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Sacrez-vous chez vous?

Publié le 29 juillet 2011 par Lesimparfaites
Ici, ça arrive. Bon je dirais presque souvent. En tout cas, après avoir essayé quelques fois de réprimer un sacre par un juron délicat, j'ai laissé tomber. Désolée, mais quand tu t'échappes le pot de relish directement sur le petit orteil dire un mignon «Citron», plein de retenu, n'a pas le même impact anti-douleur que de lâcher un puissant «Calisse».
MissLulus et JeuneHomme ne sacre plus. Oh oui, ils ont déjà sacré. Quelques fois chacun. MissLulus a un historique de «sacrage» plus élaboré que JeuneHomme moins bavard. Je me rappelerai toujours de MissLulus du haut de ses 18-24 mois, une mince lulu sur la tête, une couche aux fesses, haut comme deux pommes et demi, qui parce qu'elle échappe sa poupée dans les escaliers et a de la misère à la reprendre, sort un magnifique «Calisse» bien senti et bien utilisé dans un moment opportun. J'ai rien dit. Rien. Parce qu'expliquer aurait été pire. C'était clair: elle cherchait à attirer mon attention. Je suis restée de glace. Elle cherchait à me provoquer. Je n'ai rien montré de mon étonnement, ma pseudo-honte, ma colère d'entendre ce mot dans sa bouche, mon rire (car c'était drôle), ma fierté (ben quoi, elle a compris qu'on ne le dit pas n'importe quand...)... rien! Puis, elle a monté les marches et ensuite j'ai simplement dit, toujours aucune autre émotion dans mon visage: «Tu ne dis pas ce mot-là.» Elle a récidivé. En jouant une partie de poches durant laquelle elle ratait tous les trous. Fâchée, elle a laissé sortir le même juron. J'ai usé du pouvoir de mon regard. De 1 pour faire comprendre à ma mère et sa cousine, aux épaules sautillantes, de ne rien dire et d'arrêter de rien immédiatement et de 2 pour toiser MissLulus pour qu'elle se rappelle de ne pas le redire. Finalement, elle s'essayera une dernière fois en présence de son père et son grand-père, eux-aussi n'en ont pas fait de cas plus que le simple «Tu ne dis pas ce mot-là!». Et ça a été fini. Plus jamais. Mais si ça avait continué, j'aurais resserré mes règles. Pour moi pour un enfant, ça peut arriver quelque fois pour tester mes limites, mais ça ne perdure pas. Comme pour plein d'autres choses. Mais le premier geste à faire reste... de ne rien faire!
Désormais, elle sSacrez-vous chez vous?ait que comme adulte tu peux sacrer dans certaines occasions et dans certains lieux... mais pas elle. Pas tout de suite. Faudrait quand même se cacher la tête dans le sol et faire comme si tout va bien pour nier l'existence des sacres. Et prétendre ne jamais jamais sacrer (dans notre tête, ça compte quand même!). C'est quand même un peu culturel. Tellement que le Musée des religions du monde de Nicolet présente cet été Tabarnak: l'expo qui jure qui explore l'univers des sacres au Québec. Comme quoi on peut laisser échapper un sacre sans trop s'en mordre les doigts...
Allez! C'est certain que vous avez un sacre préféré (vous avez deviné le mien?) et une expérience avec des mini-sacreurs dans des situations où on lève les yeux au ciel en essayant de réprimer un petit sourire!

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