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Anders Behring Breivik : l'analyse d'Aristote

Publié le 27 juillet 2011 par Jlaberge
La raison n’est pas de savoir ce qui est bien et mal et de prendre la décision en faveur du bien. C’est ce que croyaient pourtant Socrate et Platon. On peut en effet savoir ce qui est bien et ne pas le faire. Je sais pertinemment que la cigarette cause le cancer, mais je fume quand même. Au contraire, savoir ce qui est bien, pour Aristote, c’est avoir pris de bonnes habitudes – ce qu’il désignait comme «vertus». Je fume; j’ai alors pris une mauvaise habitude dont il me sera difficile de me départir. J’ai peur des étrangers, de leur différence, de l’Islam mystérieux par exemple à mes yeux d’Occidentaux. Je prends alors de mauvaises habitudes. Je n’ai pas par ailleurs appris à proportionner les moyens à mes fins. Pour tuer une mouche, par exemple, j’use d’un fusil. Et la peur, que je ne contrôle plus, me pousse à commettre l’irréparable. Il me semble que l’auteur des attentats en Norvège démontre une très sérieuse carence en bonnes habitudes (en vertus). On ne fait jamais le mal pour le mal; on n’a pas appris des bonnes habitudes; nos mauvaises habitudes suivent une pente fatale. L’éducation aux vertus est, en ce sens, capitale.

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