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Ecris ou meurs _

Publié le 02 juillet 2011 par Candidemanfeo @candideblog
http://eudemoniak.cowblog.fr/images/BOOKbyFotuna.jpg L'écriture n'est pas une passion. La légende de l'inspiration est un mirage. L'inspiration est une chimère, un monstre sacré que l'on a inventé pour les écrivaillions fébriles afin de les apaiser dans leur tentative névrotique de devenir un artiste. Ils attendent, devant la feuille blanche, qu’une idée vienne s’échoir sur leur petit cervelet exposé à la lumière du jour, en guise de réceptacle. Ils subissent plus qu’autre chose. Et si par grand miracle une idée merveilleuse venait à atterrir derrière leurs yeux, ils se jettent dessus comme des bêtes affamées. Ils coincent l’idée sous leur plume de corbeau pour l’écraser sur le support, pour l’étaler en appuyant avec insistance et nervosité. Une fois la page noircie, raturée, déchirée par endroits, ils posent leurs deux mains sur leurs hanches, expirent un râle de satisfaction et appellent le fruit de leur pathétique labeur : un écrit. Et jamais il ne leur viendra à l’idée de retravailler ou même de relire. L’écriture est un artisanat. Dix pour cent de talent, quatre-vingt dix pour cent de travail. Si vous pensez ne pas avoir le talent, la vocation, travaillez encore plus. C’est un outil dont il faut apprendre en pratiquant sans jamais perdre de vue les fondamentaux. Comme je l’ai déjà dis plusieurs fois, je ne considère pas l’écriture comme une passion, un passe-temps ou même une vocation. C’est mon échappatoire, ma porte de sortie. Ecrire c’est survivre. Cette critique est en réalité autocritique. Je parle en connaissance de cause, car j’ai moi-même été un écrivaillon. Et nous devenons écrivain une fois que nous avons terminés notre premier livre et quand nous sommes près à recommencer. Voici ce qui, selon moi, représente la structure fondamentale que tout aspirant doit respecter. 1. Ne pas avoir peur. Pourquoi hésiter ? Il ne faut vous fait qu’un crayon, une feuille de papier ou un ordinateur avec imprimante. Vous n’avez aucune excuse pour rebrousser chemin. 2. Avoir un objectif simple et précis en tête. Qu’est ce que vous voulez faire, qu’est ce que vous voulez montrer. Savoir quel sera le format de votre histoire. Et surtout, quel être le thème qui vous fait frémir ? 3. Ecrire, toujours. Tous les jours. Même si vous ne vous vous sentez pas « inspirés » (ce qui est une ineptie) écrivez, même si ce n’est qu’une petite période dans la journée. Soyez régulier. La routine, les rituels, l’organisation ne seront jamais vos ennemis. 4. Vivre en solitaire. Vous pensez réellement que vos proches pourront vous donner un avis objectif ? Qu’ils disent détester ou adorer votre œuvre en cours, ils vous mentiront. A moins que vous ayez vraiment besoin d’encouragements pour trouver la force d’écrire, ne faites pas confiance aux autres, sauf s’il s’agit d’un professionnel. 5. Croyez en vous. Si après tout cela vous vous sentez encore le courage d’écrire, plus rien ne devra vous arrêtez. Vous avez quelque chose à raconter, tenez vous à cette idée. Les grands écrivains, si impressionnants soient-ils, ne doivent être en aucun cas des obstacles. Au contraire. Ce qui vous fait peur doit se retourner à votre profit. Maltraitez les textes des anciens, analysez, observez, inspirez vous (ce qui ne veut pas dire plagier). Tout artiste est avant tout un voleur. Un style se construit sur vos petits rackets que vous allez ensuite modeler à votre propre manière. 6. Ne vous laissez pas tomber dans le challenge d’écrire une histoire page après page, en pleine improvisation. Même si vous pensez avoir une bonne idée de départ, l’élaboration d’un plan est quasi indispensable. Cet outil fera disparaitre le malaise de la page blanche et deviendra alors votre meilleur allié. Si vous vous sentez en panne sèche mais que vous avez une idée précise du dénouement de l’intrigue, dans ce cas, n’hésitez pas à commencer par cette partie ! La construction à partir d’une fin peut être très intéressante. 7. Organisez vous. A force de travail vous saurez dans quelle méthode vous vous sentirez le mieux à l’aise. Vous pouvez par exemple commencer à écrire et retravailler partie par partie, ou alors faire des fiches, écrire un premier jet fait de mots-clefs et d’indications (ce ne sont que des exemples). Avec cette structure vous êtes armés pour commencer à travailler. Si vous vous sentez découragés, optez pour le jardinage ou le yoga. Seulement, tout les fondamentaux n’ont pas tous été évoqués. La suite viendra bientôt, mais avant cela nous avons, vous et moi, beaucoup de travail. Vous n’avez plus aucune excuse.

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