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Mittal, Total et PSA, le visage de la réussite

Publié le 15 février 2008 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa


En matière de business, les grandes success stories ne s'encombrent pas de déontologie, de loyauté ou de patriotisme économique. Et en matière de réussite économique, l'emploi ne fait plus partie des ingrédients.

En matière de business, les grandes success stories ne s'encombrent pas de déontologie, de loyauté ou de patriotisme économique. Et en matière de réussite économique, l'emploi ne fait plus partie des ingrédients.
Tirant son épingle de la flambée des cours assumée par les consommateurs, le groupe pétrolier français Total a dégagé en 2007 un bénéfice net ajusté de 12,203 milliards d'euros pour un chiffre d'affaires de 158,752 milliards. Même en légère baisse, ce bénéfice reste le plus gros enregistré cette année par une entreprise française. Ce qui ne l'empêche pas de supprimer 177 emplois en France dans le marketing et la logistique, et de faire appel dans le dossier de l'Erika, pinaillant sur les quelques petits millions d'indemnisation à verser aux victimes, huit ans après les faits...
Bénéfice net record de 7,5 milliards d'euros pour Arcelor Mittal, numéro un mondial de l'acier, en progression de 30% sur un an avec un chiffre d'affaires de 72,36 milliards. Malgré cette bonne nouvelle, le plan de restructuration de l'usine de Gandrange, en Moselle, est maintenu : près de 600 emplois vont ainsi disparaître bien qu'en 2006, lors du rachat d'Arcelor par le géant Mittal Steel, ce dernier avait certifié qu’«il n'y aura pas de plan de restructuration, de licenciements collectifs ou d'autres plans de réduction de personnel chez Arcelor en Union européenne à la suite de l'intégration de Mittal et Arcelor»... Sarko s'est encore agité pour rien.
Chez PSA, après avoir supprimé plus de 5.000 emplois (au total, le plan de "départs volontaires" concernera 6.200 personnes d'ici fin 2008) et constaté 6 suicides de salariés en 2007, le PDG Christian Streiff annonce un chiffre d'affaires de 60 milliards d’euros pour 2007 et un bénéfice net qui a quintuplé, à 885 millions. Le même Christian Streiff qui fut, en 2006, l'initiateur du plan Power8 chez Airbus (10.000 suppressions d'emplois en Europe).
Et après, on va nous dire qu'en France on n'aime pas les gens qui s'enrichissent, et qu'il faut réconcilier les Français avec leurs entreprises...
source:http://www.actuchomage.org/index.php
http://torapamavoa.blogspot.com

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