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Au pays du Juge Roy Bean

Publié le 29 juin 2011 par Calamitysuz

Nouvel An au Texas

Aux grandes heures de la conquête de l'ouest, la rumeur voulait qu'il n'y ait pas de loi à l'Ouest du fleuve Pecos. Au début du 21ème siècle la loi est arrivée, mais pour les quelques ranchs perdus dans le désert du Chihuahua l'histoire, elle, s'est arrêtée.

Après plus de cinq kilomètres de piste poussiéreuse, nous arrivons chez Kate, propriétaire d'un ranch aux abords des Davis Mountains, au cœur du désert et à mille lieues de nulle part. Après un détour impromptu par Londres pour débarquer un passager malade, notre arrivée au ranch aura été bien plus tardive que prévue. Le temps d'avaler une soupe maison malgré les 3 heures du matin aux montres locales et nous abandonnons l'exploration des lieux au lendemain pour celle de nos lits bien douillets.

27 décembre 2005, notre petit groupe de français a fait le choix de passer le réveillon du nouvel an sous les étoiles du Texas, où le ciel est plus grand qu'ailleurs... Malgré l'heure tardive du coucher, le décalage horaire m'empêchera de faire la grasse matinée. Aux lueurs du lever du soleil, je profite du silence du désert et de l'air étonnamment doux pour cette époque de l'année.

Notre première matinée sera tranquille. Le temps de s'extirper du lit pour les plus jeunes et pour Kate de tester les cavaliers afin de d'attribuer à chacun la monture la plus adaptée.

Ayant vécu en France près de 30 ans, Kate parle couramment le français, ce qui facilite grandement la compréhension et les échanges. Professeur de technique Alexander et passionnée de chevaux, elle a naturellement adapté la technique à l'équitation. De la technique Alexander au "Natural Horsemanship" il n'y avait qu'un pas. Chez Kate, tout se fait en douceur et dans le respect des corps.

Kate est propriétaire-éleveur de Tennessee Walkers. Race méconnue chez nous, ce choix n'est pas surprenant quand on apprend ce qui en fait la particularité : une quatrième allure spécifique. Le Tennessee Walk ou "quatre temps" est une allure naturelle chez la race, les poulains la pratiquent dès la naissance. Il s'agit d'une allure à quatre temps, comme son nom l'indique, où les pieds se posent l'un après l'autre très rapidement. Les Tennessee Walkers résultent d'un croisement de trotteurs et de chevaux marchant amble. Ils ont été développés au temps des grandes exploitations du sud, quand les propriétaires devaient parcourir rapidement les vastes étendues de leurs propriétés mais ne voulaient pas galoper afin de ne pas se salir. Le résultat est une allure excessivement confortable -puisque sans temps de suspension- et rapide.

En tant que professeur de technique Alexander, il a paru logique à Kate d'utiliser la même méthode à cheval, à savoir positionner au mieux son corps pour avoir une meilleure assise, confortable pour le cavalier et le cheval. Kate a poussé l'expérience plus loin, adaptant la technique sur les chevaux eux-mêmes. En détendant leur propre dos, les chevaux sont "plus en avant", plus détendus. Le recours à l'éthologie pour débourrer et dresser ses poulains suit la même idée. Régulièrement Kate emmène ses chevaux chez les "nouveaux maîtres" afin d'approfondir sa technique, renouveler les expériences et avoir des chevaux totalement sociabilisés et "bien dans leur tête".

Après avoir testé le fameux Tennessee walk dans la carrière et trouvé chacun son compagnon à quatre pattes, nous partirons nous promener dans les collines autour du ranch. Nous sommes au cœur du désert du Chihuahua, le plus grand désert du continent nord-américain (mais forcément au Texas tout est toujours plus grand...). Ici rien à voir avec les grandes plaines à pétrole du reste de l'état. Nous évoluons entre collines et formations de basalte, entre mesquite et chaparral, au milieu des troupeaux de daims et de sangliers. Les serpents à sonnette, eux, hibernent nous épargnant de mauvaises surprises. Le ciel est bleu, l'air est doux, les vestes sont restées à l'écurie ; difficile de croire que nous sommes fin décembre.

Nous prenons le temps de bichonner nos chevaux au retour, pour la plus grande joie de Kate, avant de les lâcher dans les pâtures. Ils iront directement se rouler dans le sable... c'était bien la peine de les brosser !

Pour dîner, Dick, l'homme à tout faire de Kate, nous a préparé une spécialité locale : le brisk beef, une sorte de rôti de bœuf qui a longuement mijoté. Accompagné de salade de pommes de terre, de chili et du dessert traditionnel texan, le peach cobbler (tarte à la pêche), nous nous régalons. Mais les sept heures de décalage horaire se font sentir, nous admirerons la beauté des étoiles un autre soir...

Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, nous avons les idées un peu plus claires et prenons le temps de nous faire un vrai petit déjeuner américain à base de "biscuits", bacon, œufs, café... Ce matin Kate nous initie à la technique Alexander. Pour cela elle installe une balle (carrée) de foin, une chaise, une selle sur un tréteau et un cheval sans selle. Elle commence par nous faire faire un petit exercice tout simple. L'un de nous se met à quatre pattes au sol, l'autre s'installe sur le dos. Une véritable révélation pour la plupart d'entre nous. Le positionnement de notre bassin devient une véritable torture sur le dos du "cheval" quand il n'est pas correct. On a beau nous avoir répété cent fois de nous asseoir sur nos ischions, nous avons bien souvent tendance à creuser le dos et être assis sur l'entrejambe. Croyez-moi après cette expérience, plus aucun d'entre nous n'oubliera de s'installer correctement. Du dos du cheval, à la balle de foin ou la chaise, toujours le même principe : l'alignement tête-dos-cou. Tête légèrement en avant relevée, dos détendu de la première cervicale jusqu'au coccyx, articulation de la hanche libre. Le moyen le plus simple de sentir le cheval étant de monter à cru nous faisons plusieurs tours de carrière en essayant d'avoir conscience de notre corps, de relâcher les muscles, de monter avec "ses os". Bien sûr, il est impossible d'assimiler la technique en une simple matinée, ni même sur la semaine. Mais Kate espère nous faire sentir la différence, à défaut d'être capable de la reproduire.

Nous finissons la viande d'hier soir sous forme de buritos ; le Mexique est à deux pas, la nourriture s'en ressent. Devant l'écurie une grande table est installée. A l'abri du vent, il fait carrément chaud au soleil de midi. Curieuses de voir les touristes français ou intéressées par le réveillon du nouvel an à venir, un certain nombre de vaches se sont approchées de la maison. Notre tâche cet après-midi consistera à rassembler et raccompagner ces dames jusqu'au point d'eau le plus proche. Pour certains c'est une première occasion d'approcher le travail à cheval, pour moi ce sera celui de voir enfin de près les fameuses long-horns. Impressionnant. Et je me prends à imaginer ce que devaient être les troupeaux de milliers de vaches aux grandes heures des convoyages avec ces forêts de cornes dans la poussière soulevée par les sabots. A défaut de milliers de bêtes, nous n'aurons qu'à prendre soin d'une petite douzaine de têtes. Nous arrivons bientôt au point d'eau, un grand bassin flanqué d'une éolienne, qui inlassablement, depuis les années trente, actionne la pompe puisant l'eau si précieuse dans ces terres désertiques.

Puis nous repartons par un autre chemin, découvrir d'autres collines et d'autres points de vue. Des hauteurs on aperçoit les étendues toutes plates de l'est... et rien entre nous et l'horizon. Au détour d'un chemin, un troupeau de cochons sauvages nous croise et nous voilà partis à leur poursuite. Les chevaux n'ont plus le loisir d'esquiver les épineux, la solution consistant donc à sauter par-dessus, toujours un peu surprenant quand on ne s'y attend pas, et on a beau dire, les selles western ne sont pas vraiment étudiées pour l'obstacle !

Jeudi, Kate nous a prévu une randonnée à la journée de façon à pouvoir partir plus loin dans ses terres et aller explorer celles du voisin. En prévision de cette longue journée (et parce que ça donne un bon prétexte à ma gourmandise), je me dévoue pour préparer des pancakes. L'idée séduit tout le monde, surtout les jeunes qui tombent plus facilement du lit que d'habitude. Du coup, la cuisine devient une ruche où chacun s'active, qui à préparer les œufs, qui le bacon. Ce matin Kate me propose de changer de monture. J'hérite de Jitterbugs, qui, comme son nom l'indique, a du mal à tenir en place, mais avec lequel je me régale. American Saddlebred dressé pour la compétition il a une allure folle, la queue en panache et un pas enlevé ; pour une simple balade dans le désert, il en fait vraiment trop ! Mais quel régal que de profiter d'un cheval dont l'éducation a été poussée à l'extrême et répond à la moindre sollicitation de la voix que ce soit pour partir dans un confortable canter ou s'arrêter au simple "Ho".

Nous slalomons entre les arbustes et les ravins, croisons un troupeau de daim qui nous dévisage d'un air de propriétaire : "qui sont ces intrus ?". Le plus surprenant finalement c'est l'absence d'arbres. Nous finissons par considérer "arbre" tout arbuste un peu gros, mais quelle que soit sa taille le mesquite n'a jamais été un arbre. Cela complique évidemment les choses à l'heure du pique-nique : où attacher nos montures ? Nous y parviendrons, utilisant les buissons les plus vieux et essayant tant bien que mal de ne pas nous arracher les mains aux différents épineux. Nous sommes aux abords d'un étang où les vaches viennent boire, le ciel est bleu parsemé de quelques nuages d'altitude, pas un bruit de civilisation ne vient interrompre le calme du désert, pas même une zébrure d'avion dans le ciel. Les apaches ont peut-être bivouaqué à ce même endroit, sous le même ciel ; ici rien n'a changé depuis la nuit des temps.

Vendredi matin Kate nous initiera à l'éthologie, où l'art de parler à son cheval. A pied, dans la carrière, nous essaierons tant bien que mal de mettre en application les exercices que nous montre Kate. Nous avons passé un filet américain à nœuds, appelé hackamore ici, et une longe assez longue en corde à nos chevaux. Sans jamais punir son cheval, sans jamais le brusquer, nous lui faisons faire différents déplacements avec un minimum de gestes : reculer avec un simple mouvement de l'index ou en posant deux doigts sur le chanfrein, croiser les antérieurs en plaçant le bout de ses mains sur la tête et l'épaule, se déplacer en crabe en indiquant uniquement la direction de nos mains, tourner à la longe en déplaçant simplement notre tête. Kate parvient à des résultats avec un cheval en liberté totale, nos résultats seront eux plus mitigés selon la bonne volonté de notre monture à obéir à des ordres pas forcément toujours très clairs... La base de tout est l'instauration d'une confiance absolue entre le cheval et l'humain. Première expérience pour moi dans ce domaine, j'ai été ravie par les résultats obtenus en si peu de temps et avec si peu d'expérience, dans mon cas Jitterbugs n'avait pas l'habitude (lui non plus !) d'être travaillé ainsi à pied.

Nous repartirons nous promener après le déjeuner profitant de l'occasion pour entrer dans les terres du ranch voisin. A cours de montures pour cause de cheval blessé, Kate a sorti son quarter horse, plus habitué à la technique du reining qu'aux balades et qui avait du mal à comprendre que, pour une fois, il pouvait juste se détendre et profiter du paysage. Nous rentrerons avec les couleurs magiques du coucher du soleil.

Samedi nous sommes debout avant le soleil. Le vrai travail du ranch nous attend : il faut rassembler les bêtes afin de marquer les veaux. Quelques cowboys voisins et amis viennent nous prêter main forte... à moins que ça ne soit le contraire. Kate nous répartit en petits groupes en compagnie d'un cowboy. Avec Marie-Françoise nous sommes associées à Jack, un vieux monsieur au véritable accent du terroir... et quel accent ! Nous finirons par trouver un groupe de vaches sur les flancs d'une colline non loin d'un point d'eau et découvrirons que Jack, malgré son âge, est un cavalier hors pair ! Les autres groupes nous rejoignent avec d'autres bêtes et après les avoir laissé boire nous poussons ces dames en direction du ranch. Dans l'ensemble, elles se montrent assez coopératives et nous les rentrerons sans trop d'encombre dans la pâture à l'arrière du ranch. Nous admirons la dextérité des cowboys pour faire sortir les taureaux du terrain sans laisser échapper les vaches ou veaux. Nous avons face à nous le véritable mythe américain, le cowboy texan sur des chevaux rompus à leur travail et l'on se prend à rêver du jour où nous aussi ferons autant corps avec notre monture.

Après un déjeuner rapide, les cowboys remontent en selle et nous nous installons sur les barrières pour les regarder travailler. D'abord séparer les animaux, car Kate a de la place pour plus d'animaux qu'elle n'en possède et offre de la pâture aux vaches d'un voisin. Ensuite le premier troupeau est amené dans le corral et Willy, un as du lasso comme j'en ai rarement vu, attrape les veaux un par un pour les vacciner, marquer et castrer le cas échéant. La poussière se mêle à la fumée du cuir brûlé et en bons citadins nous plaignons ces pauvres veaux qui n'ont rien demandé à personne. En fait le marquage ne les blesse pas, le fait de se voir tenus à terre par trois cowboys est bien plus effrayant que le fer rouge.

Nous retrouverons les cowboys à dîner pour fêter le réveillon du Nouvel An au restaurant, avec au menu des spécialités texanes. Puis direction la piste de danse où se mêlent, proximité de la frontière mexicaine oblige, titres country et mariachi. 2006 commencera sous la douce lumière des étoiles du Texas et une lune inexistante.

La dernière journée au ranch sera tranquille. Le matin Kate nous propose une nouvelle séance de technique Alexander pour mieux sentir notre dos et la position de notre bassin, cette fois allongés sur une table. L'après-midi nous chargerons les chevaux dans un van pour aller explorer les terres d'un autre voisin à quelques kilomètres, visiter l'un des premiers ranchs construits dans la région, dont les ruines au fond d'une vallée nous rappellent la conquête de l'Ouest et ces familles qui ont tout quitté pour répondre à l'appel de l'or à des milliers de kilomètres de là.

Mélange de technique et d'espaces infinis, ce réveillon au Texas aura été une semaine riche en expériences et découvertes. L'association subtile de la pratique de techniques nouvelles et de balades dans des paysages fabuleux, inchangés sous ce que les colons ont appelé "the big sky".

Encadrés :

La Technique Alexander

Frédéric Mathias Alexander (1869 - 1955) était un acteur australien contraint d'abandonner sa carrière à cause de problèmes récurrents d'aphonie. Cherchant à comprendre le phénomène qui le privait si souvent de sa voix, il remarqua qu'au moment de se mettre à réciter, il contractait les muscles de son cou et tirait sa tête vers le bas et vers l'arrière. Simultanément, il effectuait une aspiration d'air sonore associée à une compression du larynx. Ces phénomènes étaient reliés à un tassement de l'ensemble de son corps. En travaillant sur lui-même pendant de nombreuses années, il trouva le moyen de pallier à son défaut de posture au point que son problème de voix disparut progressivement.

L'amélioration de la qualité de ses prestations sur scène fut si évidente qu'elle amena ses collègues à venir se faire aider, ce qui lui permit, en les observant, de réaliser que sa posture n'était pas un comportement qui lui était propre, mais affectait la plupart des gens à des degrés divers. Contacté par des médecins, Alexander finit par être ainsi amené à se consacrer exclusivement à l'enseignement de sa technique.

En 1930, Alexander créa le premier cours de formation de professeurs de la Technique Alexander, puis progressivement d'autres écoles se sont ouvertes. Elles ont décerné jusqu'à présent plus de 3000 diplômes dans le monde, après une formation continue spécialisée d'au moins trois ans, en suivant plus ou moins le modèle établi par Alexander. Kate, votre hôtesse au ranch, est l'un de ces professeurs diplômés.

La loi à l'Ouest du Pecos : le juge Roy Bean

Parmi les grandes figures de l'Ouest, le juge Roy Bean (1825 - 1903), qui tenait ses séances dans son salon aux abords du Rio Grande au cœur du désert du Chihuahua, reste l'un des plus haut en couleurs.

Selon la légende, Roy Bean donna à son saloon et sa ville le nom de l'amour de sa vie, Lily Langtry, une actrice anglaise qu'il n'avait jamais rencontrée. S'instituant lui-même "la loi à l'Ouest du Pecos", l'histoire veut qu'il ait eu un ours pour animal de compagnie et ait envoyé des douzaines d'hommes à l'échafaud avec pour toute sentence "pendez-les d'abord, jugez-les plus tard". Plus généralement la peine consistait à admirer son actrice préférée et consommer le montant de l'amende à son bar, lui-même étant le meilleur client de son bar...

Un siècle et demi plus tard, les ruines du saloon de Langtry sont balayées par le vent du désert... et le tribunal le plus proche est toujours à plus de 50 miles de là.

Brève histoire du Texas

Au cours de son histoire, le Texas a connu huit changements de souveraineté et six drapeaux ont flotté sur l'état.

En 1528, suite à un naufrage, Nuñez Cabeza de Vaca est le premier explorateur de la région. Pendant huit ans il explorera la région et donnera naissance à la légende des sept cités de Cibola.

En 1684, René Robert Cavelier de la Salle, le premier Français à descendre le Mississippi afin d'en trouver l'embouchure par la mer, se perd et installe provisoirement sa colonie sur les côtes texanes. Craignant une invasion française, les Espagnols, en théorie maîtres du territoire mais qui ne l'ont jamais occupé, se rendent sur place. A leur arrivée, les Français ont disparu mais pour couper la route à la Louisine toute proche les Espagnols établissent leurs premières missions en 1690.

Dix-huit ans plus tard, le Mexique acquiert son indépendance. Ils autorisent la colonisation par des étrangers mais bien vite les colons venus des Etats-Unis poussent à l'indépendance. Face à l'attitude dictatoriale et centralisatrice du nouveau président, Santa Anna, la révolte gronde. La révolution éclate. Une série de défaites s'ensuit pour l'armée texane, dont la célèbre chute de Fort Alamo. Le gouvernement provisoire est en fuite. La cruauté de Santa Anna le perdra : les volontaires arrivent en masse, du Texas et des Etats-Unis. Sam Houston, fin stratège, mais un peu servi par la chance, gagne la bataille de San Jacinto, où il capture Santa Anna : le Texas devient une république en 1836.

En 1845, le Texas se rattache aux Etats-Unis, avec l'autorisation, toujours en vigueur, de redemander son indépendance quand il le souhaitera. 1861, lorsque les états du sud entrent en sécession, le Texas se joint à eux, malgré l'opposition de son gouverneur Sam Houston, qui démissionne, et le vote négatif d'une importante partie des comtés. A la fin de la guerre, en 1865, le drapeau des Etats-Unis flottera de nouveau sur les terres texanes.

La guerre n'aura pas nuit à tout le monde. Livré à lui-même, le bétail s'est abondamment reproduit, de grands troupeaux d'animaux (les fameux long horns) redevenus sauvages errent en liberté. Le nord industriel se peuple rapidement et a besoin de viande. Le convoyage de troupeaux n'est pas une nouveauté pour les Texans, mais le phénomène prend une ampleur inégalée. Les cow-boys poussent des milliers de bêtes sur la piste de Chisholm. Elles vont jusqu'à Abilene au Kansas, le terminus bétailler où elles prennent le train vers le nord. Au début du 20ème siècle la découverte et l'exploitation du pétrole donneront un nouveau souffle à l'état.

Des noms mythiques

S'il est un état qui évoque bien les Etats-Unis pour nous autres français, c'est bien le Texas. La preuve ? Qui n'a jamais entendu les noms suivants, voire est capable d'en parler assez longuement : Davy Crockett, James Bowie, les Texas Rangers, Alvar Nuñez Cabeza de Vaca, Santa Anna, Fort Alamo, JR, Houston, Cap Canaveral, "les raisins de la colère", apaches, commanches, cherokees, Dwight Eisenhower, Lyndon B. Johnson, George W. Bush, Clyde Barrow, Willie Nelson, Buddy Holly et bien d'autres encore...

L'Agence du Voyage à Cheval et les Nouveaux Maîtres

Afin de vous aussi joindre l'utile à l'agréable prenez contact avec l'Agence du Voyage à Cheval. Au Texas, avec Kate et ses Tennessee Walker ou en Orégon, avec Martin Black et Antoine Cloux, vous aurez la possibilité de monter des chevaux superbes, au sein de paysages extraordinaires et d'apprendre vous aussi les techniques des "Nouveaux Maîtres".

Contactez Rémy Pagnard au 03 81 62 02 96 ou connectez-vous sur www.agenceduvoyageacheval.com


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