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ENVIRONNEMENT: Une micro-algue, Ostreopsis, se fait toxique en Méditerranée – InVS

Publié le 20 juillet 2011 par Santelog @santelog

ENVIRONNEMENT: Une micro-algue, Ostreopsis, se fait toxique en Méditerranée – InVSL'Institut de veille sanitaire nous fait dans son dernier bulletin BEH un point sur une micro-algue potentiellement toxique du genre Ostreopsis s'est développée récemment au nord de la Méditerranée. L'inhalation d'embruns marins contaminés par Ostreopsis peut être responsable de syndromes respiratoires fébriles et irritations cutanées pouvant mener à l'hospitalisation voire au décès. La persistance d'Ostreopsis et ses niveaux de concentration dans l'eau pouvant présenter un risque pour la santé, cette algue est désormais sous surveillance étroite.


L'inhalation d'embruns marins contaminés a été responsable d'une épidémie en 2005 à Gênes, avec admission aux urgences de 225 personnes et 20 hospitalisations. En septembre 2006 à Marseille, des baigneurs et plongeurs fréquentant une calanque des îles du Frioul ont présenté des symptômes en lien avec Ostreopsis.


ENVIRONNEMENT: Une micro-algue, Ostreopsis, se fait toxique en Méditerranée – InVS
L'Ostreopsis est un dinoflagellé benthique identifiée notamment dans l'Océan Pacifique (Nouvelle Calédonie, Polynésie française, Iles Ryukyu) et les Caraïbes. Un effet notable de cette algue a été enregistré dès 1998 sur la côte toscane (irritations de la peau, problèmes respiratoires et fièvre), ainsi qu'en 1999 (mortalités de poissons) et 2001 (irritations de la peau chez des baigneurs). La toxine produite par Ostreopsis est une palytoxine (du nom du genre du corail Palythoa où elle a été détectée pour la première fois), une toxine est susceptible de se concentrer dans la chaîne alimentaire par les coquillages et les poissons.


Lasurveillance a donc évolué entre 2007 et 2010 et couvre le littoral méditerranéen. Depuis 2007, la Direction générale de la santé a mis en œuvre un dispositif associant une surveillance épidémiologique et environnementale, ainsi qu'une gestion préventive du risque lié à la présence d'Ostreopsis dans les eaux de baignade. Participent au dispositif, l'Ifremer, le Centre antipoison de Marseille, les ARS et les Cellules interrégionales d'épidémiologie de Marseille et de Montpellier.


Des actions de recherche sur le risque toxique alimentaire dans les produits de la mer et particulièrement les oursins sont également menées.


Les différents symptômes: En l'absence de survenue de syndromes respiratoires fébriles collectifs liés à une exposition à des embruns marins contaminés, les symptômes sont similaires à ceux observés avec les méduses. Les cas suspects présentent, 2 à 6 heures après contact avec de l'eau de mer ou des embruns au moins deux des symptômes suivants :


-   fièvre (température ≥38°C) (fièvre, frissons, sueurs…) ;


-   pharyngite (mal de gorge) ;


-   toux ;


-   troubles respiratoires (difficultés à respirer) ;


-   céphalées (maux de tête) ;


-   nausées (envie de vomir) ;


-   rhume (nez bouché et/ou qui coule) ;


-   conjonctivite (yeux qui piquent et qui coulent) ;


-   vomissements ;


-   dermatite (rougeurs de la peau et démangeaisons).


47 cas signalés de 2006 à 2009: Aucune situation d'exposition collective à des embruns marins contaminés par Ostreopsis n'a été rencontrée depuis 2006, et aucune survenue de pathologies respiratoires fébriles collectives n'a été observée. 47 cas -d'irritation des muqueuses oro-pharyngées, oculaires et/ou cutanées- ont été signalés de 2006 à 2009. En 2008, la CAD (cellule d'aide à la décision) a été alertée 16 fois pour des cas moins graves que par les méduses. En 2009, 2 sites de baignades ont été fermés pour dépassement


des seuils d'alerte et des cas groupés humains suspects ont été signalés par le CAP de Marseille


En 2010, aucun bloom d'Ostreopsis n'a été détecté par le dispositif de surveillance et un seul groupement de 3 cas suspects a été signalé dans le Var (Six-Fours).


Source : InVS, Ifremer (visuels)


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