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ON ARRÊTE TOUT ET ON RECOMMENCE ou LA MACHINE A PRODUIRE DE LA MERDE

Publié le 05 juillet 2011 par Legraoully @LeGraoullyOff

Graoulliennes, Graoulliens, amical bonjour de la pointe Bretagne ! Vous connaissez la légende du roi Midas, qui avait obtenu la faculté de transformait tout ce qu’il touchait en or ? Si je vous disais qu’il n’y a rien de vraiment fantastique dans ce mythe, vous ne me croiriez pas ? Et pourtant, c’est vrai ! Encore aujourd’hui, il existe des gens qui transforment en or tout ce qu’ils touchent, à ceci près que la transformation s’opère de façon indirecte.

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Ces gens-là, en effet, dès qu’ils touchent à quelque chose, ils le transforment immédiatement…en merde. Mais cette merde a ceci de particulier que nous acceptons spontanément d’en manger, moyennant finance, et que la transformation que ces gens ont opéré leur rapporte donc de l’or : ainsi transforment-ils tout ce qu’ils touchent en or, avec l’aide non négligeable des pigeons que nous sommes… Vous voulez des exemples ? Les conquêtes sociales de 1936, par exemple : ils ont touché aux congés payés et ont obtenu la cohue sur les plages, le tourisme de masse et les embouteillages monstres qui broient l’individu, tant est si bien que le travailleur est souvent plus fatigué en rentrant de vacances qu’au départ. Ils ont aussi touché à la réduction du temps légal de travail, et le temps que le travailleur gagnait en n’étant plus au boulot, il l’a reperdu dans les transports qu’il doit faire entre son domicile et son lieu de travail parce que les villes sont devenues tentaculaires. Ils ont aussi touché à la sécurité sociale et nous gavent de médicaments dont la fabrication a été bâclée de façon à ce qu’ils arrivent sur le marché le plus vite possible. Ils ont touché aussi aux conquêtes de 1981, et le droit à la retraite à 60 ans a été progressivement dépecé, au point de s’apprêter à devenir l’obligation d’avoir travaillé pendant 42 ans pour toucher une pension à taux plein, sachant que le chômage devient l’état normal du jeune entrant dans ce qu’on n’ose plus appeler la « vie active » et que les employeurs se refusent à engager des quinquagénaires : en clair, adieu les sémillants retraités, revoici les vieillards folkloriques grabataires à 65 ans et si miséreux qu’ils finiront probablement à la fosse commune.

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Ils ont aussi touché au progrès technologique et scientifique : outre le gavage de médicaments, il faut mettre à leur crédit la transformation de la fission de l’atome en la source d’énergie la plus conne, la plus couteuse et la plus dangereuse jamais inventée, et l’invention de l’automobile, entre leurs mains, a permis la mise en place d’une civilisation de l’automobile, soit un monde envahi par la laideur et bouffé par le béton, le goudron, le bitume, les gaz d’échappement et le sang des accidentés. Dans le domaine culturel, c’est pareil : ils ont coincé la production, tous moyens d’expressions confondus, entre productions commerciales pour ados attardés et branlettes intellectuelles pour pseudo-intellectuels ; ça a donné, en littérature, des Dan Brown et des Michel Houellebecq, en B.D., des Arleston et des Sfar, au cinéma, des Luc Besson et des Guillaume Canet. Ils ont touché aux radios libres, ils ont recréé le monopole de l’audiovisuel d’état avec leurs stations privées aux mains de marchands d’armes faisant des affaires avec l’État. Car ils ont aussi touché à la démocratie : ils ont engagé les manœuvres pour formater l’opinion publique suivant leurs caprices et desiderata, la faisant s’indigner là où ils veulent qu’elle s’indigne, la faisant voter, à grands coups de sondages et d’éditoriaux censément objectifs, là où ils veulent qu’elle vote. Et enfin, ils ont touché à l’Europe : ça devait préfigurer un monde où la diversité des origines géographiques n’est plus un motif de haine, où les frontières disparaissent pour laisser place à un monde de paix, c’était le monde de la libre circulation des personnes et des marchandises, ils en ont fait le monde de la libre circulation des marchandises et des marchandises, où libre cours est laissé aux roitelets, élus par le peuple souverainement manipulé par les media qu’ils financent, pour utiliser la haine de l’autre comme moyen de gouvernement.

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Qui ça, « ils » ? Ben les gens de pouvoir, au sens large du terme : aussi bien les crânes d’œuf de l’économie de marché que les grandes gueule de la politique, les seconds livrant le monde pieds et poings liés aux premiers, soit par complicité objective soit par incompétence, mais aussi tous les bouffons médiatiques castrateurs qui bourrent le crâne des gens en fonction des volontés des margoulins qui les nourrissent, ainsi que les tyranneaux de quartier qui exécutent les ordres des parasites susnommés parce qu’ils ont fait de la sauvegarde de leur emploi une valeur plus importante que leur dignité personnelle… Et si on les envoyait chier ? Si on arrêtait d’avoir peur ? Si on cessait de faire tout ce qu’ils nous disent, ouvertement ou insidieusement ? Je ne vous propose même pas de faire la révolution, je vous propose seulement que, chacun de notre côté, nous prenions le parti de vivre libres, sans nous faire bourrer le crâne par qui que ce soit, de débrider notre créativité, d’agir chacun à notre façon, de ne plus les laisser dicter nos choix. Ils nous veulent du mal, de toute façon ! Arrêtons de les écouter ! Ne leur faisons même pas la guerre, laissons-les crever sur leur tas d’or ! Soyons plus malins et plus imaginatifs qu’eux, n’ayons aucun scrupule, s’il le faut, à filouter ce qui ne sera jamais que LEUR système. Réinventons, chacun à notre échelle, l’abbaye de Thélème imaginée par Rabelais, dont la devise était « Fais ce que voudras ». Rayons l’expression « réussite sociale » de notre vocabulaire, remplaçons-la par « respect de la dignité humaine ». Comme le préconisait Gébé dans L’an 01, on arrête tout, on n’efface rien, on recommence, on réfléchit et ce n’est pas triste. Ne raisonnons plus en moutons de Panurge, ne voyons plus l’autre comme un ennemi : individualisme forcené et solidarité ne sont pas incompatibles, loin s’en faut. Et surtout, arrêtons d’accepter sans broncher de bouffer de la merde !

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J’ai conscience que cet article, où je vous fais part de ma révolte qui peut vous sembler infantile (vous avez le droit de le penser, je ne vous en voudrai pas), est un peu confus… Bah, tant pis, il fallait que je le dise ! Allez, kenavo !


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