Cameroun publicités: Issa Tchiroma Bakary avertit les diffuseurs de spots exposant les jeunes ...

Le ministre de la Communication met en garde ceux qui font l'apologie de l'alcool dans des messages publicitaires exposant les jeunes à des dérives de toutes sortes. Issa Tchiroma Bakary, avant de passer à la phase répressive, a tiré la sonnette d'alarme jeudi dernier dans un communiqué de rappel à l'ordre.
C'est que, depuis un certain temps, certaines d'entreprises de presse fonctionnent au mépris du respect de la loi n° 2006/018 du 29 décembre 2006, régissant la publicité au Cameroun. Elles ne sélectionnent plus les programmes encore moins les publicités qu'elles diffusent, du moment où elles font de l'argent. Obscènes, incitant à la violence ou encore à la consommation de boissons alcoolisées, les pubs sont balancées au public sans souci des conséquences pour les auditeurs et téléspectateurs, fussent-ils mineurs ou vulnérables. De jour comme de nuit, surtout aux heures de grande écoute, ces annonces sont servies. Jean Louis B., élève en classe de 2nd dans un lycée de place, soutient d'ailleurs que c'est en voyant une de ses idoles du football consommer une boisson alcoolisée qu'il en a fait son passe-temps favori tout comme certains de ses camarades. « Comme cette publicité vante les qualités de cette bière, nous nous sommes dit qu'en la buvant, nous serons aussi puissants et forts », révèle-t-il. Actuellement, soutient ce jeune garçon, « je ne peux plus passer deux jours sans prendre une. Quand je ne bois pas, je suis en manque». 

Ce type de témoignages se multiplie désormais dans les villes camerounaises, à cause des spots publicitaires diffusés à la télévision, la radio et dans les journaux notamment. A travers le pouvoir de séduction et de persuasion dont-ils disposent, ces médias parviennent à pervertir de nombreux jeunes.

C'est conscient du danger que représentent désormais ces publicités en faveur des boissons alcoolisées, que le ministre de la Communication, soucieux du bien-être de la jeunesse camerounaise, demande aux médias nationaux, de respecter les dispositions de la loi de décembre 2006, sous peine de sanctions prévues par la législation en vigueur. Parce que, stipule la loi, « la publicité ne doit en aucun cas, exploiter l'inexpérience ou la naïveté des enfants, des adolescents, la fragilité des personnes handicapées ou de toute autre personne vulnérable en raison de son état physique ou mental ».