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Boire et déboires

Publié le 03 juillet 2011 par Olivier Walmacq

Walter est un homme surmené et célibataire. Pour une soirée, il sort avec une jeune femme inconnue de lui, Nadia, que lui a conseillé son frère. Sauf qu'il a oublié une règle: ne jamais la faire boire...

5

La critique bien torchée de Borat (hip!)

Beaucoup croient que c'est Die Hard qui a révélé Bruce Willis au cinéma. Et bien non. En 1987, Blake Edwards est le premier à le mettre réellement sur le devant de la scène avec Boire et déboires. Kim Basinger (auréolée du succès de 9 semaines 1/2), John Larroquette, William Daniels et feu Phil Hartman (voix originales cultes de Troy McClure et Lionel Hutz dans Les Simpson).
Willis incarne le mec qui se retrouve dans une merde pas possible et cela avant le mythique Piège de cristal. A une époque où il faisait plus rire que de jouer les actionners. Pas étonnant que personne ne se souvient de ses deux passages chez le maître Edwards.
Dommage car c'est faire l'impasse sur de sacrées comédies. Ici, il est Walter, un mec trop lié à son boulot, au point de ne pas réellement vivre sa vie.

En une soirée et dans les bras de Nadia, incarnée par Basinger, il va se dévergonder voire toucher le fond. Et pour cause, elle est du genre à dire et faire des tonnes de conneries dès qu'elle touche à l'alcool et se trimballe un ex particulièrement envahissant.
Ce dernier interprété par Larroquette ne supporte pas qu'elle l'ait quitté et envahit sa vie. Tout nouveau fiancé de Nadia se doit de le connaître et Walter ne va pas le supporter très longtemps. Cela se verra pas une course poursuite ou une bagarre dans une fête, où Walter a un peu trop picolé. Si bien qu'il se fait arrêter, puis sauvé par... l'ex, qui est en fait un avocat!
Dans le genre "porte bien son nom", Boire et déboires s'impose largement. Edwards délivre donc un film charmant et drôle.

Il n'y a qu'à voir le dernier quart d'heure totalement fou. Willis doit empêcher le mariage entre Basinger et l'autre cinglé ayant pour paternel un juge! Pas étonnant que Walter a été vite libéré. Ce dernier s'est infiltré dans la villa familial et va en voir de belles.
Entre un chien qui le boufferait au moins 20 fois, n'hésitant pas à crier sa faim; un fils légèrement fétichiste des peluches; et une matriarche jouant très mal au golf.
Un véritable festival. Willis est inpeccable en homme dépassé par une situation pas possible. Ce qui est dommage, c'est que ce n'est pas sa voix habituelle, Patrick Poivey, qui le double mais Dominique Collignon Maurin, voix de Nicolas Cage.
Basinger est plus que convaincante, alors notons le. Quant à Larroquette, il est magnifique en emmerdeur fini.

Une mémorable première collaboration pour Bruce Willis et Blake Edwards.

Note: 18/20 


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