J'ai été un des premiers à réaliser que le journalisme citoyen allait prendre une ampleur considérable dans le monde des médias. Il y a deux ans jour pour jour j'avais publié ce billet sur Agoravox qui m'avait valu à l'époque quelques inimitiés de la part de certains journalistes. Mais bon c'était à une époque pas si lointaine où ni Canoe, Cyberpresse ou Radio Canada n'avaient de blogs. Je ne faisais qu'identifier une nouvelle tendance n'en déplaise à certains.
J'avais vu juste, Agoravox avec ses 30 000 inscrits, ses 1000 modérateurs et son million de visiteurs mensuel suscite désormais l'appétit d'investisseurs et de groupes de presse. Bonne nouvelle, afin de garder leur autonomie, les initiateurs ont opté pour une fondation.
Pendant ce temps-là au Québec, on a droit à ce genre de réactions ici et là qui me laissent un peu perplexe et qui contraignent souvent Olivier Niquet, co-fondateur de Cent Papiers à réagir. Je trouve cela dommage car je ne vois pas d'analyse sérieuse d'un phénomène qui est bien réel dans un monde médiatique en plein chambardement. J'ai fini par comprendre que c'est le terme journaliste accolé à citoyen qui froisse. Pourtant il n'y a pas de grandes différences entre un « facebooker », un Flicker user, un blogueur, un contributeur de Wikipédia ou journaliste citoyen. Tous appartiennent à ce grand mouvement que l'on appelle UGC ( générateur de contenu), seuls changent les supports et les motivations. Il n'y a qu'à lire cette étude « Vos futurs (non) lecteurs » pour en prendre la mesure.
Ailleurs les grands médias ont abandonné le terrain de la chicane et semblent prendre conscience de l'intérêt de ce type de concept avec si j'en juge par les récentes annonces:
- L'AFP partenaire de CitizenSide pour diffuser des contenus d'internautes chez ZDNet
- Avec Le Post, Le Monde s'essaie au journalisme participatif chez 01Net
- France 24 Observers: Julien Pain décrit le projet chez Mikiane
- CNN veut des UGC-MOJOS pour son nouveau Ireport chez Éric Baillargeon
Jeu de briques
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Pacman
Bubble