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[Mondialisation Nucléaire] A Fukushima, le gouvernement japonais assassine sa population… – Twitter, Facebook

Publié le 28 juillet 2011 par Yes
Une vidéo mise en ligne par la population de Fukushima jette un pavé dans la marre. Alors que la contamination radioactive n’a jamais cessé, le gouvernement refuse d’aider les parents à mettre leurs enfants à l’abri. Pire encore, les mesures prises pour contrôler l’information et préserver la ligne officielle visent à contraindre les habitants à rester chez eux. Un comportement délibéré qui pourrait bien être caractérisé de crime…

Au Japon, la colère gronde et la vérité éclate…

Dans la ville de Fukushima, comme dans tout le reste du Japon, la colère gronde… De plus en plus de citoyens se retrouvent au sein d’associations. Inquiets pour la santé de leurs enfants, ils s’informent sur la radioactivité, interrogent les spécialistes de la contamination radioactive, procèdent à leurs propres mesures… Ils cherchent ainsi à comprendre tout ce que leur gouvernement ne leur dit pas. Et, quatre mois après le début de la catastrophe nucléaire, les japonais accusent maintenant leur gouvernement de les avoir sacrifiés. Alors que l’on sait aujourd’hui que des zones entières sont contaminées par les particules radioactives échappées de la centrale, le gouvernement refuse d’aider les habitants à évacuer. Pire, même, les centres d’accueils temporaires qui avaient été mis en place autour de la ville pour permettre aux familles de mettre leurs enfants à l’abri pendant quelques jours refusent maintenant de les accueillir. Ils ont reçu des consignes pour demander aux habitants de rester chez eux (http://mononomikata-kerogg.blogspot.com/2011/07/blog-post_14.html)…

Face au risque de contamination, on menace ceux qui veulent évacuer…

A Fukushima, des parents ont mis en place une pétition qui demande le droit d’évacuer (http://311fukushima.net/?page_id=83&lang=japanese). D’autres interpellent le représentant officiel du gouvernement en charge de l’urgence nucléaire, Akira Sato. Le 19 juillet dernier, ils n’ont pas hésité à filmer la séance pour montrer au monde entier la façon dont le gouvernement les traite. Alors qu’ils demandent avec insistance si Fukushima est un endroit sûr (« safe »), les représentants officiels ne répondent à aucune de leurs questions. Et quand les habitants demandent s’ils ont le droit d’évacuer, Akira Sato leur répond qu’il ne sait pas s’ils ont ce droit… Il laisse même planer une menace : « vous êtes libres d’évacuer, à vos propres risques ». Les citoyens continuent cependant de réclamer une aide financière et logistique. Mais les représentants officiels s’enferment dans le silence et refusent de prendre les échantillons d’urine des enfants de la ville, alors que le gouvernement avait promis de procéder à des analyses. Pour seule réponse, Akira Sato et ses collaborateurs quittent la salle, sans un mot. La vidéo, sous-titrée en anglais, montre le courage et la colère des habitants de Fukushima :

La traduction complète de la vidéo est disponible sur les pages d’informations de l’Appel pour Fukushima : http://www.appealforfukushima.com/en/nvsi/117-japanese-government-killing-its-own-people-in-fukushima.html

Le mépris et l’agressivité pour imposer le silence

Ce qu’ils veulent montrer à travers cette vidéo, c’est la façon dont le gouvernement les traite. Car, au Japon, rien n’est vraiment mis en place pour protéger la population. Pourtant, la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi n’est toujours pas stabilisée, et continue de laisser échapper des particules radioactives dans l’air et dans l’eau. Le 20 juillet, des particules de Tellurium 132 ont d’ailleurs été détectées dans la province d’Aizu (préfecture de Fukushima). Ces particules ont une durée de vie très courte (3,2 jours de demi-vie), preuve que la contamination continue (http://tetsuro999.blog.eonet.jp/default/2011/07/132-a30d.html). Mais le gouvernement japonais a décidé de maintenir sa ligne : il n’y a pas de danger, aucune mesure de protection ou d’évacuation n’est nécessaire… Du coup, ceux qui osent émettre des doutes et ceux qui clament leur colère de voir leurs enfants délibérément mis en danger sont taxés d’hystérie. Le gouvernement cherche à les marginaliser, en les traitant de « parents monstrueux » (http://nuclearhistory.wordpress.com/2011/07/13/the-japanese-human-radiation-experiment-rolls-on/). Certains rapportent aujourd’hui comment les crèches et écoles refusent désormais les repas préparés à la maison pour obliger les enfants à manger les préparations de la cantine. Alors que l’on sait aujourd’hui que certaines crèches ont servies du bœuf contaminé au Césium (http://ex-skf.blogspot.com/2011/07/240-children-in-3-nursery-schools-in.html)… Les « experts » du gouvernement, comme le Dr Shunichi Yamashita, expliquent régulièrement que les gens qui sourient ne sont pas affectés par les radiations (http://fukushima.over-blog.fr/article-france-et-japon-memes-methodes-mensonge-et-obscurantisme-sur-la-radioactivite-78363664.html). En clair, si certains enfants développent un cancer, ce sera à cause du stress de leurs parents. Des méthodes que l’on connait bien en France, puisque les parents des enfants de Saint-Maur-des-Fossés ont eu droit à la même argumentation (contamination accidentelle de 2010).

Le gouvernement japonais a peur de Facebook et de Twitter

C’est donc une véritable bataille pour l’information que livre le gouvernement japonais. Une ordonnance a même été adressée aux principes organes de communications (télé, radio, presse écrite, webmasters…), leur demandant expressément de censurer tous les articles et commentaires allant à l’encontre des communiqués officiels (http://www.soumu.go.jp/menu_news/s-news/01kiban08_01000023.html). Le gouvernement consacre en fait plus de 130 millions de yens pour surveiller et neutraliser les « mauvaises » informations (http://www.tokyo-np.co.jp/s/article/2011072390070642.html). Il est vrai que, après le séisme, le tsunami et la catastrophe nucléaire démarrée le 11 mars 2011, le Japon ne sait vraiment plus quoi faire de son argent… Des centaines de milliers de personnes vivent entassées dans des gymnases, des zones entières du pays sont à reconstruire, l’économie japonaise est au bord du gouffre, l’agriculture du pays est morte, la contamination qui s’accroit pourrait rendre tout le territoire inhabitable… Mais l’important, semble-t-il, c’est de ne pas en parler… Aujourd’hui, l’Agence pour les Ressources Naturelles et l’Energie du Ministère de l’Economie, qui gère la « catastrophe médiatique », a décidé de s’attaquer plus particulièrement à Facebook et Twitter. Sur Facebook, On ne compte plus les fausses pages d’informations sur Fukushima et les faux profils, montés visiblement par des pro-gouvernementaux, qui diffusent de faux relevés de radiations ou cherchent à décrédibiliser tous ceux qui relayent les données des organisations indépendantes. Sur Twitter, les jeunes japonais s’étonnent de voir soudain disparaitre certains messages sensibles ou de perdre subitement la possibilité de retweeter…

La réponse du peuple japonais : colère et courage, et rester debout…

Alors que la culture japonaise est très emprunte de discrétion et rend difficile l’expression des sentiments personnels face au groupe, certains japonais n’ont pas hésité à se dresser pour protéger leurs enfants. Les parents du réseau de Fukushima (http://kofdomofukushima.at.webry.info/) et ceux du réseau national sont à ce titre exemplaires (http://kodomozenkoku.com/). Aujourd’hui, de nombreux hommes et femmes témoignant, y compris à visage découvert. Ils disent leur douleur d’avoir été à ce point trahis, et leurs angoisses pour leurs enfants : « Je suis une vieille femme, mais qu’adviendra-t-il de nos enfants ? Nous sommes de la merde japonaise : on nous demande de manger le lait et le riz et les légumes contaminés pour soutenir les fermiers », déclare une octogénaire japonaise sur le mur Facebook de l’Appel pour Fukushima (http://www.appealforfukushima.com/fr/). Et maintenant que les japonais ont pu prendre la mesure de leur propre courage, ils ne cessent de multiplier les actions pour faire plier leur gouvernement et le lobby nucléaire. Une pétition réclamant l’interdiction de l’utilisation des boues d’épuration contaminées comme engrais a déjà reçu plus de 1,23 millions de signatures (http://www.shomei.tv/project-1785.html). Une plainte pénale a même été déposée par le célèbre journaliste Takashi Hirose et l’écrivain Shojiro Akashi, contre les dirigeants de Tepco et les principaux responsables politiques en charge de la catastrophe nucléaire. Alors que 2/3 des japonais se déclarent hostiles à l’énergie nucléaire, la justice du pays se montrera-telle indépendante ? Une question a aussi été soulevée par l’un de nos compatriotes : pourquoi la France n’évacuent –elle pas ses ressortissants (http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2011/03/16/evacuations-du-japon-le-sos-d-un-lorrain) ? Pour information, 11.000 russes ont déjà été évacués (http://fr.rian.ru/world/20110311/188826099.html)…

Le saviez-vous ?

Les informations présentées dans cet article ont été recueillies grâce aux recherches du groupe Facebook Fukushima Informations (http://www.facebook.com/groups/Fukushima.informations). Si vous souhaitez soutenir les actions en cours, vous pouvez signer la pétition des parents pour l’évacuation des enfants de Fukushima (http://311fukushima.net/?page_id=83&lang=japanese) ou la pétition du parti écologiste japonais « Protéger les enfants de Fukushima (http://fukushima.greenaction-japan.com/2011/07/01/petition-02-protect-the-children-of-fukushima/#more-76). Vous pouvez aussi signer la pétition de soutien international Appel pour Fukushima (http://www.appeldefukushima.com/fr/).

Source Bloc.com : http://www.bloc.com/article/societe/sujets-d-actualite/fukushima-gouvernement-jap-assassine-sa-population-2011-07-25.html#ixzz1TNr1lfbr

A Fukushima, le gouvernement japonais assassine sa population… – Twitter, Facebook.


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