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Charts #2

Publié le 16 juillet 2011 par Hartzine

Charts #2Holy Strays – Enlightenment (Not Not Fun, juin 2011)

J’en sais long comme le bras sur les procédés de production de notre cher Holy Strays. De sa première tape enregistrée selon des procédés « bricolés » à ses dernières sorties au son de plus en plus travaillé, l’évolution est palpable. La première face du sept pouces me fait penser à une version synthétique d’un Psychic Hills époque Mirror Eye agrémentée par une voix de chaman de RER et ces presets de claviers foncièrement nouveaux romantiques (dans le fond si, si). La face B, bien connue des abonnés au flux RSS de Beko DSL, est plus catchy et devrait retenir l’attention des amateurs de structures rythmiques 4/4.

Holy Strays – Phrenesia

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Weyes Blood – The Outside Room (Not Not Fun, juin 2011)

Cette musique engendrée par une des multiples filles cachées de Nico a pour avantage d’être plus terre à terre que le bataillon de rêveuses emmené par Grouper et Ekin Fil. Le John Cale dans l’affaire s’appelle The Dark Juices et a (ont ?) le mérite de glacer n’importe quelle grille d’accords pensée par Nathalie Mering. Beaucoup plus « hanté » que le dernier album des Horrors.

Weyes Blood and The Dark Juices – Dream Song

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Aluk Todolo/Der Blutharsch – A Collaboration (WKN, juin 2011)

J’étais bien embêté pour parler du dernier live d’Aluk Todolo au Point Éphémère. Hyper séduit par le rendu et la scénographie, leur musique me semblait avoir évolué notablement. Adieu les grincements claustro à la German Oak et bonjour à un alliage véloce et mutant mêlant cavalcades black métal, riffs sadiques à la Khanate et serment voodoo.
Je voulais m’éviter de parler de psychédélisme, les références sont nombreuses et il vous suffira de lire une interview d’Aluk Todolo pour les retrouver (bon ok, on peut parler de Moolah). Au final, Albin Julius (le leader de Der Blutharsch), caméléon néofolk, se mêle bien à tout ça et va au fond des liens qu’il a tissé avec la « scène » black métal.

Aluk Todolo/Der Blutharsch – A Collaboration 01

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The Cosmic Dead – Cozmik Tape I (Who Can You Trust Records, avril 2011)

J’imagine très bien ces Ecossais s’emmerder en écoutant la discographie de Bardo Pond ou les derniers Sonic Boom et se dire : « Pourquoi pas nous ? ». Bien joué les gars, c’est sûrement la meilleure décision prise et la plus belle surprise acid rock de ces derniers mois. C’est astral et heavy à la fois (LE riff titanesque de Spice Melange Spectrum creusé dans les médiums), la recette est certes éprouvée mais tellement jouissive.

The Cosmic Dead – Spice Melange Spectrum

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//Tense// – Escape (Mannequin Records, avril 2011)

A-t-on encore besoin de prouver que l’EBM est une musique au groove indéniable ? //Tense// développe l’idée et rend le propos catégorique. La musique du duo de Houston gagne en consistance au fil des sorties. Les débuts abrasifs chez l’ami Jérôme (Desire Records) ne sont pas reniés mais légèrement adaptés au contrôle absolu du corps (Body Conscious). J’ai un peu honte d’avouer que la voix du chanteur me fait beaucoup penser à celle du leader d’un groupe néo-métal (« mouvement » au combien ridicule avec le recul) jadis écouté : Orgy.

//Tense// – Escape

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Philippe Laurent – Hot Bip (Minimal Wave, juin 2011)

Après avoir pleuré toutes les larmes de nos corps en se remémorant le magnificence tronquée du duo lyonnais DEUX, Minimal Wave nous propose de relever la tête et de plonger dans « l’industrieuse » de Hot Bip, pseudo utilisé par Philippe Laurent dans les années 80. En remuant rapidement cette époque-matrice du synthétique, on pourrait dire que Hot Bip est l’équivalent d’un The Actors freak et tourné vers la déconne et le second degré (Rapide 5, Le Temps des Cerises). Le choix du tracklisting et l’objet marquent un sans fautes, une habitude pour ce label.

Philippe Laurent (Hot-Bip) – Désordre et distortion (Version 1)

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Joie Noire – I (Desire Records, 2011)

On m’avait décrit la musique de Blackjoy comme « un truc soulful, un peu chiant ». Force est de constater que son retour sous le pseudo Joie Noire n’est pas du tout de cet acabit. Hyper homogène, croisement subtil entre de grosses nappes d’obédience kraut à la Wolfgang Riechmann et des multitudes de bleeps acid ; il manque peut-être un single évident (nécessaire ?) pour que l’album soit une réussite totale. Dommage qu’aucune retranscription live ne soit prévue.

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Innergaze – Shadow Disco 12 » (100% Silk, juillet 2011)

Jason Letkiewicz est un de ces mecs qui a nourri (et continue à le faire) de manière obscure les bacs virtuels des magasins en ligne de musique électronique. Très lié au label acid house L.I.E.S et connu sous les pseudos Steve Summers, Maloveaux ou encore RBL, Jason performe toute forme de musique liée à un support analogique. Pas étonnant de le retrouver dans le radar du label Minimal Wave avec son projet synth-wave, Innergaze. En attendant que la sauce monte du côté de Veronica Vasicka, Innergaze s’est fait alpaguer par Amanda Brown, tête pensante de la sous-divison danse décalée de Not Not Fun. Pour l’occasion, Innergaze produit 4 morceaux plus colorés qu’à l’habitude. Croisement entre les rythmiques d’ESG et les synthés spatiaux d’Herman’s Rocket, le 12 pouces est porté par les pistes Shadow Disco et What’s your body doing tonight.

Innergaze – What’s Your Body Doing Tonight (Master)

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GERD & Elbee Bad – H.O.U.S.E (4lux, juin 2011)

Une réédition d’un titre acid house légendaire de 1994. Le patron Gerd donne une version actualisée à grand coup de tb808 du titre originel. Il convie également Arttu, récent auteur du magnifique EP Fera Diluted, pour un remix homoérotique conservant le vocal d’époque. LE EP à acheter sur Clone.

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Clams Casino – Rainforest (Triangle, juin 2011)

[ ( beatmaker + sentimentalitéfaceauxélèments ) / formatalbum ]* deuxièmevaguewitchhousepirequelapremière = Clams Casino

Clams Casino – Waterfalls

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Lana Del Rey4shared EP (Five points records,  2011)

Je n’ai pas fait l’effort de rechercher sur quel type de support sont sortis ces 4 titres (Diet Mtn Dew, Lolyta, Video Games et You Can Be The Boss). Leur origine est le compte 4shared de Lana. Deux d’entre eux sont magnifiques (les deux du milieu) et donnent l’impression d’entendre une Diana Dors déprimée qui se rattache au semblant de sexualité que dégage sa musique.

Lana Del Rey – Video Games


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