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Venise et ses poèmes sulfureux numériques

Par Kotkot

venise lekti.net

Ayant la chance de pouvoir tester les services expérimentaux (très expérimentaux) de lekti.net, je découvre "Poèmes luxurieux de la Venise du XVIII° " sur mon écran d'ordinateur.
Foin des cris d'horreur des puripar cette bibliothèque numérique dans le cadre de la numérisation du catalogue de l'Archange Minotaure.

Donc je lis et je feuillette la version numérique dont les illustrations sont restituées avec une grande qualité.

Amateur de livres, et de lectures numériques par ailleurs (principalement sur Orizon de Bookeen), je découvre combien  mes pratiques de lecture changent assez profondément. On pourrait tirer les mêmes conclusions des différentes enquêtes rassemblées ici dans un article publié par l'Addnb,  association qui prête des liseuses à ses adhérents depuis janvier 2011.

Sans vouloir évoquer trop fort la sérendipité, je dirais plutôt que la lecture contient en elle-même cette curiosité et que le numérique l'attise. Encore faut-il que les éditeurs et leurs e-distributeurs organisent intelligemment les parcours, déployant la même compétence que lorsque les libraires mettent en place les tables.

J'ai du plaisir à explorer lekti.net, parce qu'il me donne du plaisir [le titre choisi ici n'y est pour rien :-)]. Tout comme j'ai plaisir à signaler sur un réseau social de lecture que ma lecture  peut intéresser d'autres lecteurs.

La boucle est-elle bouclée ? D'une certaine manière oui, si j'y ajoute que je voudrais recommander encore plus cette lecture et que j'attendrais de lekti.net  - ou de la bibliothèque qui pourrait me proposer cette lecture  - d'enrichir ma lecture par d'autres documents traitant de Venise (polars style Donna Leon pourquoi pas ou l'histoire de Venise ...).

On dira alors que le livre numérique n'est pas tout seul : il est dans mon contexte de lecture, je peux le partager, on me propose d'enrichir ma lecture, je peux dialoguer avce le libraire ou le bibliothécaire. Cet apport du numérique, s'il reconstitue simplement et en synchrone/asynchrone l'ensemble de mes attentes que je peux déjà satisfaire dans ma vraie vie, change assez radicalement ma pratique de lecture.

Et Venise, au-delà de ses gondoles (que je découvre virtuelles), devient si proche que mes notions d'espace-temps changent également.

Côté bibliothèques, une fois constatée l'indigence des catalogues numériques proposés - et je n'entre pas aujourd'hui dans les suites de la loi PULN - la première mission me semble relever de l'appropriation, de la découverte et de l'usage possible des livres numériques homothétiques. Pour le reste, il faudra bien se poser la question d'un service que je qualifierais d'augmenté, de médié (au sens d'une médiation entre le lecteur et la bibliothèque) et surtout d'enrichissant dans le partage. On pourrait appeler ce service une plate-forme : elle pourrait être partagée par plusieurs bibliothèques, donnant accès, après les autorisations nécessaires, à l'ensemble de la production de livres numériques. Avec cette demande d'accompagnement référencé. Avec un savant mélange de documents sous droits et du domaine public (pourquoi s'en priver), voire, quand les bibliothèques  et les centres d'archives s'en mêlent des docuemnts du patrimoine numérisé.

Mais ceci est une autre histoire...


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