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Le cri du peuple de Jean Vautrin, Jacques Tardi (Bande dessinée sur la Commune de Paris, 2001)

Publié le 30 juin 2011 par Florian @punkonline

le_cri_du_peuple_tardi_jacques.jpgCette Bande dessinée est une adaptation du roman éponyme de Jean Vautrin sorti en 1998, qui tirait son nom du journal de la Commune de Paris de 1871. L'histoire se déroule justement durant cet évènement.

La France venait de capituler contre la Prusse, mais les Parisiens refusèrent d'admettre la défaite et voulaient que les canons restent sur la butte de Montmartre. Adolphe Thiers, élu le 17 février 1871 premier président de la Troisième république par l’Assemblée nationale réfugiée à Bordeaux, appela la Garde nationale pour les récupérer, mais celle-ci refusa de tirer sur le peuple (pour plus d'information, j'ai rédigé un article à ce sujet sur le site Le Philanthrope).

Le récit se déroule entre le 17 mars, date du début de l'insurrection, et la semaine sanglante (du 22 au 28 mai 1871, le plus grand massacre de l'État français contre son peuple : 30 000 morts) qui mettra un terme à l'aventure socialiste. Une bande dessinée historique mettant en scène plusieurs personnages : Charles Bassicousé, dit Horace Grondin, ancien bagnard accusé du meurtre, qu'il nie, de sa fille adoptive. Tarpagnan, déserteur qui se joint aux communards et soupçonné par Grondin d'être le meurtrier de sa fille, tombe amoureux de CafConc qu'il veut reprendre des mains d'un truand. Enfin Hippolyte Barthélémy, un inspecteur à la recherche de Grondin, évadé de Cayenne.

Il existe 4 tomes :

  • Tome 1 : Les Canons du 18 mars (2001)
  • Tome 2 : L'Espoir assassiné (2002)
  • Tome 3 : Les Heures sanglantes (2003)
  • Tome 4 : Le Testament des ruines (2004)

Les Canons du 18 mars a reçu le Prix public du meilleur album et le Prix du dessin à Angoulême en 2002.

« Ce n'est pas à coups de bâton, ni à force d'indifférence, qu'on chasse les indigents de toute société humaine. Au contraire, à force de se servir du balai pour les humilier davantage ou de la trique pour les expédier plus loin, nos préfets de police les ont voués à une épouvantable misère... à une effrayante nudité. Ils ont fabriqué aux portes de la ville des ateliers de rancune. Sommes-nous donc aveugles ? Faut-il attendre que les pauvres soient si pauvres qu'il ne leur reste plus que la révolte ? Un jour, les hardes qui pendent au clou deviennent immanquablement l'étendard de la haine ! »


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