette nouvelle hypothèse mérite grandement d’être considérée, et la résistance, l’ayant intégrée à son analyse de la situation, décide d’assaillir chaque vaisseau géant en stationnement au dessus des grandes villes.

Le manque de moyens l’amène à faire appel à un objet inattendu, des plus rudimentaires : le BALLON DE BAUDRUCHE !

Mais rien d’étonnant à cela, au fond : un ballon a l’insigne avantage d’être « presque invisible », et même de na pas renvoyer les signaux radar.

Un ballon météorologique gonflé à l’hélium est susceptible d’emporter un poids de quelques neuf kilos, de sorte qu’il en faudrait une vingtaine, pas plus, pour supporter celui d’une personne. Qui plus est, nous apprend-t-on, « cela a déjà été tenté ».

Autre avantage des ballons : « on peut les gonfler n’importe où et les lancer depuis n’importe où sans être repéré ».

Mais les scientifiques ne nous cachent pas que « ce sera forcément une mission suicide ».

Mission suicide, oui…mais mission indispensable. L’humanité n’a pas d’autre choix que celui de faire décoller simultanément et partout dans le monde (« plus on est nombreux, plus augmentent les chances de réussite » ; ici encore, cet exemple de « submersion par le nombre » nous vient des fourmis) « des centaines de milliers de personnes attachées à des ballons de haute altitude », armées d’explosifs (de « toutes petites ogives nucléaires datant de la Guerre Froide ») et de bombes récupérées sur l’ennemi.

Kamikazes et ballons visent « le centre de chaque vaisseau ».

Et c’est parti ! « Dans toutes les grandes villes, l’attaque-suicide a commencé ».

« Chaque kamikaze se trouve investi d’une mission précise » : trouver, une fois dans chaque vaisseau, un point vital, stratégique ennemi, dans le but de le détruire.

Et cette fois-ci, ça marche ! Les vaisseaux envahisseurs explosent de concert, un peu partout sur la planète. Jugeant que « l’opération coûte plus qu’elle ne rapporte », la froide intelligence qui, au-delà du Système Solaire, continue de calculer, prend la décision de retirer toutes ses forces. Le vaisseau resté en orbite autour de la terre repart vers les étoiles !

La guérilla, nous explique Travis Taylor, est une méthode imparable.

Les calculs du Pentagone et des scientifiques ont démontré que, sur le long terme, elle était toujours assurée de la victoire.

Sans doute est-ce la raison pour laquelle « elle est utilisée par l’Homme depuis des milliers d’années ».

Mieux encore : le même Taylor ajoute que « dans une guerre asymétrique, il n’est même pas nécessaire d’infliger de lourdes pertes à l’ennemi pour le vaincre », ainsi que nous l’a montré, en Afghanistan, l’expérience des armées soviétiques.

En conclusion, on vous le dit et on vous le redit, on vous le répète : la volonté humaine sera la première force. Le désespoir consécutif à la défaite initiale ravivera une énergie qui « depuis plus de 200 000 ans, a prouvé amplement son efficacité ».

Avec un petit sourire qui nous remonte singulièrement le moral, un savant prédit : « je n’aimerais pas être un envahisseur qui tenterait d’attaquer la terre ! »

Happy end, donc ?

Eh bien, oui.

Catégoriques et pleins de confiance en eux, les experts américains nous l’affirment sur tous les tons : « la contre-attaque est prête ».

Ils ajoutent : « se préparer à une attaque extra-terrestre est un impératif moral » en tout point comparable à ceux qui peuvent nous pousser à nous préparer aux catastrophes – plus familières –que sont les pandémies, les grandes crises financières, les tremblements de terre ou les raz-de-marée.

P. Laranco


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