En enfilant son déguisement de chef de guerre sur le perron de l’Elysée en mars dernier, le petit Nicolas n’imaginait pas qu’une guerre ce serait un boulot à plein temps. Un peu trop pour lui certainement, qui se repose en ce moment à Brégançon. Une manière de se remettre en forme avant de se lancer dans la seule chose qui l’intéresse : sa réélection.
Kadhafi lui est toujours sur la brèche et ses troupe viennent de reprendre la ville de Brega, après une attaque surprise. C’est Aljazeera qui a fait passer l’information la première [ lire ici ] .
Depuis plus d’une semaine, les rebelles et l’OTAN ont concentré leur forces sur Brega qui constitue un enjeu stratégique pour l’après guerre.
En effet, le 15 juillet dernier, le “groupe de contact” s’est réuni à Istanbul et à reconnu le Conseil National de Transition comme le “gouvernement légitime” de Libye [ lire ici ] .
Au vu de la situation sur le terrain, où aucun des protagonistes, rebelles ou forces gouvernementales, ne montre une capacité de prendre le dessus sur l’autre, cette reconnaissance marque une nouvelle étape vers la partition de la Libye.
L’enjeu de la bataille de Brega, c’est bien de maitriser ce site pétrolier majeur, et ce avant la “trêve” du ramadan qui commence le 1er août prochain, et qui pourrait bien marquer la fin des hostilités. Ceci explique l’énergie avec laquelle l’OTAN tente de faire rentrer Brega dans sa zone de contrôle, au prix de très lourdes pertes pour les rebelles.
Pour la première fois, l’OTAN a mis en place une coordination serrée avec les rebelles au sol, certainement en s’appuyant sur les forces spéciales françaises et anglaises qui sur le terrain guident les bombardements, et ont pris de commandement de groupes de rebelles, montrant que les opérations au sol de l’OTAN ont bel et bien commencé [ lire ici ] .
Une coordination dénoncée par le gouvernement libyen comme une nouvelle violation du droit international [ lire ici ] , mais aussitôt démentie par l’OTAN, qui explique cette apparente coordination par des informations provenant de “sources alliées” en Libye, sans préciser lesquelles …… [ lire ici ] .
C’est le témoignage d’un jeune blessé des forces rebelles qui permet de nous éclairer sur la réalité des liens entre l’OTAN et les opérations au sol : “We were very close to Brega at around three in the morning. Then we got instructions from NATO to fall back ….” (nous étions près de Brega à 3 heures du matin. Puis nous avons reçu instruction de l’OTAN de nous replier ….) [ lire ici ] .
Un reportage réalisé sur le terrain par Aljazeera montre que les rebelles se plaignent d’être infiltrés par des traitres et des espions, montrant encore une fois si besoin était que la propagande des medias officiels, selon lesquels les rebelles représentent la totalité du peuple libyen, est très très loin de la réalité sur terrain [ voir la vidéo ici ].
De son coté, Kadhafi, après avoir rassemblé plus d’un million de personnes dans les rues de Tripoli, continue son tour des villes de Libye, avec à chaque fois des rassemblements monstres demandant la fin des bombardements de l’OTAN.
Les Etats-Unis, eux, commencent à s’inquiéter considérablement de la prolifération des armes dans la région, situation encore agravée par le parachutage d’armes et de missiles Milan organisé dernièrement à la demande de Sarkozy. Andrew J. Shapiro, secrétaire d’état aux affaires militaires, dit que la situation l’empêche de dormir la nuit. Les US ont même envoyé des équipes dans les pays frontaliers de la Libye, Algérie, Tchad, Mali et Niger et d’autres à venir, pour essayer de renforcer la sécurité aux frontières et tenter d’empêcher les missiles de sortir de Libye [ lire ici ] .
Pendant ce temps, Sarkozy fait son jogging du coté de Brégançon ……
Article paru sur “La lumière des racailles dans la nuit des karchers” http://www.lalumieredesracailles.net
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