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Le dernier jour d'un condamné

Par Einoha @filledoctobre

Titre : Le dernier jour d'un condamnéLe dernier jour d'un condamné.jpg
Auteur : Victor Hugo
Année de publication : 1829

Résumé du Librio n°70 (texte intégral) :

"Adieu l'espoir, adieu les roses, adieu la nature et le vent; tout cela n'est plus à moi. Et Marie, ma pauvre petite fille ! Qui t'aimera désormais ? Mon coeur saigne toute ma rage..."
Qui parle ? Un homme semblable à tous les autres , dans l'attente de la mort. Dehors, dans la lumière pâle du petit matin, la guillotine projette son ombre sur le pavé. Dans quelques heures, cet homme sera exécuté. Son crime ? Il n'en dit rien. Le temps presse. Sur le papier qu'il lui reste, il jette encore ses terreurs et ses angoisses, se souvient du bonheur enfui... Qu'espère-t-il ? Conserver la force de se tenir debout.
"Que ce que j'écris ici puisse être un jour utile à d'autres, que cela arrête le juge prêt à juger, que cela sauve des malheureux, innocents ou coupables, de l'agonie à laquelle je suis condamné..."

Mon avis :

Je voulais lire cette nouvelle depuis pas mal de temps, on me l'avait conseillé pour toute l'humanité qu'elle peut dégager, pour la réflexion qu'elle peut apporter.
Je me suis donc lancée dans cette lecture avec une certaine appréhension et une boule au ventre, familère de ce type de romans engagés.

 L'homme condamné ne dit rien ou presque rien sur lui-même ou à propos de son crime, mais j'ai néanmoins réussi à relever quelques indices. Tout d'abord il s'agit d'une personne bien elevée, éduquée, sachant lire et écrire (ce qui était plutôt rare à l'époque) et connaissant Hamlet. Il est relativement jeune, pas plus de 40 ans, il a une femme de santé très faible et une petite fille, Marie, de 3 ans à peine. Il était probablement plutôt riche et de bonne famille : il possède une redingote et a souvent été transporté en chaise à porteurs. De son crime, il ne dit qu'une seule et unique phrase : "j'ai versé le sang", ce qui m'amène à croire qu'il a tué, mais qui, comment et pourquoi; il n'y a aucun indices !

L'homme nous parle des petits bonheurs simples qu'il ne connaîtra bientôt plus et qu'il lui manque, il évoque ses souvenirs d'enfance et d'adolescence, il nous fait part de ses vains espoirs de fuite et pense à ce qu'il pourrait y avoir après la mort. Tantôt des réflexions douloureuses, tantôt des souvenirs personnels. Il pense également souvent avec attendrissement et regrets à sa petite fille, le seul être qui va réellement lui manquer et pour lequel il pleure tant... Durant les dernière semaines de sa vie (cela commence après son procès et sa condamnation à mort), il nous livre ses dernières pensées et ses derniers sentiments avec le plus de calme et de détachement possible puis plus son exécution approche, plus la détresse et le désespoir se font sentir.

J'avoue qu'au début, je me sentais plutôt assez détaché du récit et je n'avais pas énormément d'empathie pour le personnage.Peut-être était-ce dû au fait que la peine de mort en France soit abolie ? Je n'en sais trop rien... Toujours est-il que plus l'histoire avançait, plus le personnage prenait conscience de ce qui allait se produite : sa propre mise à mort et plus je m'attachais à lui, plus j'avais mal au ventre en lisant ces derniers mots laissés à notre attention.

Les toutes dernières pages, représentant ses toutes dernières heures sont d'une émotion intense et palpable, je tremblais tout en lisant les dernières lignes et je suis encore toute retournée... Le passage le plus émouvant est bien entendu celui de la visite de sa fille... J'avais terriblement mal pour ce pauvre homme...

En conclusion, je dirais que dans ses quelques 97 pages de mon édition, Victor Hugo nous livre un très beau et très pudique plaidoyer contre la peine de mort, que tout le monde devrait lire, car non seulement cet écrivain et son Oeuvre sont des monuments, mais également pour comprendre ce qui se passe réellement dans la tête d'un Homme qui va mourir de la main d'un autre Homme et qui le sait.

Titre : Le dernier jour d'un condamné

Le dernier jour d'un condamné.jpg

Auteur : Victor Hugo
Année de publication : 1829

Résumé du Librio n°70 (texte intégral) :

"Adieu l'espoir, adieu les roses, adieu la nature et le vent; tout cela n'est plus à moi. Et Marie, ma pauvre petite fille ! Qui t'aimera désormais ? Mon coeur saigne toute ma rage..."
Qui parle ? Un homme semblable à tous les autres , dans l'attente de la mort. Dehors, dans la lumière pâle du petit matin, la guillotine projette son ombre sur le pavé. Dans quelques heures, cet homme sera exécuté. Son crime ? Il n'en dit rien. Le temps presse. Sur le papier qu'il lui reste, il jette encore ses terreurs et ses angoisses, se souvient du bonheur enfui... Qu'espère-t-il ? Conserver la force de se tenir debout.
"Que ce que j'écris ici puisse être un jour utile à d'autres, que cela arrête le juge prêt à juger, que cela sauve des malheureux, innocents ou coupables, de l'agonie à laquelle je suis condamné..."

Mon avis :

Je voulais lire cette nouvelle depuis pas mal de temps, on me l'avait conseillé pour toute l'humanité qu'elle peut dégager, pour la réflexion qu'elle peut apporter.
Je me suis donc lancée dans cette lecture avec une certaine appréhension et une boule au ventre, familère de ce type de romans engagés.

 L'homme condamné ne dit rien ou presque rien sur lui-même ou à propos de son crime, mais j'ai néanmoins réussi à relever quelques indices. Tout d'abord il s'agit d'une personne bien elevée, éduquée, sachant lire et écrire (ce qui était plutôt rare à l'époque) et connaissant Hamlet. Il est relativement jeune, pas plus de 40 ans, il a une femme de santé très faible et une petite fille, Marie, de 3 ans à peine. Il était probablement plutôt riche et de bonne famille : il possède une redingote et a souvent été transporté en chaise à porteurs. De son crime, il ne dit qu'une seule et unique phrase : "j'ai versé le sang", ce qui m'amène à croire qu'il a tué, mais qui, comment et pourquoi; il n'y a aucun indices !

L'homme nous parle des petits bonheurs simples qu'il ne connaîtra bientôt plus et qu'il lui manque, il évoque ses souvenirs d'enfance et d'adolescence, il nous fait part de ses vains espoirs de fuite et pense à ce qu'il pourrait y avoir après la mort. Tantôt des réflexions douloureuses, tantôt des souvenirs personnels. Il pense également souvent avec attendrissement et regrets à sa petite fille, le seul être qui va réellement lui manquer et pour lequel il pleure tant... Durant les dernière semaines de sa vie (cela commence après son procès et sa condamnation à mort), il nous livre ses dernières pensées et ses derniers sentiments avec le plus de calme et de détachement possible puis plus son exécution approche, plus la détresse et le désespoir se font sentir.

J'avoue qu'au début, je me sentais plutôt assez détaché du récit et je n'avais pas énormément d'empathie pour le personnage.Peut-être était-ce dû au fait que la peine de mort en France soit abolie ? Je n'en sais trop rien... Toujours est-il que plus l'histoire avançait, plus le personnage prenait conscience de ce qui allait se produite : sa propre mise à mort et plus je m'attachais à lui, plus j'avais mal au ventre en lisant ces derniers mots laissés à notre attention.

Les toutes dernières pages, représentant ses toutes dernières heures sont d'une émotion intense et palpable, je tremblais tout en lisant les dernières lignes et je suis encore toute retournée... Le passage le plus émouvant est bien entendu celui de la visite de sa fille... J'avais terriblement mal pour ce pauvre homme...

En conclusion, je dirais que dans ses quelques 97 pages de mon édition, Victor Hugo nous livre un très beau et très pudique plaidoyer contre la peine de mort, que tout le monde devrait lire, car non seulement cet écrivain et son Oeuvre sont des monuments, mais également pour comprendre ce qui se passe réellement dans la tête d'un Homme qui va mourir de la main d'un autre Homme et qui le sait.


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