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Cameroun football: Il y a huit ans, disparaissait Marc-Vivien Foé

Publié le 03 juillet 2011 par 237online @237online

Écrit par RFI   

Il y a huit ans jour pour jour, le 26 juin 2003, le milieu défensif camerounais Marc-Vivien Foé s'écroulait à l'âge de 28 ans sur le terrain du stade Gerland de Lyon, lors de la rencontre Cameroun-Colombie. Evacué inconscient sur une civière, il décédait peu de temps après son arrivée à l'hôpital, provoquant une immense émotion aussi bien au Cameroun qu'en France.
L'autopsie réalisée après le décès a conclu à une crise cardiaque consécutive à une hypertrophie cardiaque, c'est à dire une malformation congénitale. 

Le soir de la finale perdue 1-0 contre la France, les coéquipiers de Foé se sont échauffés en portant chacun un maillot floqué du numéro 17 qui était celui du joueur. Les Bleus dont on se souviendra de la dédicace au Lion mort lors de leur demi-finale contre la Turquie, quand Thierry Henry avait levé un doigt vers le ciel après avoir marqué.

Né dans le quartier Nkolo II, à Yaoundé, un premier mai 1975, Marc-Vivien Foé a véritablement entamé sa carrière professionnelle avec le club du Canon Yaoundé, après avoir joué dans plusieurs petits clubs camerounais comme l'Union Garoa et le Fogape.
Jules-Denis Onana, ex-Lion Indomptable (56 sélections, Coupe du monde 1994), a particulièrement bien connu Marc-Vivien Foé dès le début de sa carrière, quand il a participé à son recrutement au Canon dont il était alors le capitaine. Aujourd'hui devenu agent Fifa en Indonésie, Jules-Denis Onana a écrit une lettre à son « petit frère », à l'occasion du huitième anniversaire de sa disparition. Nous en publions ici l'intégralité :

Petit frère, cela fait déjà huit ans que tu es parti. Et en ce jour anniversaire j'aimerais encore partager des souvenirs avec toi.

Te rappelles-tu de ce jour où j'étais allé te superviser au stade annexe de l'omnisport à Yaoundé ? Jean Manga Onguene, le coach du Canon, voulait me présenter un « bon jeune joueur » que nous devions recruter pour le Canon. En tant que capitaine du Canon, il voulait que je sois avec lui pour te solliciter officiellement, et te convaincre, car disait-il, tu m'appréciais beaucoup.

Je me souviens de la brève rencontre avec Ntoungou, ton entraîneur a l'époque, et ensuite de l'entrevue avec Sadi, le directeur technique du Fogape... Je m'en souviens comme si c'était hier et Je suis tellement content que tu sois venu au Canon cette année-là....

D'autres souvenirs reviennent, comme ce jour lors d'un stage de l'équipe nationale pendant lequel lors d'un contact avec moi, tu t'étais blessé au tibia. Et lorsque je me fondais en excuses en t'emmenant à l'infirmerie pour quelques points de suture, tu me répétais que « ce n'était rien... ». Je m'en voulais de t'avoir fait mal.

Tu as mené une grande carrière au sein des Lions, pour la Nation... Je remarque avec un petit sourire que le nombre de tes sélections officielles avec les Lions est de 65.... Etonnant. Moi je n'en ai que...56. Les chiffres se ressemblent. 65 pour toi, 56 pour moi....

Pour ton premier retour en sélection après avoir signé à Lens, tu nous avais retrouvé en stage bloqué à Douala. Je me rappellerai toujours comment tu m'avais embrassé ce jour-la. Je me rappelle avec quelle fierté tu me racontais l'accueil qui t'avait été réservé au stade, lors de la présentation au public...

Tellement de souvenirs.... Mais aussi beaucoup de regrets que tu sois parti si tôt. Sais-tu, mon petit Marco, que ce fameux 26 juin, le jour où le destin t'a arraché à nous, mon premier fils fêtait son anniversaire... ? Il te pleure chaque année désormais, en grandissant.

Repose en paix petit frère. Nous pensons à toi. Je pense à toi.


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