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Soubresauts dans l'affaire DSK : le système en émoi !

Publié le 01 juillet 2011 par Leunamme

Décidément, en 2011, je vais finir par ne plus allumer ma radio en me levant le matin ! Pensez-donc, entre les révolutions arabes, la mort de Ben Laden, Fukushima, l'affaire DSK, un évènement chasse l'autre. Combien de fois cette année en écoutant le ton grave et alarmiste des journalistes du matin j'ai cru que le monde s'écroulait, peut-être même qu'il allait changer de base comme dit la chanson. Si ça continue, je vais mourir d'une crise cardiaque avant la fin de l'année.

Ce matin est donc à ranger au niveau de ces moments où le système s'emballe. On avait enfin du nouveau dans l'affaire DSK, l'espoir renaissait enfin pour lui ! Peut-être allait-il enfin être blanchi, revenir en France, éventuellement refaire de la politique, voire même, allez soyons fou, (il y en a plein qui l'ont pensé) se présenter à la présidentielle et écraser Sarkozy ! C'était géant, c'était grandiose, le grand homme, le sauveur suprême était de retour (enfin presque).

Enfin, quand je dis sauveur suprême, je ne parle pas pour moi, ni pour nombre de Français, mais essentiellement pour cette caste politico-médiatique qui du bout de sa petite (très petite) lorgnette croit qu'elle fait l'opinion. Ces gens qui aux places où ils sont, sont les porte-paroles d'un système qui vacille de toutes parts. Et c'est bien parce que le monde capitaliste dans son ensemble prend l'eau de partout, que le lien entre les soi-disants élites et le peuple est profondément rompu, que DSK avec sa côte de popularité à faire pâlir les Beatles est perçu comme le Messie. DSK l'homme du FMI, l'homme de gauche qui à l'oreille des patrons, bref le candidat idéal pour sauvegarder un modèle économique essoufflé tout en calmant les colères populaires. DSK, c'est une dose massive d'anesthésiant appliquée sur le peuple tout entier.

Bref, ce matin leur espoir renaissait, de Moscovici à Lang, ils étaient tous là pour le clamer. L'espoir oui, mais de quoi parle-t-on au juste ? Tout serait relancé parce que la supposée victime de DSK aurait menti sur son passé et n'aurait pas les fréquentations qu'il faut. La suspicion et l'opprobe sont maintenant sur elle. Faut dire qu'à force de fouiller dans sa vie, ils allaient bien trouver des trucs. Donc, elle est pas blanc-bleue la femme de ménage, mais ça prouve quoi ? Que DSK ne l'a pas violée ? Ben, je suis pas juge, mais a priori, non. D'ailleurs, on a eu la réponse ce soir : DSK n'a désormais plus de caution à payer, il est maintenant libre, mais les accusations sont maintenues, parce que le juge (ou le procureur, je ne sais plus) estime qu'il y a encore suffisamment de zones d'ombre dans le dossier.

Au final, on a eu tout un tintamarre, pour pas grand-chose, juste quelques étincelles d'espoir pour DSK. Mais ce tintamarre en dit long sur les médias et la politique française. Le président que vous aurez l'impression de choisir en 2012 aura d'abord été sélectionné par les bons soins de la machine médiatique aux ordres du grand capital. Et ils vont tout faire pour que ce soit DSK.


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