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Heureux les affligés

Publié le 19 juillet 2011 par Beniouioui

Image1Paris.

Il fait gris.

Le monde hurle des âneries.

Et nous, tristes et affligés, étouffons nos cris...

Il y a quelques années, quelqu'un nous a dit : "entrez dans l'espérance". Nous devrions rire et sourire, vibrer et espérer, voir et vouloir. Pourtant, nous sommes parfois affligés.

Affligés en entendant certaines personnalités politiques nous annoncer que le sujet de préoccupation majeure des français est la dépénalisation du canabis...Ah bon?

Affligés en lisant des journaux nous raconter avec assurance que l'été sera caniculaire, que la bioéthique c'est un truc de cathos, que les prêtres sont pédophiles, que Dominique Strauss-Kahn vole en 1ère classe, que l'été il faut tromper... Ah bon?

Affligés en voyant des cours de Bourse ne comprenant plus eux-mêmes le système économique dans lequel ils évoluent... Euh?

Affligés en imaginant la fête de la musique remplacer le défilé militaire le 14 juillet... Euh?

Affligés en surfant sur Liberation.fr et en y découvrant une tribune ("Tous en Cène") pas forcément scandaleuse mais simplement triste, réduisant le fabuleux message chrétien à quelques vulgarités de bobos égocentriques... Beurk!

Dans ce message d'amour d'un Christ tellement oublié, il y a cette béatitude magnifique : "heureux les affligés, ils seront consolés." Suis-je consolé? Par Dieu certainement. Nous sommes tous consolés lorsque nos épaules s'affaissent et que nos bras ne peuvent plus supporter le drôle de monde qui nous entoure. Nous sommes tous consolés.

Ce message de consolation, tout le monde devrait l'entendre. L'écouter. Le croire. Il y a certes une crise économique d'envergure, un modèle à inventer, une charité à retrouver, une créativité humaine à revitaliser. Il y a certes une crise morale inavouée, une humilité à redécouvrir, un respect de soi à accepter, une attention aux autres à développer. Il y a certes une crise internationale, une confiance à rétablir, un amour de l'humanité à ressentir, une paix à poursuivre. Il y a certes des crises politique et écologique. Mais nous sommes consolés.

De tous temps, il y a eu des crises. De tous temps, les hommes ont regardé leur nombril. De tous temps, il y a eu des héros, des gens biens, des pauvres types et des crapules. Mais nous sommes consolés.

Cela ne signifie pas qu'il faille faire le dos rond et attendre. Un cardinal disait que le Christ n'est pas mort en croix pour que nous restions les bras croisés. Séchons donc nos larmes de lamentation et essayons de rendre ce qui nous entoure un peu moins affligeant.

Les élections arrivent...


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