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Les Éditions Dédicaces : Une maison d’édition non-subventionnée qui prend tous les risques en publiant de jeunes auteurs

Par Dedicaces @Dedicaces

À une époque où les éditeurs doivent « faire face au piratage, à la crise économique et au fait que les gens rechignent à payer cher pour des livres numériques », il est très important pour nous de préciser que les Éditions Dédicaces prennent souvent tous les risques en publiant de jeunes auteurs, souvent inconnus, ou encore bien méconnus.  Et ceci se fait sans aucune aide financière de la part du gouvernement, ce qui est déjà assez rare au Québec. C’est donc sans aucune fausse modestie que nous prétendons que cela exige de l’audace pour persévérer dans le milieu littéraire et culturel, alors que nous vivons à une époque où le dollars est maître et roi. Malgré des moyens financiers assez limités, nous ne cessons de multiplier la visibilité de notre maison d’édition, en cherchant toujours à créer des partenariats hors des sentiers communs et les plus originaux possibles. Notre entrée à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain devrait pour cela apporter ses fruits.

Les Éditions Dédicaces : Une maison d’édition non-subventionnée qui prend tous les risques en publiant de jeunes auteurs

Les maisons d’édition sont souvent prêtes à tous les sacrifices pour assurer leur survie. Dans les colonnes du Guardian, Sam Jordison n’hésite pas à s’en prendre directement – et violemment – aux dirigeants des maisons d’édition : « La plupart d’entre eux ne sont que des cyniques et des idiots, attaque Sam Jordison. Ils ne se soucient plus de la qualité de leurs produits, et privilégient les profits immédiats à la croissance à long-terme ». Il leur reproche également de manquer de courage : « Ils sont très frileux quand il s’agit de publier des œuvres originales, inhabituelles, ou de promouvoir de jeunes écrivains. En revanche, ils seraient prêts à tout, même à sacrifier la survie de leur entreprise, pour s’assurer la collaboration d’une grande entreprise. » Avant de conclure de manière tout aussi cinglante : « Attention, la course au caniveau ne fait que commencer » (d’après The Bookseller et The Guardian).

C’est pourquoi nous sommes très fiers de conserver une certaine indépendance face au marché actuel, et surtout, de persister à soutenir la jeune littérature et la relève artistique. Il arrive à l’occasion que les Éditions Dédicaces demandent à leurs auteurs de participer financièrement à certains projets publicitaires, ou encore pour exposer dans des salons du livre ou d’autres événements, mais cela est un mal nécessaire. La reconnaissance mutuelle ne peut pas se faire dans un seul sens… elle demande l’effort conjoint de toutes les parties concernées. C’est seulement de cette manière que nous pourrons conserver notre liberté créatrice et progresser dans une voie qui nous est propre.

Georges Botet Pradeilles : Aucune autre espèce n’est davantage vouée à la médiocrité que l’espèce humaine. Ce qui la sauve c’est le langage qui fait parfois son talent. L’écriture l’exacerbe. Sans elle l’effondrement de l’éthique et de l’esthétique qui nous soutiennent depuis l’Antiquité serait proche. L’éditeur est ce passeur qui sait se faire prêtre en renonçant à la prise d’intérêt immédiate du marchand au bénéfice de l’esprit. Ce n’est pas si facile… Amitiés. Le don fait foi, pas devoir. Dès que cela sera dans mes moyens je saurais être fidèle.

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