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Irréversible

Publié le 14 juillet 2011 par Olivier Walmacq

irréversible

Genre: drame, inclassable (interdit aux - 16 ans)
année: 2002
durée: 1h40

l'histoire: Une jeune femme, Alex, se fait violer par un inconnu dans un tunnel. Son compagnon, Marcus, et son ex-petit ami, Pierre, décident de se faire justice eux-mêmes.

La critique d'Alice In Oliver:

Attention, je préfère prévenir: cette chronique sera à lire dans le sens inverse. En résumé, commencez à partir du dernier chapitre, et ainsi de suite jusqu'au premier paragraphe. Et ça commence maintenant !

Mais résumer Irréversible à un simple film de viol serait une grave erreur. Pour Gaspar Noé, c'est une façon comme une autre de raconter une journée en apparence banale, mais qui va prendre une trajectoire déroutante, fatale et finalement irréversible pour l'ensemble de ses protagonistes.
Après, Gaspar Noé laisse le soin au spectateur d'interpréter à sa façon la pellicule en présence. Irréversible est donc un film éprouvant et un véritable OFNI dans un cinéma français de plus en plus formaté et prévisible.
Irréversible est justement interdit aux moins de 16 ans et provoquera le scandale et la polémique lors de sa présentation au Festival de Cannes.
Bref, un film totalement à part, mais qui fera date dans notre cinéma hexagonal.

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Puis retour au fait lui-même, à ce qui a déclenché une telle avalanche de violence, donc, le viol d'Alex dans un tunnel par un inconnu (c'est le second acte du film). Enfin, dans la troisième partie, Gaspar Noé se concentre sur le couple lui-même, de leurs moments de bonheur voire d'intimité, à dispute banale jusqu'au dénouement final, déjà évoqué dans ses lignes.
Pour une raison souvent injuste, Irréversible est souvent caricaturé à cette seule et unique séquence de viol, certes, très choquante, d'autant plus qu'elle dure au moins 15 minutes, Gaspar Noé insistant largement sur le calvaire de la jeune femme.
Gaspar Noé renforce cette tragédie par une musique cacophonique, stridente et limite inaudible, à l'image de sa caméra vascillant parfois dans tous les sens. Pour le cinéaste, c'est une façon comme une autre de raconter une journée qui se divise en trois parties distinctes.
Dans la première, Irréversible raconte l'histoire d'une vengeance, Marcus et Pierre déboulant alors dans une boîte de nuit.
C'est l'une des séquences marquante du film, la scène s'achevant à coup d'extincteur.

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Via ce procédé, Gaspar Noé balade le spectateur et varie les plaisirs entre violence insoutenable (en résumé, la première demie heure), moments de colère, et des moments plus tendres et poètiques (le dernier quart d'heure).
La caméra de gaspar Noé est parfois flottante, certains plans étant volontairement non-cadrés voire tronqués, de manière à insister sur la situation dramatique qui conduit Marcus (Vincent Cassel) et Pierre (Albert Dupontel) à se venger de celui qui a violé Alex (Monicca Bellucci)

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Tout d'abord, pourquoi avoir choisi d'écrire ce billet dans l'ordre inverse ? Tout simplement pour respecter le principe du film, Irréversible, réalisé par Gaspar Noé en 2002, qui suit également un ordre antéchronologique.
Par là, comprenez que le film commence par la fin et se termine par le début de l'histoire.

Note: ?


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