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Financer son projet en France ou aux USA: le match

Publié le 27 juillet 2011 par Martinez

retis 2Avant les vacances soyons un peu mazo on comparant de manière rapide le financement de la création d'entreprises en France et aux USA.

  • Aux USA il existe des dizaines d'investisseurs clés, en tant que tel obtenir l'aval de l'un d'entre eux entraîne presque automatiquement l'accord d'autres confrères VC.
  • La silicon Vallée propose des ressources (techniques, logistiques, humaines ) importantes et complémentaires pour accompagner la création de start-up.

- La puissance de feu des sociétés de capital investissement est colossale avec la possibilité de mobiliser des dizaines de millions de dollars.

- Les investisseurs financiers au-delà de l'argent apportent véritablement:

  • des conseils en stratégie et organisation de la filière
  • des solutions pour aider l'entreprise à produire (mise en relation avec des sous-traitants, aide directe au recrutement...) et à vendre (mise en relation avec des clients) tout cela grâce à un carnet d'adresses qui à lui seul peut justifier leur entrée.
    En France si les sociétés de capital investissement offrent les mêmes promesses, la réalité quant à elle me semble nettement plus éloignée.

Par exemple Jeff Clavier (un des plus important VC) dispose d'un relationnel très poussé avec des entreprises comme Microsoft, Yahoo, Google....Avoir Jeff Clavier au capital de sa société assurément cela vous ouvre des portes...peu de chance que vous connaissiez le barrage de la secrétaire si vous souhaitez contacter les grands groupes cités.

- Des universités qui forment des salariés en prise directe avec les métiers et compétences recherchés

- Des groupes internationaux et des entreprises leader dans le secteur sont à proximité, ce qui favorise le business inter-entreprises.

- Des investisseurs financiers qui ont choisi délibérément d'investir dans la phase d'amorçage (early stage)

Alors il peut être tentant pour un créateur français d'aller chercher de l'argent auprès de fonds américains...mais pas facile car même si votre marché est par nature mondial il vous sera très difficile de motiver des investisseurs américains car:

  • en early stage (amorçage) ce qui importe c'est l'apport de compétence que les capitaux risqueurs vont pouvoir vous transmettre. Or si votre entreprise n'est pas à proximité du siège social du capital risqueur, ou de son lieu de résidence cet échange d'expérience ne sera pas efficace et pérenne.
    Jeff clavier investit dans des entreprises qui sont en général à 50 Km autour du siège de sa société de capital risque.
  • si votre société est basée en France cela veut dire probablement que la première phase de développement est franco-française voire européenne. Là encore on investit sur les marchés que l'on connaît bien.
    Tout VC pour étudier un projet se met à la place du client pour évaluer si en tant que tel il serait intéressé. Il est facile pour un américain de se mettre à la place d'un américain désirant acheter un nouveau 4*4 révolutionnaire, moins évident de se mettre à la place d'un français qui voudrait acheter la dernière nouvelle boisson dérivée du vin....Ainsi les barrières culturelles, les moeurs peuvent constituer un frein à la bonne compréhension d'un projet.

Au total selon Jeff Clavier sur les 20 entrepreneurs français qui le contactent chaque année pour tenter leur chance presqu'aucun n'arrive à lever des fonds made US.

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