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Lancement des Étudiants Européens pour la Liberté

Publié le 26 juillet 2011 par Copeau @Contrepoints

Lancement des Étudiants Européens pour la Liberté

Les jeunes Européens qui participaient à l’European Libertarian Students Summit (ELSS, ou Sommet Européen des Étudiants Libertariens en français) organisé en Août 2010 à Bruxelles avaient fait le serment de créer en moins d’un an une plateforme réunissant les étudiants libéraux et libertariens européens.

C’est maintenant chose faite puisque l’organisation European Students For Liberty (ESFL, ou Étudiants Européens pour la Liberté – sur leur site Internet, explorez leur contenu a partir du menu à gauche) vient d’être lancée lors de l’été 2011.

Un conseil exécutif prometteur

Cette nouvelle organisation s’inspire des succès de sa consœur d’outre-Atlantique, Students For Liberty (SFL, ou Étudiants pour la Liberté), créée en 2008 aux États-Unis. Américaine à l’origine, elle regroupe aujourd’hui plus de 400 associations étudiantes à travers le monde.

Au cours du printemps 2011, SFL a sélectionné 8 étudiants européens afin de former le conseil exécutif de ESFL. Les membres de ce comité exécutif sont les suivants :

  • Carlo Cordasco, Université de Pise (Italie)
  • Anton Howes, King ‘s College de Londres (Royaume Uni)
  • Jan Hayen, EM-Lyon Business School (Belgique)
  • Egle Markeviciute, Université de Vilnius (Lituanie)
  • Frederik Roeder (Allemagne)
  • Nick Roskams, Université de Louvain (Belgique)
  • Gabrielle Shiner, Université Queen Mary (Royaume Uni)
  • Wolf von Laer, Université Rey Juan Carlos, Madrid (Allemagne / Espagne)

Lancement des Étudiants Européens pour la Liberté

Chaque membre du conseil exécutif de ESFL apporte sa passion de diffuser un message de liberté aux étudiants européens ainsi que sa propre expérience acquise dans la gestion d’associations étudiantes libérales comme la flamande et très populaire Liberaal Vlaams StudentenVerbond (LVSV, ou Union des Étudiants Libéraux Flamands) fondée en 1930 ou la lituanienne Lietuvos liberalus jaunimas (LLJ, ou Jeunesse Libérale Lituanienne).

Demandez le programme !

Après un stage de formation participatif sur Internet, la nouvelle équipe s’est réunie physiquement à Londres dans les locaux de l’historique Institute for Economic Affairs afin de planifier les actions à mener au cours de la prochaine année scolaire.

Au programme de cette nouvelle organisation, instruction, formation et socialisation :

  • la première Conférence des Étudiants Européens pour la Liberté (European Students For Liberty Conference) qui se tiendra du 4 au 6 novembre à Leuven (Louvain en français) en Belgique;
  • des séminaires de formation sur Internet;
  • des ressources (manuels, etc.) pour les associations étudiantes européennes;
  • la constitution d’une task-force pour aider à la création de nouvelles associations sur les campus européens.

Selon le conseil exécutif de ESFL, il y a un nombre croissant d’étudiants européens s’intéressant à la liberté et à la responsabilité individuelle, à un État limité et à une économie libre mais ils manquent d’occasions pour exprimer leurs opinions. Le temps est venu de leur donner les ressources nécessaires pour devenir des défenseurs efficaces de la liberté. Telle est la mission que se donne le conseil exécutif de ESFL.

En Europe, les étudiants libéraux sont souvent seuls sur leur campus, dominé par les sociaux-démocrates en tous genres. D’une certaine manière, ESFL fera en sorte qu’ils ne soient plus solitaires. Le mouvement étudiant libéral est de plus en plus actif. ESFL travaillera à ce que les organisations existantes (autres associations étudiantes européennes déjà existantes, think-tanks, etc.) aident les jeunes qui veulent faire changer les choses sur leur campus et au-delà.

Au niveau des idées, ESFL part du principe qu’il n’y a pas qu’une seule façon d’atteindre la liberté, que sa définition est ouverte, mais que les principes de liberté civile, de liberté économique et de liberté académique sont essentiels.

Une petite erreur de communication ?

ESFL est présentée comme le fruit du travail de SFL sur le site Internet de l’organisation américaine. Une erreur de communication quand on connait l’anti-américanisme latent en Europe et quand on sait que la création de la nouvelle organisation européenne a été concrètement menée par Frederik Roeder, un jeune allemand, avec la collaboration d’autres jeunes européens et de partenaires institutionnels comme l’européen Institute for Economic Studies – Europe (IES-Europe), la fondation Atlas et bien sûr avec l’excellente équipe de SFL.

D’autre part, on peut se poser des questions en parcourant la liste des membres de ce conseil exécutif. Si l’absence de représentant français est compréhensible étant donné l’inexistence des associations libérales étudiantes sur les campus hexagonaux, on peut trouver étrange que le conseil exécutif ne comporte aucun représentant de Turquie (venant de l’exemplaire 3H Hareketi, ou Mouvement des 3 H en français), de Pologne (un pays important et très peuplé d’Europe centrale où les étudiants libéraux sont nombreux, notamment grâce à la Polish-American Foundation for Economic Research Education PAFERE), de Roumanie (un pays très important des Balkans où le nombre d’étudiants libéraux dynamiques explose dans le sillon du Centrul de Analiza si Dezvoltare Institutionala) ou d’Ukraine (grâce à l’incroyablement dynamique Centre for Democratic Revival) mais compte deux représentants flamands, deux britanniques et deux allemands.

Le temps est venu

Mais faisons fi des critiques et souhaitons bonne chance à cette organisation si prometteuse, en espérant que les jeunes francophones ne seront pas les derniers à s’engager dans la promotion des idées libérales sur leur campus !

Les temps changent et les gens se réveillent. Le désir de bouger les lignes n’est pas seulement visible en Espagne ou en Grèce. Les rues de Minsk sont pleines de colère contre le dictateur Loukachenko. Malheureusement, dans bien des cas, la solution proposée semble souvent être une fois de plus l’étatisme, cette impasse où l’Europe s’est perdue depuis bien trop longtemps.

Il est temps pour la nouvelle génération de faire entendre le message de la liberté.


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