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Critique Ciné : La Ligne Droite, un sincère étal des rapports humains

Par Delromainzika @cabreakingnews

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La Ligne Droite // De Régis Wargnier. Avec Rachida Brakni, Cyril Descours et Clémentine Célarié.


Je rattrape en quelque sorte mon retard cinématographique français en sélectionnant des films par rapport à mes envies mais également par rapport à ce que j'avais vu et qui m'avait plu en terme de bandes annonces. La Ligne Droite m'avait vraiment séduit, pas seulement pour avoir vu le making of avant le film il y a de ça quelques mois maintenant mais parce que l'histoire était intéressante et puis qu'il y a au casting Cyril Descours, que j'avais vraiment découvert dans Complices (un film magnifique et cruel que je vous conseille). La Ligne Droite gagne par sa sincérité et les sentiments d'attachement qu'il dégage. C'est plus que la relation de deux personnages mais succinctement une histoire d'amitié et d'amour vu sous l'angle de l'handisport. C'est fait avec malice mais même parfois il reste quelques côtés maladroits.
Leïla, après cinq années de prison, retrouve la liberté. Elle va rencontrer Yannick, un jeune athlète qui vient de perdre la vue dans un accident. La seule discipline que celui-ci peut pratiquer avec son handicap, c’est la course. Mais avec un guide, auquel il est attaché, par un fil, le temps de l’entraînement. Ce sera en l’occurrence, une guide : Leïla, elle-même athlète de haut niveau dans sa vie d’avant. Leïla se tait sur son passé. Yannick, étouffé par les marques de compassion de son entourage, va s’arranger de ce silence. L’entraînement, et puis les projets de compétition vont les aider à se reconstruire, l’un avec l’autre. Mais il y a des histoires passées qui ne vous lâchent pas, et des sentiments présents, des mouvements du cœur, qui bouleversent les trajectoires. Il faudra en passer par là pour un jour entrer dans la ligne droite.
L'histoire me plaît. Ce qui est bien c'est que l'on ne perd pas de temps à présenter l'univers que l'on va défendre. On sait où l'on va. Finalement, le film porte bien son nom et même si la fin est tout ce qu'il y a de plus prévisible, l'émotion qui se dégage de cette relation et du final surprend et surtout est plutôt bien fichu. J'aime bien comment Yannick va réussir à surmonter ses peurs et ses peines, faire face à sa mère (jouée par une Clémentine Célarié toujours aussi moyenne, actrice de téléfilm quoi). Mais le plus surprenant reste la relation entre Yannick et Leïla, très bien menée du début à la fin avec ses hauts, ses débuts, ses coups bas mais également la petite scène finale toute mignonne avec "Mon amour".
La réalisation de Régis Wargnier (connu pour "Indochine") est juste et sobre. C'est peut être même ce qu'il y a de plus réussi dans cette histoire fantastique après le duo de héros du film. Ce que le réalisateur tente de mettre en avant ce sont les rapports humains. C'est fait avec parcimonie malgré quelques dialogues un peu plantureux, parfois pompeux et exagérés. Mais le propos est bien encadré par un milieu sportif carré et soigné. Par ailleurs, la musique offre un rythme propre qui donne le ton. Au final, ce film n'est pas un chef d'oeuvre certes mais il a ce petit plus qui fait qu'il est sincère. Bravo encore à Cyril Descours, convainquant en aveugle (et c'est pas facile). Un bon acteur français trop peu présent. Je lui souhaite le meilleur.
Note : 6.5/10. En bref, un film sincère sur les rapports humains.


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