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Danse, solos à Confluences

Publié le 03 août 2011 par Onarretetout

lahautmagaliduclosLà-haut, par Magali Duclos

La dernière fois que j’avais vu Magali Duclos, c’était dans une sorte de grenier des souvenirs de la Compagnie Caracol. Je la retrouve ici, dans un autre grenier, celui de son solo. Mais c’est moins à ses souvenirs qu’elle s’y trouve confrontée qu’à l’absence. Ce solo exprime une solitude. Quelqu’un était là, avant, et n’est plus là. Table, chaises, mobilier d’enfant, disent cela : l’absence. Et les mots qui sortent d’une enveloppe, dernier message sans doute, parlent d’amour et de vent. Le hip hop se joue parfois dans les défis lancés à l’autre : vas-y, toi, fais mieux que moi. Mais ici, le défi tombe à plat : personne pour le relever. Alors il faut brouiller les perspectives, imaginer que, là-haut, l’autre, l’absent, regarde.

josephamadoki
Mes mots sont tes maux, de Josepha Madoki

Les images hautes en couleurs des Africaines portant boubou et charge sur la tête ne résistent pas longtemps quand cette charge sur la tête n’est qu’exploitation, travail pénible, dos courbé vers la terre, esclavage. La beauté noire cache la violence qui lui est faite. La ville, ailleurs, serait une libération ? Mais c’est tomber dans une autre aliénation, une autre violence, ici sexuelle, insoutenable. Que fait-on de la beauté ? Josepha Madoki crie pour toutes ces femmes, dans une danse sans tabou, révoltée.

J'ai vu ces spectacles dans le cadre du festival Fémicités à l'espace Confluences, à Paris.


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