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Les poissons ne connaissent pas l’adultère de Carl ADERHOLD

Par Lecturissime

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Une comédie décevante...

L’auteur :

Carl Aderhold est né à Decazeville (Aveyron) en 1963. Fils de comédiens, il a poursuivi des études d’histoire. Il a plus particulièrement étudié la littérature du XVIIIe siècle. Il est directeur éditorial chez Larousse dans le domaine des sciences humaines.

L’histoire :

Sauter dans un train, un matin. Tout quitter. À l’aube de ses quarante ans, une femme monte dans le Corail pour Toulouse et s’installe dans le premier compartiment venu. Il a suffi d’une séance de relooking, cadeau de ses copines, pour que tout son univers s’effondre : son pavillon de banlieue, son mari, sa fille, son emploi de caissière. Pour mieux marquer le début de sa nouvelle vie, elle change de prénom : Julia, comme Julia Roberts, son actrice préférée. Chaque gare de la ligne est une étape vers la liberté. Comme par contagion, tous les passagers qu’elle croise sont eux aussi emportés : Colette, la vieille dame, amoureuse de deux hommes, Germinal Serna, le contrôleur anarchiste, le Happy Days Band, la chorale déjantée, le sourd-muet, embarqué malgré lui dans le train, l’éternel dragueur, le serveur indien... Et Vincent, spécialiste des bestiaires médiévaux, qui se rend à un colloque en compagnie de sa femme et d’un autre couple de chercheurs. « Les poissons ne connaissent pas l’adultère », écrit l’un des auteurs du Moyen Age qu’étudie Vincent. Mais les historiens peuvent-ils en dire autant ? Dans ce voyage initiatique, tout se joue entre Paris et Toulouse en 6 h 06 : Julia se bat pour se libérer peu à peu de la fatalité qui pèse sur son existence, mais pourra-t-elle en modifier le cours ?

Ce que j’ai aimé :

-   L’idée de départ était plaisante : suivre la trajectoire oblique d’une femme qui se découvre femme et non plus seulement mère et épouse transparente. L’ensemble s’annonçait bien sûr léger et aérien, mais teinté d’un humour décalé de bon aloi.

« Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? Exister ! Mais encore ? Chaque chose en son temps. » (p. 42)

Ce que j’ai moins aimé :

-   Mais le roman n’a pas tenu ses promesses et est resté très superficiel, voire caricatural souvent dans la typologie des personnages. La fin en forme d’happy end est fidèle à cette caricature des comédies romantiques, bref l’ensemble est assez décevant.

Premières phrases :

« Tout ça, c’est à cause de la surprise des copines.

Pour l’instant, Djamel et sa fille Laura la croient en route pour son boulot. Un trajet tellement réglé qu’ils pourraient, rien qu’en regardant leur montre, deviner où elle est. »

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D’autres avis :

Clara, Amanda, Choco, Cathulu, Manu

Les poissons ne connaissent pas l’adultère, Carl ADERHOLD, JC Lattès, 2010,17.10 euros

POCHE : Les poissons ne connaissent pas l’adultère, Carl ADERHOLD, Le Livre de Poche, avril 2011, 317 p., 6.95 euros


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