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Y a quelqu'un ?

Publié le 13 juillet 2011 par Eric Camel @AgenceAngie

Curation
Crédit image : Matt Blease

On a beaucoup débattu ces derniers mois de ces mots atroces : curator et curation. Un concept importé des États-Unis et qui désigne l’émergence d’une nouvelle fonction ou d’un nouveau métier au sein du web : trouver, regrouper, organiser et partager des contenus en ligne sur un thème ou un sujet donné.

Si les mots sont laids, le concept, lui, est encourageant. D’abord, parce qu’il exprime une exigence salutaire : l’idée s’impose que toutes les infos ne se valent pas, que toutes les sources n’ont pas le même degré d’expertise et de sérieux. Et que nous avons besoin de hiérarchiser l’information. Un peu d’air frais dans le relativisme ambiant. Ensuite, parce qu’il borne l’ambition des moteurs. Non, l’algorithme ne résout pas tous les problèmes de recherche en ligne : d’une part, parce qu’il est constamment manipulé par les émetteurs, qui s’adaptent à ses exigences ; d’autre part, parce qu’un indice de popularité n’est pas garant de qualité, surtout si on s’intéresse à une thématique un
peu pointue. En fait, le phénomène de la curation remet tout simplement l’humain au cœur de l’échange et de la circulation de l’information. La multitude n’est pas une personne, le curator, si. Trier, filtrer, décrypter, articuler, ranger, mettre en perspective les données… ça ne vous rappelle pas quelque chose ? Au XXe siècle, il y avait un mot pour ça : journaliste.

Delphine Pinel

Extrait du dernier numéro du magazine d'Angie, Le Média, disponible sur demande auprès de Fanny Duval


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