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J'ai testé le simulateur de chute libre

Publié le 06 juillet 2011 par Dailyconso

Lorsque la rédaction de DailyConso m'a désigné pour tester le simulateur de chute libre d'Argenteuil dans le Val d'Oise, j'ai feint l'indifférence... En réalité, j'étais tétanisé. Quelques semaines plus tôt, j'avais vu un reportage sur cette pratique. On y voyait des hommes et des femmes s'élancer chacun leur tour dans une soufflerie géante. Je m'étais justement promis de ne jamais essayer.

Le simulateur de chute libre est une alternative au saut en parachute. Il n'y a ni avion ni parachute, mais une soufflerie géante qui maintient le corps dans les airs. La formule est moins chère mais tout aussi impressionnante (parait-il) qu'un véritable saut en parachute...

Mise en situation

Il est 9 heures ce matin et il pleut sur Argenteuil. Contrairement au saut en parachute, le mauvais temps n'est pas un obstacle (dommage, j'ai une peur bleue et une envie folle de m'échapper). Et pour cause, ici la chute libre se pratique en intérieur, tout comme le ski à Dubaï !

Vu de l'extérieur, le simulateur de chute libre ressemble à une gigantesque cheminée verte, la fumée en moins. L'endroit est peu rassurant et froid : je ne me suis apparemment pas trompé d'endroit...

Je me décide à entrer. Dans le hall qui donne sur une piste de Kart indoor, une hôtesse d'accueil me demande de patienter. Je m'assois dignement mais je sens que mon coeur bat à 100 à l'heure. Comme moi, une dizaine d'hommes et de femmes attendent sagement et tentent de faire bonne figure malgré l'appréhension qui règne. Soudain, un parachutiste aux allures d'animateur de colonie de vacances déboule et s'écrit : " Vous allez voir, ça va drôlement secouer ! " Me voilà rassuré...

Simulateur de chute libre, mode d'emploi

Mon petit groupe est dirigé vers un minuscule vestiaire. Nous enfilons tous à vitesse grand V la tenue réglementaire : casque intégral, combinaison rouge vif et petits gants assortis. On dirait des pilotes de Formule 1 de l'écurie Ferrari, la classe en moins !

Quant à moi je traîne, repoussant ainsi au maximum le moment d'entrer dans la soufflerie. Les images du reportage que j'ai vues quelques semaines plus tôt me reviennent en tête, je sais déjà à quelle sauce je vais être mangé.

Le parachutiste nous dirige ensuite vers une salle de cours ultramoderne. Je prends place au fond de la salle pour que l'on m'oublie, comme au temps de l'université. Soudain, sans prévenir, celui-ci s'allonge sur une table et fait de grands gestes comme un oiseau. " C'est comme cela qu'il faut faire pour stationner dans les airs ", nous dit-il.

Pour stationner dans les airs comme un hélicoptère, il faut adopter et conserver une certaine position. C'est-à-dire s'allonger sur le ventre de sorte que le bassin soit en avant et que les bras et les jambes soient écartés. Le parachutiste m'accompagnera dans la soufflerie pour m'aider à adopter cette position et mon vol durera 2mn30 précisément, l'équivalent de trois sauts en parachute. J'aurais mieux fait d'opter pour ce dernier !

Place à la pratique

Fin du cours, place à la pratique. Nous entrons dans la soufflerie. Je m'attendais à des machines compliquées et à des tuyaux, à une armée de petits hommes en blouse blanche et à des faisceaux lasers. Il n'en est rien. La pièce est vide et lumineuse. Au centre, un cube en plexiglas de 7 mètres de haut qui fait un bruit assourdissant. On ne s'entend plus. De toute façon plus personne ne parle et je serais bien incapable d'articuler le moindre mot.

Le parachutiste se place devant la petite ouverture qui permet d'entrer dans l'arène de verre, nous sourit et saute. Les gladiateurs que nous sommes s'alignent, nous nous élancerons chacun notre tour. Je dois passer en deuxième position et ne peut m'empêcher de fixer la partie inférieure du cube de verre. Les 12 moteurs surpuissants qui projettent l'air sont heureusement cachés sous un épais filet de protection.

Le premier s'approche de l'entrée. Il semble pensif. Plonger la tête la première fait réfléchir. Notre moniteur l'attend dans la soufflerie les bras en avant et les pieds loin du sol. L'homme s'élance enfin, un compte-à-rebours géant, situé dans la soufflerie, se met alors en route. A notre grande surprise, l'homme n'est pas projeté au plafond mais réceptionné en douceur par le parachutiste qui lui fait faire quelques petits tours sur lui-même. Il semble mal à l'aise et nous rions, nerveusement.

Vient alors mon tour. Je m'approche de la porte. A ce moment là, je remarque qu'une sorte de terrasse transparente permet d'assister au spectacle vue du dessus. Comme au temps des Romains, une foule de visiteurs est prête à assister à mes exploits... Je ferme les yeux et saute dans le vide. Mais une seconde plus tard, le parachutiste me réceptionne et me met immédiatement en position. Il me lâche et s'écarte... A ma grande surprise, mon corps se maintient dans les airs sans bouger... Je vole ! Tel un oiseau dans les airs, je vole ! Je suis pourtant tendu et n'ose bouger, tant cette sensation nouvelle est peu naturelle... mais pas désagréable. Je me sens comme dans du coton, l'air me porte malgré l'épaisse combinaison. La sensation est plus qu'agréable ! Et pourtant le vent produit par la soufflerie frappe mon corps à plus de 250 km/h. Mon coeur semble battre tout aussi vite ! Ces 2mn30 me semblent une éternité, et je me sens de plus en plus à l'aise... Pile poil au moment où je dois justement céder ma place au prochain.

Me revoilà donc dehors, devant le simulateur de chute libre. Au point de départ en somme. Au point de départ ? Pas vraiment. Je suis béat, franchement ému. Je viens de vivre une expérience unique et je ressens encore l'adrénaline que cela m'a procuré. J'ai un peu de mal à marcher... Et dire que je volais quelques instants plus tôt !

Où pratiquer la chute libre d'intérieur ?

Aerokart est le seul complexe de loisirs à proposer le simulateur de chute libre. Il se trouve au 199-203 route de Pontoise à Argenteuil en banlieue parisienne. Réservation obligatoire au 01-30-25-72-89. 70 euros le vol de 2mn30.

M.R



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