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CRITIQUE : ‘Dallas’ revient, pour le meilleur ou pour le pire ?

Par Hollywoodinside

dallas famille

La chaîne câblée TNT vient récemment d’annoncer le retour de la mythique série des années 80, Dallas. Je vous propose de revenir sur cette série, sur ce qui a fait son succès et voir quel seraient les ingrédients utiles et les pièges à éviter pour que ce reboot fasse mouche et devienne une nouvelle série à succès.

‘Dallas’, l’original

Mais tout d’abord, revenons sur Dallas, l’original. La série, produite par , fut lancée sur CBS le 02 avril 1978. Elle y connu un succès quasi ininterrompu dès lors et jusqu’à son tout dernier épisode diffusé le 03 mai 1991. Même si certains acteurs emblématiques du show quittèrent l’aventure en cours de route, la majorité du casting était là pour clore cette extraordinaire aventure.

Dallas raconte les aventure d’une famille texane, les Ewing, magnats du pétrole et bien décidés à garder leur pouvoir face, principalement à la famille Barnes qui c’est toujours sentit dépossédée lorsque leurs ancêtres, compagnons de prospection dans le pétrole, sont tombé sur une mine d’or noir et que le patriarche John Ross « Jock » Ewing (Jim Davis) a joué un coup fourré à son vieil ami Digger Barnes – plutôt naîf et déjà assez porté sur la boisson – en s’emparant pour lui tout seul des puits de pétrole.

S’en suivit une lutte acharné où son fils, Cliff Barnes (Ken Kercheval) n’aura de cesse de vouloir couler la famille Ewing. Les choses seraient plus simples si sa propre soeur ne s’était marié avec Bobby (Patrick Duffy), le fils Ewing ! Et Bobby, même s’il ne se laisse pas faire et joue la cohésion avec son frère J.R. (Larry Hagman), n’en garde pas moins les idées claires sur les malversations de ce dernier.

Pour J.R., la fin justifie “toujours” les moyens ! Et il n’hésite pas à employer des méthodes plus que musclées pour arriver à ses faims. Sa femme Sue Ellen (Linda Gray), n’en pouvant plus des frasques extra conjugales de son mari et de ses agissements douteux, sombre dans l’alcool pour – plus tard dans la série – devenir quasi aussi impitoyable que lui et lui faire face.

Dans cet univers moins que paisible, Ellie Ewing (Barbara Bel Geddes), femme du défunt Joack tente de maintenir la cohésion familiale. Heuresement que ses petits enfants John Ross Jr (fils de J.R et Sur Ellen) et Christopher (fils de Bobby et de Pamela) apportent un peu de soleil au ranch !

En résumé :

Joack Ewing
(père de J.R. et Bobby) Elie Ewing
(mère de J.R. et Bobby)

Sue Ellen Ewing (Epouse de J.R.) J.R. Ewing
(le méchant)

Bobby Ewing
(le gentil)

Pamela Ewing
(épouse de Bobby, soeur de Cliff Barnes)

John Ross Jr.
(fils de J.R. et Sue Ellen) Christopher
(fils de Bobby et Pamela)

Si vous n’avez pas la quarantaine ou plus, vous n’avez probablement pas connu la frénésie absolument incroyable qui a entouré ce feuilleton. Replaçons-nous dans le contexte, à l’époque nous n’avions que très peu de chaînes et bien moins de séries qu’à l’heure actuelle. Nous retrouvions un épisode de Dallas tous les samedis soir, en seconde partie de soirée sur TF1. C’était véritablement une grand messe qui réunissait tous les foyer, avec des points d’orgue, particulièrement lorsque l’un des personnages s’aventura à tirer sur le machiavélique J.R. ou bien encore, lorsque South Fork pris feu, encore une fois, avec J.R. prisonnier des flammes.

‘Dallas’, le reboot

Reprendre Dallas, 20 ans plus tard (si on excepte quelques téléfilms entre temps) est un pari un peu osé. Il faut que le public de l’époque – qui a vieillit – adhère au fait de retrouver cet environnement familier. Mais il faut aussi, et peut-être surtout, attirer un plus jeune public qui a “tout au plus” vaguement entendu parler du show.

Précisons tout de suite qu’il s’agit bien d’une suite (ouff!) 20 ans plus tard, et non pas d’un remake (ce qui aurait été de mon point de vue, une grave erreur).

Il faut donc être un poil nostalgique et savoir enraciner le show dans ce qui a fait son succès et lancer de nouvelles intrigues avec des acteurs à même d’attirer la nouvelle génération.

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Larry Hagman dans le rôle de J.R., Linda Gray dans celui de Sue Ellen Ewing et Patrick Duffy alias Bobby Ewing, reprennent du service dans ce remake. Brenda Strong (Mary Alice Young dans Desperate Housewives) complète le casting.

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Pour cette suite, l’angle pris est plutôt interessant puisqu’on retrouve les petits enfants qui ont bien grandi ; John Ross Jr (Josh Henderson) et Christopher (Jess Metcalfe), qui vont non seulement reprendre le flambeau des pétroles Ewing mais aussi les caractères et comportements de leurs pères respectifs. Christopher agira avec morale, quoi que.. John Ross Jr. sera sans pitié, comme son père, mais aussi bien épaulé par sa mère Sue Ellen qui a – définitivement – appris à se battre !

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Au delà, Bobby a définitivement tourné la page “Pamela” (défigurée dans un accident de voiture et exilée quelquepart en Europe) et s’est remarié avec XX (Brenda Strong de ‘Desperate Housewives).

Je vous propose d’en découvrir la bande-annonce :

Pour le pire, ou le meilleur ? Que faut-il à ce ‘Dallas’ pour être un succès, et que lui faut-il éviter ?

On se souvient encore de la “catastrophe” du remake d’une autre série Melrose Place. Déjà à l’époque j’avais écrit un billet pour m’offusquer des choix scénaristiques pris en dépit du bon sens. Quelques mois plus tard, le show était purement et simplement annulé ! Quel gachi..

Les ingrédients de la réussite de ce reboot (et à contrario les pièges à éviter) sont, de mon point de vue :

  • Un socle solide d’acteurs de la série originale, et pas que dans des rôles de second plan ou pour se faire directement assassiner (comme Sidney Andrews [Laura Leighton] dans le remake de Melrose Place !!!).
  • Encrer l’intrigue dans l’histoire de la saga. Ne pas hésiter à citer et montrer des personnages du passé. (par exemple, faire figurer un portrait d’Elie aux cotés de Jock sur le fronton de la cheminée.
  • donner plus d’épaisseur aux personnages historique en renforçant leur sentiments : regrets de comportements passés, envie de se racheter etc..
  • ne pas hésiter à reprendre bon nombre de personnages secondaires, voire très secondaires, pour bien donner l’impression que nous retrouvons Dallas tel qu’on l’a laissé, mais 20 ans plus tard. Si on ne voit Que Bobby, J.R. et Sue Ellen, quelque chose sonnera faux. Dans ce feuilleton, les personnages secondaires avec qui par exemple, J.R. était en affaire, étaient extrèmement important car il rendaient l’ensemble particulièrement crédible.
  • laisser le temps aux nouveaux venus d’installer leur personnages. J’espère sincèrement qu’on n’aura pas une caricature d’un méchant (à la J.R. d’un coté) et une caricature d’un gentil (à la Bobby) de l’autre. John RossJr. et Christopher doivent, tous les deux, avoir une part d’ombre et de lumière et des felures qu’on doit ressentir.
  • Ne pas tomber dans les clichés sexy faciles. C’est bon pour certaines séries de la CW (cible oblige) mais pas sur la chaîne TNT, diffuseur de l’excellent The Closer.
  • Nous prendre aux trips avec un événement majeur qui se produirait en début de saison et nous renvérait à l’histoire du feuilleton. On plongerait ainsi directement dans l’intrigue sans réserve.
  • conserver beaucoup d’éléments et de références graphiques des décors de l’époque (par exemple, poser de nouveau les puits de pétrole miniatures du bureau de J.R. : le portrait de Lock Ewing etc.)

Si vous en voyez d’autres, n’hésitez pas à poster un commentaire et je les ajouterai à la liste.
Souhaitons donc un franc succès à ce nouveau ‘Dallas’ qui, s’il respecte les codes de la série, son patrimoine et les fans de l’original, pourrait faire un bon carton à l’été 2012 !


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