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Scream 4

Publié le 13 juillet 2011 par Olivier Walmacq

Affiche de 'Scream 4'

L'histoire: Sydney Prescott revient à Woodsboro pour la sortie de son livre. Mais une nouvelle vague de meurtres va arriver...

La critique d'Alice In Oliver:

Ce n'est pas nouveau: depuis maintenant 10 voire 15 ans, le cinéma horrifique, et plus largement, le cinéma hollywodien, ne sait plus écrire des scénarios.
La faute revient à un système qui recherche avant tout le succès et le pognon, et ce, au détriment de l'imagination et de la créativité.
On ne compte plus les suites, les remakes et même les retours aux origines, la tendance du moment jouant également sur l'effet 3D, un gadget déjà utilisé par le passé.

Mais peu importe... Tant que ça marche... Wes Craven a bien conscience de ce système bien huilé. En soi, un Scream 4 ne présente aucun intérêt puisque ce nouvel épisode répond aux cahiers des charges du cinéma hollywoodien actuel.
Le seul souci, et il est de taille, c'est que la trilogie Scream s'inscrit parmi ces slashers geek et ados des années 90.
A partir de là, proposer un nouvel opus peut paraître obsolète. Pourtant, Wes Craven a encore de beaux restes.

Dès son introduction, le réalisateur saigne à blanc les nombreux travers du cinéma américain actuel. Via ce procédé, il égratigne également sa première trilogie, ironisant sur des codes désormais connus de tous.
En résumé, prenez deux blondasses (ou deux jolies filles), un psychopathe menaçant au téléphone, rajoutez quelques cris hystériques, et vous obtenez le parfait slasher des années 90, soit Scream, premier du nom.

Avec Scream 4, Wes Craven joue sur cette intemporalité. Paradoxalement, Scream 4 s'inscrit à la fois dans la tonalité de la première trilogie (donc, dans les années 90) et dans notre époque actuelle, le film n'hésitant pas à jouer avec la technologie du moment, internet ayant ici une place prépondérante.
Via ce procédé plutôt inventif, Wes Craven réconcilie non seulement les fans de la trilogie mais également le public ado de la fin des années 2000.

On retrouve donc avec plaisir les principaux protagonistes qui ont marqué la première trilogie. Faute de renouveler les codes du slasher (c'est d'ailleurs la règle essentielle et le mot d'ordre de Scream 4), Wes Craven signe un nouvel épisode de qualité, digne du premier chapitre, et annonciateur d'une nouvelle trilogie.
Un joli paradoxe pour un nouveau chapitre, se moquant avec délectation de certaines franchises vulgaires et putassières. N'est-ce pas Jigsaw ?

Note: 14/20


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