L'Autre Histoire des USA, note 1

La plus grande colonie européenne, certes, "indépendante" de sa "mère-patrie" l'Angleterre, fait l'objet d'une propagande mondiale sur l'affirmation "des droits civiques fondamentaux", dont la liberté d'expression, etc, de manière extérieure (par des non-américains) et de manière intérieure, par des citoyens étatusiens, qu'ils travaillent ou non pour un Etat des Etats-Unis. Le rôle qu'ils ont joué pendant la Seconde Guerre Mondiale et depuis, le fait que, "ensemble", ils soient parvenus à un fait de la "puissance" matérielle, technique, militaire, financière, ont constitué un principe hypnotique, renforcé par la "victoire" sur l'URSS, avec la fin de la guerre froide. Et comme il s'agit d'une seconde Europe, d'une Europe dédoublée, il est bien difficile pour des européens qui veulent aussi se libérer d'une certaine histoire européenne tragique, d'ouvrir les yeux sur cette tragédie, l'Occidentalisation-américanisation du monde. Car il faut bien le constater et le dire : ces Européens qui, au 16ème, 17ème siècles, ont voulu fuir l'Europe, et de toutes les manières possibles, par la distance, mais aussi par les modes de vie, par une spiritualité, ont totalement échoué, et aujourd'hui, les Etats-Unis constituent de manière dramatique la figure de proue de cette Occidentalisation-européisation, à savoir la planétarisation du féodalisme, déterminée par la propriété privée des puissants. Les prolétaires de l'Europe qui ont eu le courage et le bonheur de fuir les vampires des prisons humaines d'Angleterre et de France ont reproduit les schémas économiques, politiques, intellectuels, de leurs maîtres à travers leurs descendants inconscients. Aujourd'hui, il va de soi pour chacun que la "défense de la propriété privée" est typiquement américaine, alors que dans sa génèse même, par les fondateurs et les premiers "colons", cette propriété privée était ontologiquement remise en cause.