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Les automobilistes québécois, vaches à lait fiscales

Publié le 06 juillet 2011 par Copeau @Contrepoints

De Montréal, Québec

Les automobilistes québécois, vaches à lait fiscales
Depuis vendredi dernier, tous les Montréalais propriétaires d’un véhicule doivent payer une nouvelle taxe d’immatriculation de 45 $. C’est une augmentation de 33 % de leurs droits d’immatriculation, qui servira à financer le transport en commun.

Rappelons que ceux-ci doivent déjà payer une taxe d’essence supplémentaire de 3 cents le litre pour le financement du transport en commun. Et un montant annuel de 30 $ sur l’immatriculation de leur auto.

Quelle vision?

On prélève auprès des automobilistes des montants toujours plus nombreux – la taxe sur les carburants, par exemple, va augmenter chaque année jusqu’en 2014. En principe, l’idée d’investir dans le transport en commun est bonne. Mais plusieurs se demandent quelles sont les priorités des élus pour améliorer le service, y a-t-il un plan derrière tout ça, et surtout, où va l’argent?

Le 45 $ supplémentaire pour l’immatriculation ira à la Société de transport de Montréal (STM), qui gère le transport en commun (autobus et métro) de la ville. Les 3 cents de taxes vont à l’Agence métropolitaine de transport (AMT). Cette agence gouvernementale coordonne et finance les sociétés de transport de la grande région métropolitaine de Montréal.

Or, la STM cumule des déficits année après année. Elle songe d’ailleurs, encore une fois, à augmenter le prix de la carte d’autobus-métro (CAM) cet automne. Quant à l’AMT, elle parvient à équilibrer son budget, mais grâce aux nouvelles taxes sur l’essence.

Pendant ce temps les automobilistes payent de plus en plus cher, sans voir d’améliorations dans leur quotidien. Notons que beaucoup d’entre eux utilisent aussi le transport en commun. D’autres ont des familles, et ne peuvent se passer de leur voiture. Les rues sont affreuses, et l’heure de pointe est devenue un enfer de carcasses métalliques. Cela pousse les gens à trouver des alternatives au volant, mais ce n’est pas comme si le transport en commun offrait beaucoup plus d’options qu’avant. Ou que le service s’était grandement amélioré (les usagers de la ligne verte du Métro seront d’accord avec moi).

Une gestion efficace?

Tout le monde gagne à développer une offre bonifiée de transport en commun. Même les automobilistes. Et franchement, à voir le bordel sur nos routes, il va falloir à la fois plus de routes, moins d’autos, plus de transport en commun et déménager les entreprises en banlieues si ça continue.

Mais on a trop souvent l’impression de donner dans le vide. Je veux bien croire que des projets futurs s’en viennent. Et que les besoins financiers pour retaper le réseau routier et améliorer les transports collectifs sont énormes. Le problème, c’est qu’on n’a aucune idée si cet argent est bien géré. Quelqu’un a-t-il vérifié si des économies étaient possibles avant de hausser nos taxes? Les organismes comme l’AMT ou la STM gèrent-ils l’argent des contribuables et des automobilistes en bon père de famille?

Et suis-je le seul à trouver cette dernière phrase presque comique?

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