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Le coeur cousu

Par Einoha @filledoctobre

Titre : Le coeur cousuLe coeur cousu.jpg
Auteur : Carole Martinez
Année de publication : 2007 et 2009 en petit format

Résumé du folio n°4870 :

Dans un village du sud de l'Espagne, une lignée de femmes se transmet depuis la nuit des temps une boîte mystérieuse... Frasquita y découvre des fils et des aiguilles et s'initie à la couture. Elle sublime les chiffons, coud les êtres ensembles, reprise les hommes éffilochés. Mais ce talent lui donne vite une réputation de magicienne, ou de sorcière. Jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs, elle est condamnée à l'errance à travers une Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang. Elle traîne avec elle sa caravane d'enfants, eux aussi pourvus - ou accablés - de dons surnaturels.
Carole Martinez construit son roman en forme de conte : les scènes, cruelles ou cocasses, témoignent du bonheur d'imaginer. Le merveilleux ici n'est jamais forcé : il s'inscrit naturellement dans le cycle de la vie.
Mon avis :

Ce roman, je l'ai découvert un peu par hasard il y a à peu près un an et demi, lors de mon semestre Erasmus à Hambourg, en Allemagne. Une amie allemand, qui adore la France et la langue française m'a invité à participer à une rencontre avec un écrivain français dans un café là-bas. J'y suis donc allée et j'ai rencontrée Carole Martinez, professeur de français de son état. Elle était là pour faire découvrir son roman en Allemagne et rencontrer un peu quelques lecteurs. Durant la soirée, nous avons eu le droit à une lecture de certains passages du roman, tantôt en français, tantôt en allemand; à un jeu de questions-réponses avec l'auteure et enfin à l'habituel séance de dédicaces... Tout ceci dans une ambiance, très conviviale, détendue et agréable, le public étant composé d'à peine une petite trentaine de personnes ! J'ai également eu la chance de discuter avec l'auteure, très surprise de trouver une française dans l'assemblée.

Depuis ce moment, ce roman me faisait donc sincèrement de l'oeil mais me faisait également assez peur (en partie à cause de la lecture d'un passage sur un combat de coqs...). Je m'y suis néanmoins plongé la semaine dernière à l'occasion de mon retour en France. En même temps, des heures et des heures d'attente dans les halls d'aéroports favorisent beaucoup la lecture (ou la somnolence, rayez la mention inutile !).

Dans la famille de Frasquita, on se passe une petite bôite noire en bois de mères en filles depuis des générations. On ne sait pas vraiment ce que peut renfermer cette bôite, puisque cela change selon les personnes qu'elle rencontre ! Soledad, la jeune fille à qui appartient désormais la mystérieuse bôite, a reçu un cahier, des plumes et de l'encre et elle décide donc de raconter l'histoire de sa mère, Frasquita Carasco,qu'elle n'a presque pas connu. Cette mère a un don de couturière, et c'est tout naturellement qu'elle trouve toutes sortes de fils, d'aguilles, des ciseaux dans cette boîte magique. Dès lors, elle coud, recoud et brode tout avec une telle magnificence que certains objets prennent même vie sous ses mains expertes d'adolescentes.

Au tout début du roman, elle n'est âgée que d'environ 12 ou 13 ans mais au fil des pages, on la voit changer, grandir, tomber amoureuse, souffrir, avoir des enfants... Une femme comme une autre, dans une Andalousie pauvre et en proie aux vieilles superstitions, qui feront d'elle une sorcière et la forceront à quitter son village natale avec tous ses enfants amassés dans une charrette ! J'ai découvert une première partie fantasque et bizarre, pleines de surnaturelles, mais tellement bien greffés à l'histoire, que cela en devient normal.
La seconde partie du livre est plus crus et difficile à lire, tant certains passages sont durs et les personnages cruels... On découvre une Espagne ravagée par la guerre civile et même par endroit, par la famine. L'histoire est parfois même si terrible que j'ai eu de mal à me remettre d'un passage, que j'ai du abandonner ma lecture pendant presque deux jours... J'ai énormément pleuré et la phrase abominable tourne d'ailleurs toujours dans ma tête !

Bref, en conclusion, une histoire tantôt belle et poétique, tantôt dure et cruelle, mais toujours une magnifique écriture... un très agréable moment de lecture !

IMG_5619.JPG

Titre : Le coeur cousu

Le coeur cousu.jpg

Auteur : Carole Martinez
Année de publication : 2007 et 2009 en petit format

Résumé du folio n°4870 :

Dans un village du sud de l'Espagne, une lignée de femmes se transmet depuis la nuit des temps une boîte mystérieuse... Frasquita y découvre des fils et des aiguilles et s'initie à la couture. Elle sublime les chiffons, coud les êtres ensembles, reprise les hommes éffilochés. Mais ce talent lui donne vite une réputation de magicienne, ou de sorcière. Jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs, elle est condamnée à l'errance à travers une Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang. Elle traîne avec elle sa caravane d'enfants, eux aussi pourvus - ou accablés - de dons surnaturels.
Carole Martinez construit son roman en forme de conte : les scènes, cruelles ou cocasses, témoignent du bonheur d'imaginer. Le merveilleux ici n'est jamais forcé : il s'inscrit naturellement dans le cycle de la vie.
Mon avis :

Ce roman, je l'ai découvert un peu par hasard il y a à peu près un an et demi, lors de mon semestre Erasmus à Hambourg, en Allemagne. Une amie allemand, qui adore la France et la langue française m'a invité à participer à une rencontre avec un écrivain français dans un café là-bas. J'y suis donc allée et j'ai rencontrée Carole Martinez, professeur de français de son état. Elle était là pour faire découvrir son roman en Allemagne et rencontrer un peu quelques lecteurs. Durant la soirée, nous avons eu le droit à une lecture de certains passages du roman, tantôt en français, tantôt en allemand; à un jeu de questions-réponses avec l'auteure et enfin à l'habituel séance de dédicaces... Tout ceci dans une ambiance, très conviviale, détendue et agréable, le public étant composé d'à peine une petite trentaine de personnes ! J'ai également eu la chance de discuter avec l'auteure, très surprise de trouver une française dans l'assemblée.

Depuis ce moment, ce roman me faisait donc sincèrement de l'oeil mais me faisait également assez peur (en partie à cause de la lecture d'un passage sur un combat de coqs...). Je m'y suis néanmoins plongé la semaine dernière à l'occasion de mon retour en France. En même temps, des heures et des heures d'attente dans les halls d'aéroports favorisent beaucoup la lecture (ou la somnolence, rayez la mention inutile !).

Dans la famille de Frasquita, on se passe une petite bôite noire en bois de mères en filles depuis des générations. On ne sait pas vraiment ce que peut renfermer cette bôite, puisque cela change selon les personnes qu'elle rencontre ! Soledad, la jeune fille à qui appartient désormais la mystérieuse bôite, a reçu un cahier, des plumes et de l'encre et elle décide donc de raconter l'histoire de sa mère, Frasquita Carasco,qu'elle n'a presque pas connu. Cette mère a un don de couturière, et c'est tout naturellement qu'elle trouve toutes sortes de fils, d'aguilles, des ciseaux dans cette boîte magique. Dès lors, elle coud, recoud et brode tout avec une telle magnificence que certains objets prennent même vie sous ses mains expertes d'adolescentes.

Au tout début du roman, elle n'est âgée que d'environ 12 ou 13 ans mais au fil des pages, on la voit changer, grandir, tomber amoureuse, souffrir, avoir des enfants... Une femme comme une autre, dans une Andalousie pauvre et en proie aux vieilles superstitions, qui feront d'elle une sorcière et la forceront à quitter son village natale avec tous ses enfants amassés dans une charrette ! J'ai découvert une première partie fantasque et bizarre, pleines de surnaturelles, mais tellement bien greffés à l'histoire, que cela en devient normal.
La seconde partie du livre est plus crus et difficile à lire, tant certains passages sont durs et les personnages cruels... On découvre une Espagne ravagée par la guerre civile et même par endroit, par la famine. L'histoire est parfois même si terrible que j'ai eu de mal à me remettre d'un passage, que j'ai du abandonner ma lecture pendant presque deux jours... J'ai énormément pleuré et la phrase abominable tourne d'ailleurs toujours dans ma tête !

Bref, en conclusion, une histoire tantôt belle et poétique, tantôt dure et cruelle, mais toujours une magnifique écriture... un très agréable moment de lecture !

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