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Beaune

Par Nicolas Chappuis

Beaune tirerait son nom de Belen ou Belenos, nom d’un dieu solaire attribué à une source à laquelle la population celte vouait un culte.

Beaune devient une riche ville au Moyen Age avec ses belles maisons, son conseil municipal, ses bourgeois. Elle se fait une spécialité des réceptions et des entrées royales pour accueillir les ducs de Bourgogne, les grands du royaume et plus tard encore Louis XIV, Anne d’Autriche ou Christine de Suède. Carillonnades, cortèges et banquet fastueux sont organisés.

Beaune a vécu essentiellement de son prospère vignoble et d’une activité religieuse remarquable, qui lui vaudra près d’une dizaine de couvents. Aujourd’hui le vin l’emportant sur la ferveur religieuse, c’est lui qui donne à la cité cette célibrité internationale qui fait de l’ombre à son riche patrimoine architectural.

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Beaune occupe une place à part en Côte-d’Or. Indéniable capitale de la Bourgogne vinicole, elle a su capter l’économie et l’industrie liée au vin. Mais si Beaune fait figure de passage obligé pour tout voyageur qui s’intéresse à la Côte-d’Or, ce n’est pas seulement pour le vin, c’est aussi parce que la ville a su intelligemment conserver un patrimoine architectural et historique de grande qualité.

En effet, Beaune, prestigieuse cité du vin, est aussi une incontournable ville d’art : l’Hôtel Dieu, la Basilique Collégiale, de remarquables parcs et jardins, ses maisons anciennes constituent un des plus beaux ensembles de Bourgogne.

L’histoire a fait de Beaune une ville secrète. Ses plus beaux hôtels sont défendus par des portes massives; ses jardins sont au-delà des porches; ses galeries sculptées enfermées au fond des cours. Les hauts murs de dix couvents, les bastions des remparts de l’ancienne place frontière avec l’Empire, les grilles de fer forgé protègent sa vie profonde. Le patrimoine de Beaune, restauré avec soin, est pourtant au service de l’activité d’aujourd’hui : chambre de commerce et d’industrie au couvent des Carmélites, administrations au couvent des Ursulines et à l’hôtel de Montille, école des Beaux-Arts sous les lambris de la baronne du Bay, peintres contemporains à la chapelle de l’Oratoire… Mais on peut passer à Beaune et à peine l’entrevoir.

Les prestiges de tables fameuses, la gamme inépuisable des grands vins, la qualité d’une hôtellerie qui dispose de plus de milles chambres modernes, séduisent l’hôte de passage.

Beaune est à son image : fascinante et allègre.


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