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La télévision peut avoir de la mémoire

Publié le 18 février 2008 par Jotbou
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a télévision est souvent vue comme un énorme poisson rouge qui dès qu’elle a fini la journée oublie tout ce qui vient de se produire, sauf que certaines fois elle opère un travail vraiment intéressant.

Ce travail commence dès ce soir avec la diffusion pour deux soirées consécutives de la collection “La résistance” sur France 2. Collection qui comprend deux documentaires fiction de quatre vingt dix minutes et quatre autres documentaires scientifiques cette fois-ci qui vont être diffusés sur France 5 à partir de ce vendredi 22 février et ce pour quatre semaines consécutives aux alentours de 15h30 (avec vraisemblablement des rediffusions à venir).

A l’heure où le devoir de mémoire semble être devenu un nouvel écran à certains dossiers du moment jugés trop embarrassants, cette diffusion sonne comme une réponse que je trouve profondément intéressante à la question du devoir de mémoire.

Pourquoi est ce que je dis cela, tout simplement grâce au pouvoir d’attraction que génère la télévision. Car même si l’audience est jugée décevante c’est au bas mot deux à trois millions de personnes qui vont regarder ces documents et se voir imprégnés de ce souvenir (au delà même de la qualité propre des œuvres). Le nombre ne faisant pas du tout, cette collection possède un angle d’attaque qui corrobore assez bien avec la stratégie de diffusion. Les deux soirées sur France 2 suivent une dynamique fictionnelle qui ne mettra pas aux prises des personnages connus, identifiables mais racontera “des quotidiens” parmi tant d’autres. Ce qui rentre dans le cadre d’une diffusion grand public. Ensuite, pour les plus intéressés, les documentaires de France 5 apportent cette fois-ci un point de vue historique qui délaisse ce côté fiction.

La thématique choisie est large (d’où le titre) ce qui fait que ce qui va être apporté est de l’ordre du souvenir, du vécu, de la quotidienneté mais pas enclavé dans des évènements précis. C’est un panorama d’une époque, d’une philosophie de vie qui va être raconté au travers de diverses histoires. Le but ici est de raviver un souvenir collectif, une conscience. Non pas que s’attarder sur des points précis est inutile au contraire, simplement le maintient historique effectué de cette manière touchera d’avantage de personnes.

Je pense donc que cet effet de collectivisation constitue un aspect du souvenir qu’il ne faut pas négliger du fait de sa globalisation, il ne doit pas être exclusif dans ce processus mais il est malgré tout indispensable afin que peut être, demain certains n’aillent pas à l’école affublés d’une seconde conscience un peu trop lourde…

CI-DESSOUS, ENTRETIEN AVEC EMMANUEL GIRAUD, PRODUCTEUR DE LA COLLECTION


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