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Médicament : une réforme sous surveillance

Publié le 05 juillet 2011 par Cmonassurance

Médicament : une réforme sous surveillance



Pour éviter que le scandale du Médiator se répète, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, estime qu’il est temps de remédier aux graves défaillances du système de médicament. Il a ainsi présenté son projet de réforme du médicament, une progression qui a réjoui les acteurs du monde de la santé. Ces derniers restent cependant dans la vigilance.

La réforme présentée par Xavier Bertrand tourne autour de trois importants axes :

  • Indépendance et transparence : afin de prévenir les conflits d’intérêt, la réforme exige de tous les experts qu’ils remplissent une déclaration publique d’intérêt. Aussi, pour prouver qu’ils sont indépendants, leurs différentes activités et rémunérations devront être indiquées.

Les industriels devront également publier les conventions qu’ils ont passées avec les laboratoires, les médecins, et les experts. Enfin, vu que l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) a largement été défaillante dans l’affaire Médiator, elle sera remplacée par l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament).

  • Amélioration de la pharmacovigilance : comme les autorisations de mise sur le marché (AMM) sont accordées sur le niveau européen, le ministre voudrait jouer sur leur remboursement sur le plan national. La prise en charge des laboratoires sera conditionnée par la délivrance d’une preuve que leur médicament est aussi efficace que ceux déjà sur le marché.

L’objectif est de réduire le nombre de molécules qui circulent sur le marché, la France comptant en ce moment 19.000 produits autorisés. Il sera ainsi plus facile pour les médecins de déclarer les effets indésirables qu’ils constatent, et cela de façon anonyme pour qu’il n’y ait pas de pressions.

  • Formation des patients et des professionnels de santé : la réforme prévoit un renforcement des connaissances des patients et des professionnels de santé par le biais des formations initiales et continues.

En général, le monde de la santé a bien accueilli ce projet de réforme. Selon le médecin Irène Frachon, cette réforme reflète une réelle volonté d’assainissement. La revue médicale indépendante « Prescrire » a noté dans un communiqué que ce projet contient de bonnes mesures. Toutefois, cette revue déplore que plusieurs points n’y soient pas pris en compte, comme le développement de la recherche clinique publique par exemple. Quant à Gérard Raymond, président de l’Association française des diabétiques, il estime que les mesures prises dans cette réforme sont raisonnables et les associations de patients seront attentives concernant leur application.

Cette réforme passera au conseil des ministres avant les vacances, et ce sera au tour du Parlement de l’adopter à l’automne. Il se peut donc que certaines mesures mentionnées dans ce projet de réforme soient abandonnées en cours de route.


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