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Le maljournalisme: la malinformation ou la maladie de l’information

Publié le 30 janvier 2008 par Toutallantvert
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En écologie, on s’attarde sur les flux d’énergie et de matière… mais il existe aussi une “écologie de l’information” avec ses producteurs, ses consommateurs et malgré cet aspect “non palpable”, cela a pourtant des effets qui peuvent se réveler terribles sur le monde vivant et notamment nos concitoyens (lynchage médiatique, rumeurs colportés par la presse, etc)!

Pour aborder ce sujet, nous vous recommandons chaudement notre lecture du moment: “Le Grand Bazar de l’info ou pour en finir avec le maljournalisme”, d’Yves Agnès.

Tout un système qui part en vrille
L’auteur nous dresse l’état du monde de l’information en France et ce n’est pas terrible, terrible: précarité des travailleurs de l’information, uniformisation et marchandisation de l’information, irresponsabilité des médias (surtout quand des fausses informations sont données), non éthique, lynchage médiatique, “pipolisation”… Ce qui était à l’origine un outil démocratique se transforme peu à peu en outil de divertissement! Bref, à lire et à relire!

Quelques points notables

Les effets de la recherche du profit dans le monde de l’information
Cela a des effets directs et immédiats sur l’information: diminution de la qualité de l’information, et uniformisation du type d’information. Le quantitatif privilège le qualitatif. L’information est de moins en moins fiable. Il y a un chapitre intéressant sur les effets positifs et négatifs de changement de propriétaire. Là où la presse pouvait enfin se libérer du gouvernement et de l’Etat, elle est soudain devenue prisonnière d’interêts privés. Privé? Public? Eternel question? Dans tous les cas, la concentration de pouvoir est toujours mauvaise que ce soit l’un ou l’autre.

La disparition de l’éthique dans le monde de l’information
Peu à peu, l’auteur semble dire que l’éthique dans la profession devient de plus en plus rare. Présomption d’innocence? Des noms ou des fausses informations sont balancées au grand public (par exemple l’affaire actuelle de la Société Générale), rarement les médias reviennent sur leurs erreurs, ils ne sont jamais responsables, pas de mea culpa. Ils balancent des informations sans se préoccuper des conséquences sur la vie des ces personnes. L’auteur semble dire qu’actuellement une carte de presse ne garantit pas l’intégrité et l’éthique d’un journaliste. Certains vont travailler pour des magazines “people” alors que d’autres se lancent plutôt dans l’investigation mais surtout ce qui est compliqué, c’est que personne ne veut une “autorité” pour protéger l’intégrité et l’éthique de la profession.

Extraits éditeur

Informations fausses, biaisées, purement promotionnelles, ” pipolisées “, minimisées ou sur-valorisées… Les ” bavures ” sont quotidiennes dans les journaux, à la radio, à la télévision, sur Internet. De la petite erreur qui agace aux tromperies caractérisées qui révoltent, l’info est à la dérive. Elle est devenue une simple marchandise, un spectacle permanent, une course à l’audience au mépris du public. Depuis une vingtaine d’années, la malinformation a pris une ampleur considérable, entamant sérieusement la confiance envers les journalistes et les médias. Désormais, on leur demande des comptes. Car une bonne information est nécessaire au bon fonctionnement de la démocratie. Yves Agnès montre l’ampleur des dégâts et en analyse les principales causes. Il propose aussi des solutions, qui passent par le réveil des citoyens, des responsables politiques et des journalistes.

Nous vous conseillons ce livre pour mieux decrypter le monde de l’information qui nous entoure.

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